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Vieux Boucau, Adrian et Clemente triomphent

Aux arènes de Vieux Boucau,Fernando Adrian et Clemente sont sortis à hombros accompagnés du mayoral. Dommage que la pluie se soit invitée à cette journée organisée pour les 20 ans de la Peña Mariposa et les 60 ans des arènes. Cela a probablement limité la taquilla malgré un cartel très attirant. Mal servi par le sorteo et les aciers Sébastien Castella a quand même tenu son rang. Clemente a confirmé ce qu’il a montré aux aficionados en France depuis le début de la temporada. Fernand Adrian n’a pas toréé avec le sérieux et la classe de ses prestations madrilènes. Il a eu de bons moments mais a aussi beaucoup toréé le public. C’est un peu frustrant quand on sait que cette corrida était la seule occasion de le voir sur notre territoire. Point positif, les toros de Victoriano del Rio, mal mis en valeur au premier tiers mais avec de la noblesse et parfois de l’exigence au troisième.

Les Victoriano del Rio

D’une présentation adaptée à une arène de troisième catégorie, les toros de Victoriano del Rio ont eu des comportements variés mais intéressants. Les premier et troisième juste de forces sont allés à menos. Les second et quatrième, nobles, ont offert des options aux toreros. Le sixième; le plus compliqué, a été intéressant pour l’aficionado. Le cinquième noble mais exigeant a été le meilleur du lot. Dommage que Fernando Adrian ne l’ait pas mis en valeur au premier tiers et que sa faena ait été si décousue et souvent superficielle.

Autre regret, les premiers tiers n’ont pas été à la hauteur, en particulier pour les meillleurs toros, au niveau des attentes d’un public français.

Sébastien Castella

Le premier toro est noble mais handicapé par un manque de forces . Avec métier Sébastien Castella le tient debout, lie une bonne série à droite mais la faena manque d’émotion. La conclusion à l’épée ne relève pas l’ensemble. Silence. Faena de classe au quatrième du français à un toro avec du rythme au début puis soso en fin de faena. L’épée n’est pas à la hauteur de la prestation du torero qui coupe quand même une oreille.

Sébastien Castella, le moins bien servi au sorteo, a démontré une fois encore combien il maîtrise la lidia des toros. Sa tauromachie est de plus en plus belle à voir. Malheureusement le biterrois est en délicatesse en ce moment avec les aciers.

Fernando Adrian

Fernando Adrian a touché un premier toro avec du rythme. Beaucoup d’effet dans le début de faena,  les séries à droite sont excellentes.   Celles à gauche sont sur le pico . L’épée dans le rincon est efficace et fait tomber deux appendices.

Adrian a des moyens, de la technique mais est resté en dessous du très bon cinquième. La lidia catastrophique au premier tiers   n’a pas permis de voir les qualités du Victoriano del Rio. La faena mélange de muletazos sincères à gauche et de séquences pour toréer le public est mal conclue à l’épée Pourtant le torero coupe deux oreilles.

Le madrilène était venu à Vieux Boucau pour couper les oreilles. Il l’a fait en cherchant plus à toréer le public que les toros. C’est dommage car on a retrouvé par moment à droite au premier et à gauche à son second les muletazos qui nous avaient conquis à Madrid ce printemps. Malheureusement, il aura coupé deux oreilles à chaque toro en tuant mal et en oubliant de mettre en valeur les deux bichos qui constituaient le meilleur lot de la course .

Clemente

Le troisième se décompose rapidement ce qui n’empêche pas Clemente de lier de belles séries à gauche et de couper une oreille après une entière efficace au second voyage.

Au dernier un manso con casta exigeant et trop peu piqué Clemente instrumente une faena intéressante mêlant courage et art mais mal conclue avec les aciers. Une oreille quand même .

Le français est un artiste avec du courage. Cela l’amène parfois à se disperser et trop insister là où il faudrait se contenter des très bons muletazos qu’il vient de faire. Il y laisse de l’énergie et s’expose au-delà du nécessaire.

