Reseñas

Rion: Fiesta Campera, le plaisir et la fierté partagés

La Fiesta Campera de Rion des Landes est un moment important pour les aficionados du Sud-ouest. Rejoints par de nombreux aficionados du Sud-est, ils se sont déplacés en masse ce dimanche aux arènes André Taris . C’est devant des gradins pleins que s’est déroulée l’édition 2022 de la Fiesta Campera de Rion des Landes.

De cette très belle matinée taurine on retiendra l’excellent novillo de Jalabert sorti en troisième position. Encasté, avec beaucoup de classe, il a été honoré d’une vuelta posthume ovationnée par le public. Jésus Enrique Colombo a su mettre en valeur le potentiel du toro. Sa tauromachie spectaculaire manque de profondeur mais elle porte sur le public Il a coupé les trophées maximum après une très grand coup d’épée. Alberto Lamelas, professionnel, Clemente, torero de classe malgré un toro deslucido et le jeune espoir Tristan Barroso ont permis au public de passer un très bon moment sur les gradins de la placita landaise. Christian Parejo, très mal servi au sorteo, a fait preuve de beaucoup d’envie, de courage et d’abnégation face à un novillo très compliqué et avisé.

A l’issue de la course, le public et tous les acteurs se sont rassemblés au centre du ruedo. La photo prise à cette occasion montrera à ceux qui ne le savent pas, qu’il y a un vrai public dans les arènes. C’est aussi l’occasion de dire aux antis, « Le peuple du toro est uni et ne sera jamais vaincu » . « El Pueblo taurino unido , jamàs sera vencido ».*

Fiche Technique
  • Arènes de Rion des Landes, Fiesta Campera 2022
  • Trois novillos de Jalabert et deux (4 et 5) d’Alma Serena pour
    • Alberto Lamelas: deux oreilles
    • Clemente: deux oreilles
    • Jesus Enrique Colombo: deux oreilles et la queue
    • Christian Parejo: une oreille
    • Tristan Barroso: deux oreilles
  • Vuelta au troisième « Valoroso » N° 263 (Jalabert)
  • Jean Luis Courriol, le mayoral de la ganaderia Jalabert, est invité par Colombo à partager son tour d’honneur.
  • 5 piques, cuadra Bonijol
  • quasi lleno
  • Ciel bleu, vent un peu frisquet juste de quoi nous rappeler que l’automne vient d’arriver
Le reportage photographique de Philippe Latour ⤵️
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Toro à toro

Le premier est un colorado plutôt léger. Bien reçu à la cape par Alberto Lamelas, il prend un puyazo en poussant. Après un quite par chicuelinas, le torero madrilène le brinde au public. Il débute la faena par un enchaînement de derechazos et de pechos. Le toro est noble et manque un peu d’alegria en début de faena. Il a tendance à serrer en sortie de passes surtout à gauche. Alberto Lamelas revient à droite, le règle en deux séries passe à passe. Il reprend ensuite les naturelles. Le toro passe mieux et permet au torero d’enchaîner une bonne série à gauche puis une autre à droite. Il réduit ensuite les terrains pour un final plus trémendiste qui porte sur le public. Une demie en avant et un entière basse concluent la faena. De manière collégiale, toreros et public accordent deux oreilles à Alberto Lamelas.

Le second est un castaño. Ce sera le plus léger de la course. Juste de forces, il sort abanto et n’humilie pas quand Clemente le sollicite avec la cape. Le Jalabert est peu piqué, une seule rencontre écourtée par la rupture du palo. A la muleta, il n’humilie pas et se livre avec parcimonie. Intelligemment le matador français l’oblige en début de faena et l’amène vers le centre du ruedo. Le bicho est soso et suit la muleta avec peu d’entrain. Clemente est un torero très élégant. Il le sollicite avec douceur et allonge tant que faire se peut sa charge.

A droite comme à gauche, il toréé avec un certain temple et élégance. Malheureusement le toro ne se livre pas et transmet très peu d’émotion. Dommage car le Français voulait et savait faire. Beaucoup de classe dans la dernière série de naturelles et les statuaires finales. Le landais tue d’une demie tombée et en avant. Selon le processus établi pour cette Fiesta Campera, toreros et public accordent deux oreilles à Clémente.

Le troisième (Jalabert) est un joli novillo applaudi à son entrée en piste. Dès les premiers capotazos , le bicho met la tête et fait preuve de noblesse. Il prend une grosse pique en mettant les reins. On aurait aimé le voir une seconde fois au cheval. Jésus Enrique Colombo, après un quite par zapopinas, le banderille avec efficacité. Il reçoit une forte ovation à l’issue du second tercio. Première série à droite sans perdre un pouce de terrain puis le vénézuélien enchaîne par des derechazos. Colombo a une tauromachie qui accroche le public mais qui manque de profondeur.

Le Jalabert est un grand toro. Noblissime, il répète à l’envie. Il passe en humiliant, le museau « respirant » le sable de l’arène. Le torero, parfois marginal, poussé par la classe du toro enchaîne des séries des deux mains qui portent sur les gradins mais qui manque d’expression artistique. Le galop du bicho ne baisse ni de rythme ni d’intensité. La faena qui va « a màs » est conclue par un grand coup d’épée, précis et rapide d’effet. Le torero reçoit les trophées maximum et le grand novillo fait une vuelta ovationné par l’ensemble des aficionados présents. Le mayoral de Jalabert est invité par le matador a partagé sa vuelta.

Le quatrième est un Alma Serena, très bien présenté, qui prend une très forte pique, un peu basse, en faisant reculer le groupe équestre. Ce châtiment appuyé, un choc contre un burladero, font que le novillo sort très diminué du premier tiers. Par la suite, il se défend en protestant. Violent, il vient directement sur le novillero en début de faena. Le bicho mettra en danger et accrochera à plusieurs reprises Christian Parejo. Courageux le chiclanero, malgré un contexte compliqué, s’arrime. Il ne baisse pas les bras et tire quelques bons muletazos à un novillo de plus en plus avisé. Il tue d’une bonne entière et reçoit par prix de l’abnégation et du courage, une oreille.

Le dernier est un Alma Serena, lui aussi bien présenté. Il sort abanto avant de prendre une bonne pique en poussant. Tristan Barroso le brinde au public et débute sa faena par des doblones. Le novillo est brusque. Avec autorité, le novillero pèse sur un animal incertain et finit par prendre le dessus. L’Alma Serena ne permet pas de grandes séries, mais Tristan enchaîne de bons muletazos avec sincérité sur les deux cornes. La mise à mort est plus approximative ce qui ne l’empêche pas de couper les deux dernières oreilles de la temporada 2022 dans le Sud-ouest.

Encore un festival à Vauvert le 13 novembre et cette première saison post-covid sera terminée. On pourra se donner alors, n’en déplaise à un certain triste sire (pour rester poli) d’EELV,  rendez-vous à Arzacq puis Magescq pour les premiers festejos de la temporada 2023 .

Thierry Reboul  

2 réflexions sur “Rion: Fiesta Campera, le plaisir et la fierté partagés

  • Le premier rendez-vous 2023 aura lieu le Dimanche 19 février à Arzacq avec sa novillada sans picadors.

    • C’est corrigé Robert. Tertulias sera présent . C’est un anniversaire particulier pour notre équipe.

Commentaires fermés.

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