Reseñas

Aignan: Castaño et Galvan à hombros

Les organisateurs d’Aignan y Toros ont été récompensés de leurs efforts avec une belle entrée. Recomposé à la dernière minute à la suite de problèmes lors de l’embarquement, le lot de Pagès Mailhan, hétérogène de présentation, l’a aussi été dans le comportement. Certains offraient des possibilités à condition que les toreros les exploitent, pour d’autres c’était plus compliqué.

Javier Castaño, le mieux servi au sorteo, a bien commencé ses faenas. Mais il n’a pas su aller au bout du possible en particulier avec le quatrième, intéressant manso con casta, récompensé d’une vuelta.

Thomas Dufau, a eu du mal à s’imposer face aux deux mansos que le sort lui avait dévolus.

David Galvan a eu les plus beaux gestes taurins de l’après-midi et demande à être revu dans nos arènes lors de cette temporada.

Fiche Technique
  • Arènes d’Aignan :
  • 6 toros de Pagès-Mailhan hétérogènes de présentation et de comportement,. Vuelta al ruedo pour le quatrième
    • Javier Castaño : une oreille, une oreille
    • Thomas Dufau  : deux avis et salut, un avis et silence
    • David Galvan: une oreille, une oreille
  • seize piques (cavalerie Bonijol)., ovation à Teo Caballero qui a piqué le quatrième
  • Président: Arnaud Imatte ; deux tiers d’arène; soleil, chaleur et quelques rafales de vent.
Toro par toro

Le premier, haut et léger, prend deux piques en poussant. Thomas Dufau réalise un quite par chicuelinas Il met la tête dans la muleta de Javier Castaño lors des premiers doblones. Le torero de Leon le cite de loin et enchaîne deux bonnes séries à droite. Le Pagès Mailhan manque de transmission mais répond aux sollicitations du matador. Si le début de faena est d’un bon niveau, la suite en particulier sur la corne gauche est brouillonne. Le torero ne se croise pas Il est souvent « marginal » et distant. Castaño, sans démériter, reste en dessous du potentiel du toro. Il entre à matar avec sincérité pour une demie en place dont l’effet est immédiat. Le public obtient la première oreille de la tarde, applaudissements pour l’arrastre.

Le second, joli toro bien fait, met la tête dans la cape de Thomas Dufau. Une première pique en poussant sur une corne, la seconde est juste pour la forme. Début de faena par cambiada, derechazo puis un pecho. Le toro est manso. Il prend deux passes puis part aux planches si le torero ne le contraint pas à rester. Le landais a du mal à peser sur un toro qui est en plus dangereux sur la corne gauche. Il le laisse aller en querencia dans la zone des piques. Et sur une des dernières séries, à droite, Thomas s’arrime, impose au toro et enchaîne les meilleurs derechazos de cette faena. Le français s’engage avec beaucoup de sincérité pour une entière en place mais qui tarde à faire effet. Le public l’appelle à saluer.

Le troisième est haut et bien armé. Il prend deux puyazos avec plus de violence que de bravoure sortant seul de la seconde. Galvan brinde au public Le toro, manso et  bronco se décompose très vite. Le torero, après un bon début par doblones, doit composer avec le vent, la manque de race et la violence du toro. Le Pagès Mailhan est compliqué . Il est quasiment déjà retourné avant que la passe ne soit finie. Il met en difficulté un torero auteur de quelques détails mais qui dot plus se défendre qu’il ne peut toréer ; Le torero de Cadix tue d’une entière basse et tendida. La rapidité à faire effet prime sur la qualité de l’estocade et le public arrache au président, qui résiste le plus longtemps possible, une oreille.

Le quatrième, un des mieux présentés du lot, humilie et met la tête dans le capote de Javier Castaño. Il prend une première pique en mettant les reins. Partant du centre, il sort seul de la seconde. Le matador le place plus loin. Le toro est bien provoqué par le piquero, pour une troisième pique bien donnée, prise en poussant, certes, mais sur une seule corne.

Le matador, qui connaît l’intérêt du public gersois pour le premier tercio, replace le bicho très, trop loin, et demande à son piquero d’utiliser le regaton. On peut envisager, même si elle est discutable, cette pratique pour un toro de grande bravoure. Le Pagès Mailhan a montré, lors des rencontres précédentes qu’il était un manso con casta avec beaucoup de poder. Mais sa bravoure n’est pas exceptionnelle. Malgré l’insistance de Teo Caballero, il ne répond pas au cite du piquero qui ne cherche pas à tricher en s’avançant plus que nécessaire. Changement de tercio, le picador sort sous les applaudissements. 

En début de faena, le toro met la tête tout en étant exigeant. Castaño insiste, oblige le toro. Dans manso con casta, il y a casta . Le Pagès Mailhan bascule du « bon côté de la Force ». Il va à mas, fait même l’avion sur la fin des séries. Si le toro va à mas, le torero va à menos. Il ne pèse pas assez sur le toro. Dominé Castaño n’arrive pas à exploiter les qualités que le bicho commence à mettre en évidence. La fin de faena est en dessous de ce qu’elle aurait pu être. Vuelta pour le toro, oreille généreuse pour le torero et un goût d’inachevé pour l’aficionado.

Le cinquième, bien présenté et armé, est un manso. Il vient cinq fois au cheval sortant seul à chaque rencontre. En plus de sa mansedumbre, il manque de race. Il n’humilie pas et prend les muletazos sans conviction. Il met en difficulté Thomas Dufau qui n’arrivera pas à s’imposer à un animal qui offrait peu d’options.

Le sixième est le plus « costaud » du lot. Il prend deux puyazos avec violence, sans pousser et sortant seul. David Galvan toréé avec beaucoup de finesse mais a une certaine fragilité quand le toro manque de noblesse. Il réalise un très bon début de faena enchaînant des muletazos élégants que le public apprécie. Le toro manque de classe mais suit tout en cherchant à gagner les tablas. Le torero alterne de très jolis moments avec d’autres où il doit gérer les défauts du Pagès Mailhan. La faena, inégale mais avec les meilleures passes de la tarde, est conclue par une entière. Basse mais rapide d’effet, elle n’empêche pas le public d’arracher au palco une nouvelle oreille qui permet à Galvan de sortir à hombros au côté de Castaño.

Thierry Reboul (photos Philippe Latour)

L’album photos complet c’est ici ⤵️

@DSC9411
@DSC9434
@DSC9453
@DSC9544
@DSC9566
@DSC9602
@DSC9633
@DSC9668
@DSC9692
@DSC9693
@DSC9698
@DSC9709
@DSC9736
@DSC9758
@DSC9761
@DSC9789
@DSC9808
@DSC9827
@DSC9869
@DSC9881
@DSC9900
@DSC9910
@DSC9928
@DSC9939
@DSC9963
@DSC9998
@DSC0036
@DSC0037
@DSC0050
@DSC0065
@DSC0069
@DSC0083
@DSC0115
previous arrow
next arrow
@DSC9411
@DSC9434
@DSC9453
@DSC9544
@DSC9566
@DSC9602
@DSC9633
@DSC9668
@DSC9692
@DSC9693
@DSC9698
@DSC9709
@DSC9736
@DSC9758
@DSC9761
@DSC9789
@DSC9808
@DSC9827
@DSC9869
@DSC9881
@DSC9900
@DSC9910
@DSC9928
@DSC9939
@DSC9963
@DSC9998
@DSC0036
@DSC0037
@DSC0050
@DSC0065
@DSC0069
@DSC0083
@DSC0115
previous arrow
next arrow
Verified by ExactMetrics