Fiche technique
  • Arènes de Vieux Boucau, corrida du vigtième anniversaire de la Peña La Mariposa , six toros de Victoriano del Rio pour
    • Sébastien Castella: silence, oreille (avis)
    • Fernando Adrian: deux oreilles, deux oreilles
    • Clemente: oreille, oreille (avis)
  • Vuelta au cinquième. Fernando Adrian a invité Pablo del Rio et le mayoral de Victoriano del Rio dans sa vuelta
  • Huit piques, cavalerie Bonijol
  • Président: Lionel Lohiague
  • 3/4 d’arène
  • Pluie avant et pendant la course
Le reportage photographique de Peio Peyrelongue;
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Toro Numéro 074 Sébastien Castella

Le premier sort abanto. Il est juste de forces. Il prend une pique légère en poussant sur une corne puis tombe sur un capotazo de Sébastien Castella. Le torero double un toro qui tombe à nouveau. A droite le Français toréé à mi-hauteur.  Le toro fléchit en fin de série. Le Victoriano est noble mais sa faiblesse est trop handicapante. Castella lui donne de plus en plus la sortie par le haut.  Une tanda à gauche,  le français revient à droite, il peut un peu plus baisser la main. Final encimiste à gauche, Castella pinche avant de placer 9/10ème basse. Trois descabellos sont nécessaires.  Silence pour les deux acteurs.

Toro Numéro 86 Fernando Adrian

Le second est plus haut et commode de tête. Fernando Adrian le reçoit par des faroles de rodillas. Le toro sort seul de la courte première et unique rencontre. Quite décidé et spectaculaire du madrilène, le toro est violent au second tercio. Début de faena spectaculaire, à droite le Victoriano embiste et Adrian est plus sincère sur les deux séries de derechazos suivantes. La troisième porte sur le public. Les premières naturelles sont sur le pico. A gauche le toro est noble et se laisse faire mais le torero reste sur la marge. Les luquesinas finales portent sur le public. L’épée dans le rincon est efficace. Palmas au toro et deux oreilles pour le torero.

Toro Numéro 122 Clemente

Le troisième est costaud.  Il est bien reçu à la cape par Clemente.  Il prend une pique en mettant les reins. Marqué par le premier tiers le toro baisse de rythme au second tercio. Début de faena par doblones,  le bicho ne se fixe pas. Il finit les passes tête en l’air. A gauche Clemente l’oblige par le bas et lie de bonnes naturelles. Beaucoup de classe dans les muletazos suivants malgré les réticences du toro que Clemente domine. Le bicho va à menos . Les naturelles de face sont excellentes mais le torero se fait bousculer sur un pecho. Clemente pinche avant de mettre une entière caidita et efficace. Une oreille

Toro Numéro 127 Sébastien Castella

Le quatrième est bien fait.  La réception à la cape de Sébastien Castella est superbe. Le toro est mal et peu piqué lors la première rencontre. La seconde est un simple picotazo. Début de faena par cambiadas,  pechos et passes en rond,  Castella met la barre haut.  Le toro a de la race et de la classe. Il déborde le torero et le désarme.  Sur la série puis les naturelles suivantes Castella reprend le dessus sur un bicho de plus en plus soso. Sur la fin c’est la classe du torero qui prédomine. Final dominateur,  l’épée est sincère mais caidita. Un avis sonne. Castella retire l’estoc et tue au second descabello. Une oreille.

Toro Numéro 120 Fernando Adrian

Le cinquième est un joli castaño. Reçu par Fernando Adrian,  il bouscule le torero qui le met en suerte à la première rencontre.  Le toro casse le palo avant de prendre un picotazo à la seconde.  Le péon de brega l’aide à faire une vuelta de campana. Le toro est dangereux au second tercio. Début parcambiadas et pechos de rodillas,  le toro embiste. Il est noble mais exigeant. Les premières tandas à droite sont sur le pico. Les naturelles sont plus centrées et d’un autre niveau. Le final en rond porte sur le public. Le bicho n’est pas dominé et rappelle à l’ordre Adrian. Luquesinas serrées,  le toro est meilleur que le torero.

Le torero cherche l’indulto. Au lieu de toréer avec sincérité un animal encasté il instrumente une faena décousue avec plus de tape à l’œil (et d’œillades) que de muletazos croisés, templés ou profond.  Le président refuse à juste titre de sortir le mouchoir orange compte tenu du premier tiers mal géré par le torero.  Adrian tue d’un quasi bajonazo et coupe deux oreilles (sic).Vuelta à un toro qui pouvait probablement offrir plus que ce que le torero nous a proposé.

