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Madrid, confirmation d’Isaac Fonseca

Cette sixième corrida de la Féria de San Isidro restera dans les annales taurines comme celle de la confirmation à Madrid du mexicain Isaac Fonseca.

Pour ce qui est de toros, les deux José Vasquez qui ont ouvert le bal, faibles et décastés,n’ont pas offert de possibilités aux toreros. Les quatre El Parralejo rescapés du lot initial ont manqué de fond et de race à l’exception du quatrième noble avec de l’alegria qui a permis à Miguel Angel Perera de toréer comme il sait et aime le faire. Les picadors ont été renversés à trois reprises mais il s’agit là plus de poder que de vraie bravoure.

Le vent a gêné les toreros tout au long de la tarde.

Miguel Angel Perera a toréé en rond le noble quatrième. Sa tauromachie spectaculaire , élégante mais parfois marginale a porté sur le public. Hélas la mise à mort laborieuse et approximative a ruiné tout espoir de triomphe. Rien à tirer de son premier.

Angel Tellez a touché deux toros failbles, avec peu de charges qui sont rapidement allés à menos.

Isaac Fionseca est un torero volontaire, plein d’envie et attachant. Son toro de confirmation ne permettait pas grand chose. Il voulait triompher au sixième. Mais lle jeune torero a souvent confondu vitesse et précipitation , toréer et toréer le public. Sa faena brouillonne à un toro qui manquait de charge lui a valu un salut au tiers de sympathie.

Demain, comme pour le Tour de France, c’est une journée de repos. La San Isidro reprendra mercredi avec la novillada de Los Maños.

Fiche technique
  • Arènes de Madrid, sixième festejo de la San isidro, deux toros de José Vasquez (1er et 2ème) et quatre d’El Parralejo pour
    • Miguel Angel Perera: silence (deux avis), salut (avis)
    • Angel Tellez : silence, silence
    • Isaac Fonseca (confirmation): silence (deux avis), salut (avis)
  • Douze piques, trois chutes
  • Salut de Curro Javier au second et de Javier Ambiel au quatrième et Juan Carlos Rey au sixième
  • 20456 spectateurs
  • Du vent gênant pour les toreros
  • Durée de la corrida deux heures et trente cinq minutes
Toro à toro

Isaac Fonseca a confirmé son alternative avec un toro de José Vasquez. Le bicho est léger mais bien armé. Suelto, il visite le ruedo madrilène avant que ne sortent les cavaliers. Sans mise en suerte, il charge le piquero et renverse le groupe équestre. Il sort seul de la seconde et la troisième rencontre. Miguel Angel Perera et Isaac Fonseca échangent les trastos. Début de faena par doblones, le mexicain cite à mi-distance. Le toro rechigne à humilier sur les premiers derechazos. Il en est de même à gauche. Il désarme le torero sur une naturelle. Le Vasquez est meilleur à droite mais manque de race. Fonseca s’arrime, s’applique mais faute de toro, la faena, trop longue,  manque de transmission. Un pinchazo et une entière basse et plusieurs descabellos sont nécessaires pour que tombe le toro. Deux avis et silence.

Le deuxième est aussi un José Vasquez. Lui aussi est léger et bien armé. Il est suelto et humilie « un peu » dans le capote de Miguel Angel Perera. Il prend deux piques légères sans bravoure ni poder. Le toro est tardo dès le second tercio. Curro Javier salue après une bonne paire à un bicho qui a peu de charge. Retour des trastos,

Perera fait la moue mais il brinde quand même au public. Le torero cite de loin. Gêné par le vent, il manque de faire accrocher sur le premier derechazo. Une première série à droite, le toro est noblote. Deux nouveaux enchaînements suivent sur le même piton, dans les tablas. Le Vasquez s’éteint. Deux bonnes naturelles réveillent un peu le public mais pas le bicho.  Miguel Angel insiste trop face à un animal sans intérêt. Le premier avis sonne avant qu’il ne prenne l’épée de muerte. La demie en avant est longue à faire effet. Perera a du mal à descabeller. Un deuxième avis sonne. Silence.

Le troisième est le premier Parralejo de la course. Il est ensabanado tel le fameux toro blanc d’Antoñete. Il échappe à Angel Tellez et prend un puyazo, cheval contre les planches, en poussant. Mal mis en suerte, le bicho sort seul de la seconde rencontre. Bon quite de Fonseca, le tercio de banderilles est inutilement long. Le toro vient de loin avec un bon galop. Il est noble et répète. Angel Tellez commence sa faena à droite puis prend la main gauche. Les trois premières naturelles sont brouillonnes. Le toro tombe à la suivante puis quand on l’oblige un peu par le bas. Le madrilène a une bonne main gauche mais les passes à mi-hauteur manquent de transmission. Retour à droite, le Parralejo a baissé de rythme, le torero prend l’épée de muerte. Un pinchazo et une entière muy baja, le toro tombe rapidement. Silence.

Le quatrième est costaud. Gêné par le vent , Miguel Angel Perera a du mal à le fixer. Le Parralejo prend deux piques en poussant. Au second tercio, le bicho est distrait et a peu de charge. Cela n’empêche pas Javier Ambiel de poser deux bonnes paires et de saluer. Perera doit s’adapter au vent. Premiers derechazos, le toro répond aux sollicitations du torero avec une noblesse docile. Dès la seconde série, le torero s’enroule le toro en toréant de la main droite. Le bicho est collaborateur. Même scénario à gauche, c’est du pur Perera. Seconde série de naturelles , le bicho baisse de rythme. Le public a apprécié la faena et l’oreille semblke acquise. La faena est longue et un avis sonne avant la première entre à matar. Quatre pinchazos et une entière trasera, les espoirs de trophée s’envolent. Ovation à l’arrastre, salut pour le torero.

Le cinquième est bien présenté.  Il pousse sur la corne gauche et renverse la cavalerie à la première rencontre. Le cheval tarde à se relever.  Seconde rencontre , le groupe équestre chute à nouveau. Le toro est parado à la fin du second tercio. Il a pris querencia dans les tablas. Angel Tellez commence sa faena à droite. Le toro se défend plus qu’il ne charge puis très rapidement ne charge plus.  Le torero essaie à gauche, le Parralejo est complètement éteint.  Tellez abrège. Une demie, un descabello et silence.

Le sixième est le plus lourd de la corrida. Il est juste de forces et prend deux piques en mettant un peu les reins.   Juan Carlos Rey salue après deux paires posées entre les cornes. Isaac Fonseca brinde au public.  Début de faena par cambiadas de rodillas, le toro s’étale de tout son long à la première passe. Le mexicain insiste, deux de rodillas et deux « de pie », le torero a accroché le public.  Cite de loin,  le toro est noble et donne du relief aux derechazos.

A gauche, le toro perd les mains dès que le torero attaque par le bas. Le Mexicain est plein d’envie mais sa tauromachie reste brouillonne et le toro transmet peu d’émotion. En tout cas, ce n’est pas une faena de Madrid. Le toro va à menoset l’ambiance retombe. Un avis sonne alors que le torero vient de prendre l’épée de muerte. Final par bernadinas, une épée en avant, presque basse, le toro tombe rapidement. Salut

Thierry Reboul corrida vue sur Mundotoro TV

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