Reseñas

Burgos: Morante triomphe pour ses 25 ans d’alternative.

Morante triomphe aux arènes de Burgos .Très inégale de présentation, la corrida de « El Torero » a manqué de forces et de race. Morante, très appliqué coupe deux oreilles à son second. La seconde complète la multitude de cadeaux reçus pour ses 25 ans d’alternative. Il a subi une impressionnante voltereta qui a nécessité un passage à l’infirmerie. Diego Urdiales lui aussi très appliqué a été mal servi au sorteo. Il coupe une oreille à son premier pour récompenser ses efforts et une entière rapide à faire effet. Juan Ortega, face à des toros justes de forces et sans transmission, n’a pas convaincu. Il a, par contre , très bien tué.

Fiche technique
  • Arènes de Burgos, cinquième corrida de la Féria 2022
  • Six toros de Toros d’ El Torero inégaux de présentation, manquant de forces et de transmission pour
    • Morante de la Puebla : silence, deux oreilles (la seconde généreuse)
    • Diego Urdiales : oreille, salut depuis le callejon.
    • Juan Ortega : silence, salut au tiers.
  • 7 piques
  • Quasi lleno
  • Al’issue du paseo Morante a reçu plusieurs cadeaux à l’occasion du 25ème anniversaire de son alternative à Burgos. Diego Urdiales a été lui aussi récompensé.
Toro par toro

Léger et commode de tête, le premier est reçu à la cape par Morante de la Puebla qui déclenche les premiers olés public de Burgos . Sans aucune mise en suerte, il prend un puyazo puis un second sans pousser. Début de faena à droite, le toro est noblote mais désordonné et juste de forces. A gauche, Morante le toréé à mi-hauteur. C’est propre, un peu sur le voyage et manque d’émotion. On sent de La Puebla pressé d’en finir. Le torero fait le minimum et parmi ce minimum, il y a une très belle naturelle. Entrée à matar prudente et très vilain bajonazo pour conclure, silence.

Le second pèse cent kilogrammes de plus que le précédent. Il est aussi « bonito de cara ». Il met la tête sur les deux pitones dans le capote de Diego Urdiales. Une pique carioquée et basse a raison de ses forces. Brindis à Morante. Le toro est suelto. Début par doblones, le toro, qui s’est repris, est noble. Tardo, il finit par répondre au cite mais manque d’alegria et de transmission. A droite et à gauche, le torero d’Arnedo enchaîne de bons muletazos. Mais l’ensemble manque d’émotion malgré une bonne série de naturelles à mi-faena. A la fin de celle-ci, le Domecq se garde de plus en plus et part ves les planches. Adorños trémendistes avant de prendre l’épée, quasi entière desprendida et caîdita rapide d’effet,

Le troisième est très léger mais a peu plus de tête. Il tombe suite à un capotazo un peu sec de Juan Ortega. Il est préservé à la pique, un picotazo et nouvelle chute. Trois bonnes véroniques d’Ortega, le président change le tercio. Début de faena dans les planches, le torero amène le toro vers le centre . Obligé par le bas, le bicho perd les mains. A droite, puis à gauche, Juan Ortega construit une faena, sans trop se croiser, plus élégante que dominatrice. C’est parfois beau mais il n’y a pas beaucoup d’émotion. Entière, rapide d’effet, pétition mais pas d’oreille, silence.

Le quatrième, bien que commode de tête est mieux presénté. Pour l’accueillir , Morante exécute une larga cambiada de rodillas, puis enchaîne par des capotazos variés et élégants. Un seul puyazo, le toro pousse sous le fer. Début par le haut dans les tablas, le bicho est tardo et manque de charge. Une série à droite, une à gauche , le « El Torero » accepte trois passes puis se garde. Morante insiste, tire quelques bonnes naturelles. Retour à droite, le diestro est bien meilleur que le toro. Reprise à gauche, passe à passe, Morante arrache des naturelles élégantes , mais le toro , très inconstant, ne transmet pas grand chose malgré la bonne volonté du matador; Sur un extraño, il subit une forte voltereta. Limite protocole commotion, Morante ,entre à matar pour une bonne entière efficace, deux oreilles (la seconde généreuse et sur le coup de l’émotion) avant départ vers l’infirmerie des arènes de Burgos.

Le cinquième, le mieux présenté et armé du lot, fléchit dès les premiers capotazos. Il prend un puyazo en poussant sur une corne et tombe à la sortie de la rencontre. Le toro est plus que faible. Il est quasi invalide. L’intérêt de la faena s’en ressent. Quelques muletazos sur chaque corne ressortent d’un ensemble bien terne. Malgré les efforts du torero, on s’ennuie. Entière caîdita , le « El Torero » tombe rapidement mais le puntillero le relève. L.e président résiste à la pétition. salut depuis le callejon.

Le sixième, correct de présentation, prend un gros puyazo en poussant sur une corne. Il est, lui aussi faible, Le toro est noblote mais se défend dans la muleta. Juan Ortega à droite et à gauche fait des passes élégantes. Mais il ne pèse ni sur le toro, ni sur un public plus connecté avec la banda qu’avec le torero. Le « El Torero » prend querencia près des planches. Il a de plus en plus de genio. La faena va à menos. L’estocade sauve la prestation de Juan Ortega.

Thierry Reboul (corrida vue sur Toros TV).

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