Mimizan, la corrida du Courant

17/08/202326/01/2024 Tertulias

Mimizan est la Perle de la Côte d’Argent. C’est aussi une ville taurine. Tous les ans, le Club Taurin Local organise une corrida le troisième samedi d’Août. Tertulias a rencontré Sébastien le jeune chargé de communication du Club pour parler de l’édition 2023 de la corrida de Mimizan

Tout est parti de la volonté d’un groupe d’aficionados locaux

La première corrida a eu lieu dans les arènes du Courant, il y a douze ans. C’est un petit groupe d’aficionados qui s’est lancé dans cette aventure.

Sébastien : « Effectivement, il y a douze ans, Pierre Vidal, Guy Larrazet, Marie Jo Buègue, François Villenave, Christian Tastet et leurs amis ont souhaité intégré dans le programme des Fêtes, une corrida de toros. En été, la placita mimizannaise ne chôme pas. De nombreux spectacles landais y étaient et y sont encore organisés. Mais y faire courir des toros braves ne s’est pas fait sans problème. Mais l’abnégation des organisateurs, la solidarité des aficionados du Sud-ouest ont eu raison de l’opposition des anti-corridas. Nombreux et virulents au début, ils sont quasiment inexistants aujourd’hui et la corrida de Mimizan est installée dans le Paysage Taurin Français. »

Dans les premiers temps, la corrida était organisée dans le cadre des fêtes locales. Aujourd’hui elles ont lieu une semaine avant.

Sébastien : « Au début l’affluence a été forte. La mobilisation des aficionados et la présence de toreros comme Padilla, Juan del Alamo, Escribano y sont pour quelques chose . Il y a eu des années très bonnes. Certaines plus moyenne. Quand on analyse la fréquentation de nos arènes, il y avait peu de touristes et de personnes qui participaient aux fêtes locales. Être dans les Fêtes , nous créaient des contraintes. Nous avons décidé de dissocier la corrida et les festivités locales. Dans cette configuration l’an dernier, nous avons fait une très bonne entrée. »

Etre sérieux et que le public prenne du plaisir

Des élevages intéressants sont venus à Mimizan. Les premières corridas de Jean Louis Darré avec ses fers de l’Astarac et du Camino de Santiago sont encore dans les mémoires. Les deux courses de Loretto Charro, bien présentées et donnant du jeu, le sont également.

Sébastien : « On nous redemande de faire revenir les Loretto. On a dans les arènes 20% d’aficionados « aguerris » , le reste est un public qui voit une ou deux corridas par an. On recherche des toros sérieux mais qui donnent du jeu y compris au premier tiers. Côté torero, on met toujours un Français et un torero peu connu mais qui peut avoir du potentiel. On l’a fait avec Tomas Campos, Brandon Campos et d’autres. Juan Leal est venu lors de son année d’alternative, il y a dix ans. On a essayé d’intégrer un torero banderillero. On construit un cartel , toros et toreros sérieux, mais qui peut plaire au public de nos arènes. »

Lors de l’annonce des cartels, ce sont des toros de Velosinos qui ont été annoncés. Le 19 août, ce sont des toros de José Cruz qui fouleront le sable des arènes du Courant.

Sébastien : « Nous avions choisi initialement un lot chez Velosinos. Le contrat signé, le ganadero n’a pas respecté ses engagements. Il a en particulier modifié le lot que nous avions choisi. Nous avons décidé de rompre le contrat. Dans nos recherches nous avions vu un lot chez José Cruz. Cette une ganaderia sérieuse, qui a déjà de bons résultats et c’est tout naturellement que nous avons choisi de lui acheter le lot qui viendra à Mimizan, le 19 août. Le lot est homogène. »

Un cartel et un programme adapté au contexte mimizannais

Mimizan a décidé cette année de faire un cartel 100% français .

Sébastien : « Le chef de lidia sera Juan Leal. Cette année, on le verra peu dans les arènes proches de Mimizan. Cela fait un certain temps que nous avons envie de revoir ce torero. Il est de plus en plus mature. On a pu s’en rendre compte lors de la corrida de Gamarde.Sa tauromachie est très différente des autres. Il a un vrai poder et est vraiment très intéressant. Adrien Salenc « Adriano » l’accompagnera. Lui aussi sera peu présent dans les arènes proches de Mimizan. Il est venu deux fois chez nous. Cela s’est bien passé à chaque fois. Sa tauromachie est de plus en plus affirmée. Yon Lamothe est le local de l’étape. Son grand-père était le Maire de Saint Paul en Born près de Mimizan. C’est un opportunité que nous lui donnons un mois après son alternative au Plumaçon. »

La tauromachie est une fête et les mimizannais aiment la fête.

Sébastien ; « On a une journée complète autour des arènes . Même la soirée, qui avait leu auparavant au Casino aura lieu sur le parvis des arènes. Ce sera plus convivial. Nous commencerons le matin avec une tienta avec les élèves d’Adour Aficion. Les vaches seront d’Alma Serana. A la suite, il y aura une Messe Rociera puis le repas de l’Aficion juste avant la corrida.

Un équilbre financier construit d’une année sur l’autre

Comme beaucoup de petites arènes, la corrida à Mimizan est portée par la passion d’un Club Taurin. Tout repose sur leur investissement.

Sébastien : « Les arènes du Courant ont une capacité de 2059 places. Nous avons peu d’aides de la municipalité. Ce sont les sponsors, que nous remercions, et le travail toute l’année des membres du Club Taurin et la taquilla qui nous permet d’équilibrer et de pouvoir organiser un spectacle l’année suivante. C’est pourquoi nous serons contents si les gradins sont bien remplis et que tout se passera bien pour les toreros et que les spectateurs passent un bon moment sur les gradins. »

Bonne chance aux organisateurs pour cette journée taurine à quelques mètres des superbes plages de l’Océan Atlantique.