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Pamplona Fuente Ymbro, Perera et Marin à hombros

A l’issue de cette corrida triomphaliste de Fuente Ymbro à Pamplona, le ganadero est satisfait. Comment peut-on se satisfaire de six tercios de piques simulés (à un puyazo près) et de six toros au mieux sosos et qui ne dérangent pas les toreros au troisième tiers quand on prétend diriger une ganaderia torista ?

Dommage car les trois toreros sont des très bons profesionnels et méritent un bétail d’un autre niveau. Sept oreilles ont été distribuées. Cinq d’entre eux sont liées à une mort rapide du toro.

Miguel Angel Perera, en plus d’avoir bien tué à deux reprises, a su exploiter la soseria de ses deux toros. Il a toréé avec élégance mais en restant marginal utilisant préférentiellement le pico.

Daniel Luque a touché le plus mauvais lot. Malgré sa bonne volonté, il n’y avait pas grand chose à faire à part bien tuer. C’est ce qu’il a fait au cinquième, ce qui lui a permis de couper une oreille.

Gines Marin a toréé avec application deux toros sosos qui manquaient de transmission. Comme il a bien tué il a coupé une oreille au premier. La faena de Marin au dernier a porté sur l’ombre puis sur le soleil. Avec une bonne épée, cela fait deux oreilles à Pamplona.

Fiche Technique
  • Arènes de Pamplona, sixième festejo des Sanfermines 2023, six toros de Fuente Ymbro pour
    • Miguel Angel Perera : oreille, deux oreilles
    • Daniel Luque: salut, oreille
    • Gines Marin: oreille, deux oreilles
  • 11 piques simulées et une vraie pique
  • Président: Aitor Silgado Goicoechea
  • lleno
  • Le soleil et la chaleur expliquent , en partie seulement, les joues rouges de certains spectateurs.
Toro à toro
Holgazan Miguel Angel Perera

Le premier est un jabonero de plus de cinq ans et demi.  Il perd les mains à plusieurs reprises quand Miguel Angel Perera le reçoit à la cape. Il prend deux picotazos légers lors d’un tercio de piques simulé. Daniel Luque fait un quite par chicuelinas. Le Fuente Ymbro est, en plus d’être faible, distrait. Après un tercio de banderilles chaotique, Perera commence sa faena de rodillas par cambiadas. Cite de loin pour les premiers derechazos, le toro se laisse faire avec un brin de soseria. Le torero continue à droite en toréant sur le pico.  Perera raccourcit la distance en prenant la main gauche. Le toro est plus réservé sur ce piton.  Molinetes de rodillas,  puis derechazos et pechos terminent une faena sans grande transmission, ni grand engagement de la part du torero.  Bernadinas d’adorños, le toro file en querencia. L’estocade entière légèrement desprendida est efficace, une oreille.

Pijotero Daniel Luque

Le second a lui aussi presque six ans. Il est bien armé. A nouveau, le tercio de piques est simulé avec deux picotazos légers. Gines Marin fait un quite par chicuelinas. Daniel Luque débute sa faena par le haut. Il amène le toro au niveau de la seconde raie. Le Fuente Ymbro est noblote mais ne baisse pas la tête. Le torero de Gerena prend rapidement la main gauche. Il toréé avec application mais le toro manque de race et ne s’investit pas dans la muleta.  Le bicho est de plus en plus sur la défensive et inflige un puntazo au torero. La faena, comme le toro, va à menos. L’épée entière est efficace. Luque salue au tiers.

Vivales Gines Marin

Le troisième est un cuatreño. Il sort en trottinant. On continue à simuler le tercio de varas. Deux doblones, Gines Marin se met à genoux et enchaîne par deux derechazos. Le toro est soso et court de charge. Il ne permet que des séries courtes. Avec efficacité, Gines Marin le toréé en douceur que ce soit à droite ou à gauche. Le Fuente Ymbro s’arrête à mi-naturelle. Retour sur l’autre corne, la faena est techniquement parfaite mais aucune émotion ne se dégage de ce qui se passe en piste. Marin conclut par des redondos qui ne portent même pas sur le public. L’épée entière est légèrement tombée et fait rapidement effet. Une oreille tombe parce que l’épée a été efficace.

