Les Arsouillos nous présentent leur Fête et leur Novillada du 1er mai à Aire sur Adour (partie 2).
Les Arsouillos nous présentent leur Fête et leur Novillada du 1er mai à Aire sur Adour (partie 2).
Après l’environnement festif de la journée du 1er mai, les Arsouillos nous présentent la novillada qu’ils organisent à Aire sur Adour.
Tertulias : « Quel élevage avez-vous choisi pour cette édition 2022 »
Les Arsouillos : « On a choisi Hoyo de la Gitana. C’est un élevage qui nous parle depuis qu’on a commencé à monter. Nous y sommes allés chaque année. Cette année, après la concours, on est revenu chez eux. A l’issue de cette visite, nous avons pensé qu’il était opportun de prendre un lot de ce fer surtout après la course de Vic l’an passé. C’est un grand nom du Campo Charro, Ce que présente Hoyo de la Gitana, la manière d’élever chez eux : un élevage extensif, avec des bichos qui sont libres dans de grandes étendues de terrain…
Cela correspond à nos critères. Ils ont aussi cette exigence qui nous parle. Même si dans l’élevage du toro de combat reste une part d’inconnue, chez eux tout ce qui peut l’être est maîtrisé.
On a trouvé un lot très bien présenté, Aujourd’hui ils sont tous prêts. De plus c’est un élevage d’encaste Santa Coloma, encaste pour lequel nous avons toujours eu beaucoup d’affection. C’est du Gracilliano rafraichi avec du Buendía. On reste dans ce qu’on aime. Le lot de Vic a été exigeant mais avait un moteur énorme. On a eu une course entretenue d’un bout à l’autre. Elle permet quand les choses sont bien faites aux toreros de triompher (cf. Lopez Chavès). Finalement, nous avons été unanimes dans le choix : Cette année, il n’y a pas eu de débats. »
Tertulias: « Quels toreros seront opposés à ces toros ? »
Les Arsouillos : « Pour les trois, on cherchait des toreros expérimentés : Ce ne serait pas un cadeau pour un novillero de débuter en piquée face à ce bétail exigeant.
Le chef de lidia est José Rojo que l’on a vu très sérieux à Villaseca l’an dernier. Il est pour l’instant inédit en France mais on n’a pas du trop se tromper car il est annoncé à Vic et Céret. Il nous a paru assez vite comme une évidence de lui offrir l’opportunité de se présenter en France.
Ce seront ses premiers toros de Santa Coloma et dernièrement, quand il a tienté chez Hoyo de la Gitana, il a beaucoup plu aux ganaderos. Intelligent, il a ce temple, cette douceur dans le toreo qui lui permettra de tirer son épingle du jeu devant ce type de bétail.
Il vient de se présenter à Madrid, violemment accroché à son premier, son abnégation, sa sincérité et son engagement face au second a marqué l’aficion madrilène. Il va toréer cette année un vingtaine de courses. Cela nous fait plaisir dans notre côté organisateur un peu militant et indépendant d’aider ce type de torero.
Le 17 octobre dernier, nous avions trouvé Manuel Diosleguarde excellent lors de la novillada concours. Expérimenté et originaire du Campo Charro, il connait le Santa Coloma et plus particulièrement les Hoyo de la Gitana. C’est une valeur sûre actuellement : il a montré son sérieux, il est beau à voir toréer et il est en pleine maturité. Enfin, même apodéré par une grande maison, il ne sélectionne pas le bétail qu’il combat et toréé tous les encastes. On aime encourager ça, ces toreros qui ont envie. Pour nous bénévoles, la dimension humaine est primordiale.
Le troisième Isaac Fonseca est une des révélations de l’année dernière : Partout où il est passé, il a triomphé. Nous l’avons vu en tentadero, c’est un gamin solaire. Tu le vois, tu as « la banane ». Il transmet vraiment, il aime et prend plaisir à toréer. Isaac est heureux de ce qui lui arrive. Prendre l’alternative à Dax avec un cartel de luxe, ce n’est pas rien.
On l’a vu à Villaseca et Garlin. Il met la jambe. On sent dans sa manière de torée qu’il en plénitude. Tout parait facile car il y a derrière une vraie maîtrise. Il a quelque chose d’un futur grand. Il vient chez nous pour toréer du Santa Coloma. Quelle que sera sa carrière, toréer cet encaste fait partie de l’apprentissage, y compris pour un torero vedette ; On avait eu en référence, il y a quelques années un certain Roca Rey qui avait coupé deux oreilles à un Coquilla de Sanchez Arjona, on lui souhaite le même parcours !! »
Tertulias : « Quelle sera la cuadra de caballos ? »
Les Arsouillos :« Ce sera celle de Bonijol. On travaille avec lui depuis longtemps. Il a une approche du premier tiers qui nous va bien. »
Tertulias : « Qu’est-ce qui fera que le 1er mai au soir vous serez contents ?
Les Arsouillos : « En tout premier lieu, il y a un critère qui est assez pragmatique : c’est l’équilibre financier. Toutes nos actions et organisations contribuent à l’atteindre et de cet équilibre dépend la continuité et l’organisation des prochaines éditions. On est une Peña qui existe depuis plus de 50 ans, on travaille pour l’avenir, pour nos enfants.
La fréquentation est nécessaire à cet équilibre. Si les aficionados se mobilisent, ce sera la preuve que tout ce que nous imaginé et fait a trouvé son public. Ce sera la récompense de nos efforts.
Au-delà de ce qui se passe dans les arènes (on n’est pas dans la tête du toro et du novillero), il est important que les gens se disent « j’ai passé un bon moment aux Arsouillos, j’ai ressenti de l’émotion, et je reviendrai ». On sera aussi content si on éprouve cette émotion, cette vérité qui fait notre afición et qu’on veut partager avec le plus grand nombre.
Le top, ce serait de voir une mobilisation forte, d’avoir le retour positif à la fois du grand public et des aficionados les plus exigeants, et de nous aussi avoir « la banane » et juste se demander : « Bon, c’est quoi le programme pour 2023 ?!? »
Tertulias remercie Les Arsouillos pour cette entrevue et vous donne rendez vous le 1er mai aux arènes d’Aire sur Adour.
Les réservations sont ouvertes à l’Office de Tourisme d’Aire sur l’Adour au 05 58 71 68 90 et en ligne sur www.arsouillos.com rubrique « La Novillada »
Dimanche 1er mai 2022, Arènes Maurice Lauche d’Aire sur l’Adour :
6 Hoyo de la Gitana pour José Rojo, Manuel Diosleguarde et Isaac Fonseca.
16h : Desafío des Bandas, paseo à 17h.
Propos recueillis par Thierry Reboul
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