Boujan non piquée, les Durand dominent
La novillada non piquée de la Féria de Boujan a été entretenue grâce à un très bon lot d’erales de la ganaderia de Roland Durand. Bien présentés et nobles, ils ont offert aux jeunes novilleros des possibililtés.
Les deux novilleros les plus expérimentés (Rafael Ponce de Leon et Lenny Martin) ont coupé chacun une oreille même si les mises à mort ont été approximatives. Manuel Leon et Valentin, encore verts, n’ont pas démérité mais ont été débordés par des novillos qui exigeaient plus de métier qu’ils n’en possèdent.
Fiche technique
- Arènes de Boujan, novillada non piquée de la Feria “Toros y Campo” Acte VII, quatre erales de Durand pour
- Rafael Ponce de Leon: oreille
- Lenny Martin: oreille
- Manuel Leon : salut (deux avis)
- Valentin: silence (avis)
- Président : Pascal Lopez
- Public: un tiers d’arène
- soleil, chaleur et vent
Le reportage photographique de Philippe Gil Mir ⤵️
Toro à toro
Eral N°24, Rafael Ponce de Leon
Le premier est léger et un peu juste de forces. Il est bien reçu à la cape par Rafael Ponce de Leon. Le novillo qui semble avoir un problème de vision bouscule Lenny Martin alors qu’il réalise un quite. Il secouera également les peones. Le tercio de banderilles, à charge du torero, est brouillon. A l’issue du second tiers, le bicho est compliqué. Avec intelligence, le novillero double le Durand avec autorité. Le novillo rompt ; Il sera alors plus abordable du moins à droite car à gauche, il restera sur la défensive compliqué. Le novillero exploitera la corne favorable pour donner de bons derechazos. Après un final plus trémendiste qui porte sur le public, Rafael tue d’une entière basse et trasera et coupe une oreille.
Eral N°42, Lenny Martin
En seconde position sort un joli eral bien fait et costaud. Il met bien la tête dans la cape de Lenny Martin. Manuel Leon réalise un bon quite. Le début de faena, sur la corne droite, de Lenny est brouillon. Le novillo est d’une très grande noblesse. Il répète à l’envie. Les muletazos sont un peu brusque sur les premières séries puis le novillero se met au rythme du bicho et donne les meilleurs muletazos de la faena. Sur la fin, le Durand prend le dessus et déborde le torero qui finit par se reprendre sur la dernière série. Le biterrois entre à matar pour une entière basse et trasera. Le toro tarde à tomber ce qui n’empêche pas le novillero de couper une oreille, palmas au toro.
Eral N° 24, Manuel Leon
Manuel Leon, élève comme Lenny de l’Ecole Taurine de Badajoz, reçoit le troisième par un larga afarolada de rodillas. Bien banderillé, le novillo vient de loin, n’humilie pas et donne un coup de tête en sortie de chaque passe. Le novillero se fait toucher la muleta et se fait même désarmer à la fin d’une naturelle. Trop de passes pour une faena trop longue, pourtant chez ce jeune torero encore vert, on peut déceler quelques détails intéressants. Il est à revoir quand il aura un peu plus de métier. La fin de faena est brouillonne et l’estocade trasera est longue à faire effet. Le novillero, qui a entendu deux avis, salue.
Eral N° 22, Valentin
Le nîmois Valentin, qui remplace Manuel Fuentes, reçoit le dernier novillo par de bonnes véroniques. Le bicho fait une vuelta de campana en fin du premier tercio. Le Durand est noble mais a une charge désordonnée que le torero encore très vert n’arrive pas à canaliser. Valentin, souvent dominé lors de la faena, finira par prendre confiance et les deux dernières séries seront les meilleures de sa prestation. Le jeune nîmois a encore à travailler la suerte suprême. Silence
Thierry Reboul
