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Séville ,Puerta del Principe pour Roca Rey.

Pour la cinquième corrida de l‘aboño de Séville , Roca Rey a triomphé. Il a coupé une première oreille généreuse après une faena plutôt trémendiste à une toro soso. Le sixième est un toro sans grande caste, avec plein de défauts. Cela n’est pas un problème pour l’empereur péruvien. Avec poder, il l’oblige et le domine et conclue par un grand coup d »épée un faena celle-ci vraiment de deux oreilles.

Urdiales a manqué de chance au sorteo. Manzanares toréé avec élégance mais sur le pico et tue mal le cinquième.

Pour ce qui est des Nuñez del Cuvillo, juste de présentation et forces, ils n’avaient ni bravoure, ni vraie noblesse et encore moins de transmission.

Fiche technique
  • Séville cinquième corrida de l’aboño Toros de Núñez del Cuvillo pour 
    • Diego Urdiales, silence, silence
    • José María Manzanares, silence, silence (avis)
    • Andrés Roca Rey, oreille, deux oreilles
  • Douze piques et assimilées
  • Salut de Viruta au troisième et d’Antonio Chacon au sixième
  • Président: Fernando Fernandez-Figueroa Guerrero
  • No Hay Billetes
  • soleil, nuages et vent génant surtout au début de la course
Toro à toro

Le premier est un jabonero typé Veragua. Discrètement présenté, il est juste de forces. Piqué dans le haut de l’épaule, il prend un premier puyazo sans pousser.  Après un bon quite de Diego Urdiales, il prend un picotazo light en guise de seconde pique. Début de faena par le bas, sur les premiers derechazos le toro se défend. Pour compliquer, le vent gène le torero. Urdiales, juste de motivation, prend la main gauche, le toro n’a pas plus de charge que sur l’autre piton. Le torero n’insiste pas. Une entière basse et efficace conclut une faena qui n’a jamais vraiment commencé.  Sifflet à l’arrastre.

Le deuxième , suelto, est accueilli avec prudence à la cape (vent ?) par José Maria Manzanares .  Bien piqué, le Nuñez del Cuvillo pousse à la première rencontre. La seconde est plus light, le toro s’emploie moins.  Silence puis ovation, Roca Rey réalise un bon quite par chicuelinas. Début hésitant à droite, une fois fixé le toro fait preuve de noblesse et répète. Comme souvent Manzanares est élégant, temple mais toréé sur le pico de la muleta aussi bien à droite qu’à gauche. La série de derechazos suivante est plus centrée. Le public apprécie. Deux pinchazos avant une entière trasera, descabello et silence pour le torero.

Roca Rey accueille le troisième , lui aussi discret de présentation, par des véroniques. Deux mini picotazos en guise de premier tiers, certes le toro est juste de forces mais de là à ne pas le piquer…………..Très bonne troisième paire de Viruta, le banderillero salue. Début de faena à droite et à mi-hauteur, le toro n’humilie pas mais est noble. Roca Rey baisse un peu la main ce qui arrête le bicho. Une première passe vers l’extérieur, les suivantes vers l’intérieur, le péruvien reproduit ce schéma à gauche. Bonne série de naturelles, le matador compense par sa toreria le manque de transmission de son vis-à-vis. Retour à droite, le toro est quasi parado.

Roca Rey bascule dans le trémendisme, terrains réduits et se fait désarmer puis accrocher. Il continue dans le même registre pour un final qui ne convainc qu’une partie du public. L’épée basse est fulminante. Pétition pas totalement majoritaire, l’oreille tombe malgré l’épée.

Le quatrième a plus de trapio mais est loin d’avoir une tête agressive. Il prend deux piques légères sans pousser. Débuts par aidées par le bas, le toro a peu de charge mais il humilie ce qui permet à Urdiales de lier deux bonnes série à droite ; Passage à gauche, le toro ,soso, va à menos et ne transmet pas grand-chose. Urdiales conclut cette faena élégante mais tristounette par une entière en avant. Silence.

Le cinquième est juste de forces. Il est peu piqué mais met les reins lors de la première des deux rencontres. A la muleta, le toro manque de chispa mais est noble et humilie. Après une série à droite, José Maria Manzanares prend la main gauche pour deux séries appréciées par le public. Retour à droite, musique, comme à son habitude le torero d’Alicante temple, baisse la main, est élégant mais toréé loin du toro.  Mete y saca, pinchazo hondo et en avant, descabello,  les espoirs de trophée s’éloignent.

Le sixième ne s’emploie pas lors de ses deux rendez-vous avec le groupe équestre.  La cuadrilla de Roca Rey est excellente , le picador a été applaudi, Antonio Chacon salue après un excellent tercio de banderilles. Le matador péruvien brinde au public sévillan. Début de faena par pecho de rodillas alternés avec des cambiadas. Le public se lève et la musique joue.  Le toro se défend avec des coups de tête dans la muleta. Bonne série de derechazos, le torero oblige le Nuñez del Cuvillo par le bas.

A gauche, le toro est mauvais mais Roca Rey lui impose sa volonté et le domine estompant ses défauts. Même chose à droite, peu d’art mais un poder et un dominio énorme, le péruvien cherche la Porte du Prince. La grande série suivante l’y conduit presque surement. L’épée donne le dernier tour de clé . La Puerta del Principe s’ouvre pour la première fois pour l’empererur Roca Rey.

Thierry Reboul , corrida vue sur MundotoroTV

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