Actualités TaurinesReseñas

Séville, les bienfaits de la concurence

Séville, les bienfaits de la concurrence

Séville la belle, bénéficie d’un large soleil qui fait monter le thermomètre au delà des 30 degrés. Cela ravit la cohorte française toujours aussi nombreuse pour la San Miguel. Le remplacement de Manzanares par De Miranda n’est pas pour nous déplaire, la motivation de ce dernier étant supérieure sans nul doute à celle de l’alicantin. Côté toros, on espérait des Victoriano avec un peu de piquant, ce qui au regard des dernières sorties de l’élevage madrilène n’est pas forcément du ressort de l’évidence.

Résumé

David de Miranda est un mort de faim qui marche sur l’eau en ce moment. Malgré une adversité qui ne fut guère collaboratrice, il a essayé de justifier son rang en permanence. Plus convaincant à son 1er toro, l’oreille qu’il a coupé a titillé ses deux compañeros du jour au cartel plus établi. Juan Ortega eut la chance de toucher la bonne corne droite du 4ème et son élégance et son style firent le reste. Pas très bien servi au sorteo, c’est au dernier toro du jour que Pablo Aguado distilla des muletazos de grande classe cherchant un succès que son adversaire ne voulait pas lui donner. Il y eut quelques séquences capote en main chez les trois toreros de grande qualité.

Les toros

Du premier, faiblissime et invalide, au dernier qui ne supporte pas trois muletazos de rang, les Victoriano ne sont pas sortis grandis de cette première de la San Miguel. Le 2ème fut sans classe, le 3ème bis hors type, manso et brusque et le 5ème peu defini ne relevèrent pas le lot. Le 4ème finit par se révéler au quite avant de confirmer une belle disposition sur la droite au dernier tiers. Ils furent globalement discrets sous la pique.

La corrida toro par toro
1 – Ebanista – Victoriano del Rio – 533kg

Deux véroniques déchirent le silence attentif de la Maestranza mais le Victoriano est sans forces et d’une charge d’anémique. Le mouchoir vert reste caché au grand dam de beaucoup. Le toro est dépourvu de force mais aussi de vice. Faena d’Ortega, qui insiste, sans émotion. Entière de côté. Silence.

2 – Maleado – Toro de Cortés – 535kg

« Mignonet » de type. Il se laisse embarquer par le capote de De Miranda mais montre des signes de faiblesse et une charge courte. Quite extra d’Aguado dont une sublime chicuelina auquel repond sans bouger De Miranda par saltilleras ajustées. Début un genou ployé avec classe et douceur. Il faut toquer ferme pour déclencher la charge du Cortés. Le toro charge au pas sans baisser la tête. Le torero fait les efforts pour deux sans rectifier quand son adversaire s’arrête en cours de passe. C’est volontaire et courageux…Les bernardinas terminales donnent le frisson. Une entiére en finit avec l’animal. Forte pétition et l’oreille tombe.

3 – Enamorado – Victoriano del Rio – 532kg puis Duplicado 606kg

Se brise le piton sur un burladero sur une erreur d’Ivan Garcia..mouchoir vert. Grand et lourd, Duplicado prend les plis du capote d’Aguado avec conviction. Il proteste en manso en trois rencontres avec la cavalerie. Bien que décidé, Pablo Aguado n’arrive pas à vraiment s’accorder avec la charge brusque du sobrero. A peine notera pour la rétine t-on un kirikiki pour les photographes. Epée rapidement efficace. Petit salut.

4 – Bocinero – Victoriano del Rio – 548kg

Dés sa sortie, le Victoriano exprime si peu de choses que le pire est à craindre. Ortega au quite, en 3 véroniques et la demie laisse un peu d’espoir. De Miranda en caleserinas applaudies pourraient ôter quelques passes pour le dernier tiers. Dès l’entame de faena, Ortega appuie ses premières passes. S’en suivent deux premières series droitières qui réveillent le Victoriano, le public, et lancent la musique. Ortega avec classe s’enroule le toro (et quelles trincheras!). Il est dommage que le piton gauche soit plusieurs tons en dessous. Belle conclusion par aidées par le haut avant entière suffisante. Oreille.

5 – Bolero – Toro de Cortés – 551kg

De Miranda brouillonne sa réception au capote. L’épreuve de la pique n’amène pas plus de limpidité. Le maestro sauve la peau de son lidiando Cándido Ruiz tombé à la merci des cornes. Le début pieds joints, précède une bonne série de la droite donnée au centre. Le Cortés ne se laisse pas soumettre. Le natif de Trigueros reste dans un petit périmètre, ce qui n’est peut-être pas idéal face à ce type de toro. L’ensemble va « a menos ». Entière sans s’engager. Saluts.

6 – Casero – Victoriano del Rio – 520kg

Bien que courte, la charge du Victoriano rencontre un capote inspiré de Pablo Aguado. Après la derniére de carrière de Salvador Núñez. Susto pour Araujo aux banderilles avec un puntazo au fessier en prime. Aguado a de l’envie..le toro lui à la 3ème passe marque un temps d’arrêt. Les passes ne peuvent s’enchaîner et le rythme de la faena s’en ressent. Dommage car quelques muletazos sont de grande catégorie. Entière au 2nd jet. Saluts

Fiche Techique
  • Séville. 1ère corrida de la San Miguel. Toros de Victoriano del Rio et Toros de Cortés (2, 5°) pour
    • Juan Ortega : silence, oreille
    • David de Miranda : oreille, saluts
    • Pablo Aguado : saluts, saluts
  • 13 piques
  • Président : Gabriel Fernandéz Rey
  • Salvador Núñez de la cuadrilla de Pablo Aguado a donné le dernier puyazo de sa carrière
  • Francisco Javier Sánchez Araujo de la cuadrilla de Pablo Aguado a éte blessé légèrement au 6°
  • Une minute de silence a été observée à la mémoire de María del Mar Tristán sous directrice de la musique du maestro Tejera
  • Plein de  » no hay billetes »
  • Temps beau et chaud

Philippe Latour – vu du tendido 12

Verified by ExactMetrics