ActualitésReseñas

Séville, des Garcigrande mais pas de toros.

Tarde sans toros que cette corrida de Garcigrande à Séville. Heureusement la motivation et la technique de De Justo et de Ginès Marin ont compensé le manque de race des bichos.

De Justo semble en meilleur forme qu’en début de saison et ses naturelles au second sont les meilleurs moments de l’après-midi.

Gines Marin s’est appliqué et a bien tué.

 Avec deux très mauvais toros, Cayetano est passé sans peine, ni gloire.

Les toreros

Le premier est noble mais n’a aucune force. Cayetano s’applique mais la faena manque de transmission par la faute d’un toro de plus en plus faible. Silence. Le quatrième n’a ni caste, ni race. Faena brève, une épée basse et silence pour le torero qui ne pouvait guère en faire plus.

Emilio de Justo coupe une oreille à son premier, un toro très juste de forces, après une faena qui est allée à mas quand il a pris la main gauche. Piton plus favorable et début de faena sans brusquer le toro, la faena finit de façon inespérée au vu des premiers muletazos à droite. L’estocade est des plus efficaces.  Bonne faena de De Justo au cinquième, un toro de troisième tiers , noble mais sans de transmission. L’épée le prive d’un trophée. Salut

Le troisième est soso et vite éteint. Gines Marin enchaîne les passes à un bicho qui ne transmet absolument rien. La mise à mort est rapide d’effet.  Salut. Le dernier deslucido ne transmettait rien. Marin, motivé et sincère, a tenu la faena à bout de bras et réussit à lui arracher deux bonnes séries de derechazos. Vuelta après une très belle estocade.

Les toros

Très inégal de présentation, juste de forces, le lot de Garcigrande de Séville a été inexistant au cheval.  Au troisième tiers ils ont alterné soseria et manque de race . Seule la corne gauche du second et la droite du dernier et surtout la motivation des toreros ont sauvé la ganaderia du fracaso. Et pourtant, il y aura encore des Garcigrande à Séville en 2025. Espérons qu’il y aura aussi des Santiago Domecq .

Fiche technique
  • Arènes de Séville, 8ème corrida de la Féria d’Avril 2024, six toros de Garcigrande   pour
  • Cayetano :silence, silence
  • Emilio de Justo : oreille , salut   
  • Gines Marin: salut, vuelta  
  • Douze piques
  • Président : :José Luque Teruel
  • 2/3 d’arène
  • 30° à 19h
Toro à Toro
 Centenero Cayetano

Le premier est sérieux de présentation .Cayetano le reçoit par des véroniques. Le Garcigrande met la tête dans la cape mais est juste de forces. Il prend deux piques légères. Emilio de Justo lui donne un quite par chicuelinas, le toro chute à la seconde passe. Par précaution, Cayetano commence sa faena par le haut. Le Garcigrande proteste, par manque de forces, dans la muleta quand le torero le cite pour les premiers derechazos. Toréé en douceur, il est moins désagréable à gauche mais sa faiblesse est de plus en plus handicapante.  Une série de derechazos, le toro est noble mais n’a pas de charge Il ne transmet absolument rien. Le torero abrège et va prendre l’épée de muerte. Suerte contraire et épée caidita , le toro tombe rapidement. Silence. La course ne peut qu’aller à mas.

Azafran Emilio de Justo

Le second est anovillado et très juste de présentation. Quelques bons capotazos d’Emilio de Justo et le toro perd déjà l’équilibre. Une première pique légère et le toro tombe à nouveau puis retombe. On change de tercio et le Garcigrande continue à s’affaler en piste. Que le peuple sévillan est patient ! De Justo toréé à droite à mi-hauteur ce qui n’empêche pas le bicho de tomber. Le torero de Cacérès toréé bien mais le début de faena est sans intérêt. A gauche et en l’aidant beaucoup, le Garcigrande passe mieux. De Justo en profite pour lier quelques bonnes naturelles. Tout cela est très bien fait mais manque d’émotion. La musique se met à jouer, on est à Séville. Naturelles de face pour conclure une faena qui finit mieux qu’elle n’a commencé. .L’épée, portée avec engagement ,résulte très bien placée. Elle est très rapide d’effet. Une oreille  

Lillesito Gines Marin

Le troisième est léger mais bien fait. Il est suelto et distrait. Il pousse sur une corne lors de la première rencontre. Une pique légère conclut le premier tercio.   Gines Marin débute par des doblones. A droite, le toro se livre sans grande conviction. En insistant, le torero lie une bonne sérié mais la soseria du Garcigrande en limite la transmission. A gauche, le bicho s’arrête à mi-passe. On s’ennuie ferme. Le Jerezano insiste mais son opposant est de plus en plus parado. Il est temps de prendre l’épée mais le torero continue au-delà du nécessaire voire du supportable. L’épée tendida et trasera est rapide d’effet.

Guijarro Cayetano

Cayetano reçoit le quatrième par véroniques . Le bicho suelto, prend deux piques en se défendant. Le tercio de banderilles est lamentable. Le Garcigrande est juste de forces. Toréé par le haut, il se défend, par le bas il fléchit.  Décasté, il charge sans envie, ni classe. Le torero s’applique mais il n’y a rien à faire avec un animal de si peu de race. Il abrège et va chercher l’épée de muerte. .   

Tutoro Emilio de Justo

Le cinquième est lui aussi juste de forces. Il prend deux piques sans pousser. Gines Marin s’essaie à faire un quite par chicuelinas. Emilio de Justo commence par des doblones. Le toro est noble et se laisse faire à droite. Les deux premières séries de derechazos sont élégants et sincères. La musique se fait entendre. A gauche, les premières naturelles sont accrochées. Les suivantes sont meilleures.  Emilio reprend la droite pour une bonne série. Le Garcigrande va à menos, regarde vers les planches. De Justo va chercher l’épée.  L’estocade est trasera. Le toro tarde à tomber.

Germano Gines Marin

Le sixième est le plus lourd de l’envoi. Il se freine dans la cape de Gines Marin. Sans aucune mise en suerte, il prend un puyazo au picador de réserve puis à celui de turno Le Garcigrande est un manso fuyard. Il en fait voir aux cuadrillas lors du second tercio.  Début classique par doblones, le toro est soso et andarin. Deslucido, il se défend à droite lors des premiers muletazos Marin s’applique, toréé avec sincérité mais le toro ne transmet rien. A gauche, le torero essaie mais le bicho ne fait rien pour l’aider. .Retour à droite, Marin lui arrache une bonne série mais il n’y a toujours pas d’émotion sur le sable de la Maestranza. Heureusement que le torero avait envie. Gines Marin tue bien et avec efficacité.  Vuelta.   

Thierry Reboul (corrida vue sur One Toro TV)

Verified by ExactMetrics