Pelicano Miguel Angel Perera

Le quatrième est sérieux de présentation. Comme le précédent, il trottine quand Miguel Angel Perera le reçoit à la cape. La simulation du premier tiers continue. Début de faena de rodillas, il faut bien capter l’attention des tendidos à l’heure du goûter. Le toro est soso et andarin. Il manque de transmission. Perera enchaîne les derechazos élégants mais distants. A gauche, le Fuente Ymbro humilie sans vraiment embister. Le travail de Perera est bien fait, élégant mais reste marginal et transmet peu. Final plus encimiste, le public entre deux bouchées applaudit. L’estocade est trasera et caidita. Le toro tombe très vite tout comme les deux oreilles.

Judio Daniel Luque

Le cinquième est le benjamin de la course. C’est lui qui a animé l’encierro matinal et blessé l’alguacil de Madrid. Il n’humilie pas dans le capote de Daniel Luque. On voit enfin la première vraie pique de la tarde lors de la première rencontre. La seconde se limite à un picotazo.  Luque commence sa faena à gauche.  Le toro manque de race, charge tête haute et s’arrête à mi-passe. Malgré le professionnalisme du torero, le problème est le même à droite. Le torero de Gerena réduit les terrains, mais le Fuente Ymbro, quasi parado, ne transmet rien. Luque prend l’épée de muerte. L’épée entière est légèrement contraire mais efficace. Pétition puis oreille pour l’estocade.

Retama Gines Marin

Le sixième, presque six ans, est le poids plume de l’encierro. Il est bien armé. Il sort abanto. Le tercio de varas est à nouveau simulé. Aux banderilles, le Fuente Ymbro montre un intérêt certain pour le terrain des planches. Gines Marin commence sa faena par des doblones. Le bicho est juste de forces. A droite, le toro est limite soso. Il perd les mains si on l’oblige trop. A gauche, la soseria est plus marquée. Gines Marin toréé à sa main avec professionnalise mais la faena manque d’émotion.  Le torero connecte avec le public de l’ombre. Une bonne série de naturelles précède les bernadinas pour connecter avec le public du soleil. L’épée entière est en place et le Président se laisse aller à accorder deux oreilles (une de trop)

Thierry Reboul corrida vue sur Mundotoro TV

6 réflexions sur “Pamplona Fuente Ymbro, Perera et Marin à hombros

  • Truculente entrée en matière sur l’autosatisfaction du ganadero …. Ricardo, il vendrait des passe-montagnes à des Sénégalais !!!!

    Je n’ai vu que le Jabonnero (conf call), mais on a pu assister à une mise en suerte conforme de Perrera sur le 1er Picotazo

    Fin de la San Fermin sur le boulanger de 18H30, ce dimanche le French Flair rugby des moins de 20 ans en finale du mondial : de la caste, bravoure, noblesse, hechura & duende chez le colosse catalan …. les Miuras en redif en fonction de votre resena.

    Je vous suivrais dans vos brèves matinales & resenas.

    Bon été taurin à l’équipe

    D.ROGER

  • Tant pis pour les miuras, céret m’attend…..

  • Patrick Delpérié

    Moi aussi je serai a Céret jeudi 13 juillet ce que je constate des toros ont fait semblant de les piquer même a Pampelune ??????

  • Tout pour la faéna voyons !!!

  • Une histoire de « Burros »
    – 2022 et les « Burros » de JPD,
    – En 2023 Fuente Ymbro prend la relève. A lire l’excellent article de Pla Ventura Los «burros» de Ricardo Gallardo https://torosdelidia.es/lo-cuenta-pla-ventura-los-burros-de-ricardo-gallardo/

    Sacrés concurrence pour les Miuras du 14 Juillet (non de Dimanche mentionné par erreur) avec nos gazelles quinzistes.

    Heureux Pierre & Christian pour votre séjour Céretan, vous y verrez Pierre Fons (et sa petite caméra à l’épaule suivant la position des épaules !!!, le regard magnétisé par le toro ….), derrière la Bandera « Los Pitones » en Barrera Sol avec Madame. + de 30 ans du triptyque toriste français annuel (1er La Crau, 2ème Vic, 3ème Céret). Membre pas très actif, je serais avec eux en 2024. Contactez-le, une figure haute en couleur, une encyclopédie notamment ses présidences sur Céret, de l’humour et un bon vivant le Président du club taurin albigeois « Los Pitones ».

    Au Plaisir
    D.ROGER

  • C’est mon premier Céret.
    Je ferais pas trop le malin à contacter qui que ce soit.
    Un survol d’observation on va dire.
    Mais promis je zieuterais l’homme à la caméra..

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