Toro Numéro 116 Clemente

Le dernier est exigeant dès les premiers capotazos. Mal mis en suerte,  il prend un premier puyazo très light mais en poussant quand même. Dès la première paire de banderilles , le toro cherche les planches.  Clemente pèse sur lui et le tient à contre querencia.  Le Victoriano le prend spectaculairement mais sans mal en apparence. Le français s’arrime et tire de bonnes naturelles à un toro compliqué. La série suivante à droite est sincère et belle. Le toro a oublié les planches. Beaucoup d’émotion sur les dernières séries d’une faena qui aurait gagné à être plus concentrée. Le toro pas assez piqué est dur à fixer pour entrer à matar. Le girondin tue d’une entière verticale en avant. C’est compliqué avec le descabello. Un avis puis une oreille malgré la mise à mort en plusieurs temps.

Thierry Reboul

6 réflexions sur “Vieux Boucau, Adrian et Clemente triomphent

  • Bonsoir, même si Vieux-Boucau est une petite arène, j’ai trouvé ce lot de toros minuscule et mal armé. Le premier était de surcroît faiblissime.
    Je n’avais jamais vu Fernando Adrian et je ne comprenais pas qu’il n’ait aucun contrat après ses triomphes madrilènes. Après sa prestation de ce jour il ne me donne pas envie de le revoir tant il a été racoleur; je n’ai pas supporté sa façon de chercher l’indulto d’un toro anodin. Comme Gines Marin et Luque, il ne connaît probablement pas la définition du mot « déontologie »… et en plus il met une estocade affreuse.
    Clemente a souvent été brouillon tout en effectuant par ci par là quelques belles passes.
    Quant à Castella, il marque nettement la différence par sa classe et sa douceur, mais son premier toro est vraiment trop faible.

    Encore une fois même si nous étions dans une petite arène, le mayoral et le ganadero auraient dû rester dans le callejon et le président aurait pu se retenir un peu.

    Beñat

  • Coquart m claude

    Jamais content,facile de critiquer….

  • Je connais par coeur le refrain : »t’as qu’à y aller »…Mais je ne critique pas les organisateurs; en revanche j’en ai marre de ce triomphalisme généralisé qui tue la corrida à petit feu.
    A propos de la corrida de Vieux-Boucau je lis sur un autre site que les toros étaient « parfaits pour la corrida moderne »…et après on cible comme danger monsieur CARON? Cette phrase d’un journaleux taurin est bien la preuve que le ver est dans le fruit.
    Cette phrase cautionne l’attitude de Fernando Adrian. Dans l’absolu l’indulto ne devrait pas se produire en corrida; et en tout cas certainement pas lorsque le 1er tiers est escamoté.
    Cette phrase apparemment anodine peut aller jusqu’à cautionner les corridas sans mise à mort.
    Alors effectivement je suis souvent mécontent.

    Beñat

    • Il reste des feux dans la nuit benat.
      Fais comme moi, contente toi s’en.
      Et apprécie tant qu’il est temps.
      Les jours du mundillo sont inéluctablement comptés.

  • Belle philosophie Christian et j’apprécie ce petit message. Céret restera un de ces petits feux même s’il n’y a pas eu de grands tercios de piques cette année. Gomez del Pilar aurait fait à Vieux-Boucau ce qu’il a fait à Céret, il aurait coupé 2 oreilles, la queue et une patte!
    L’injustice fait partie de ce monde, donc de la corrida aussi.
    Dans cette nuit de Vieux-Boucau mon petit feu aura été Castella qui est un Maestro dans toutes les acceptions du terme (le contraire d’Adrian) , dommage qu’il ne torée que du Domecq.

    Beñat

  • céret un petit feu ? perso j’y ai vu un beau brasier pour ma première.
    j’ai surkiffé !!!
    il y avait de tout et c’est le principal.
    en France faisons les comptes :
    céret , vic (encore un peu ?) , orthez, saint martin de crau.
    what else ? ben c’est déjà pas mal .
    bon , il est vrai que j’ai mon réservoir espagnol : cenicientos, san augustin de guadalix, anover de tajo,piedrelaves , j’en passe..
    servi pour ma part personnelle !!!…de toutes façons il y aura pas (plus) mieux.

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