Vic: De Castilla et le troisième Dolores Aguirre
De la corrida de Dolores Aguirre à Vic, on retiendra les armures des toros, la bravoure du troisième qui s’est éteint d’une façon surprenante au bout de trois séries. Juan de Castilla, très motivé, n’a pas pu aller au bout de sa faena à ce toro. Robleño, pour son dernier paseo à Vic, est passé sans peine ni gloire. Damian Castaño a eu le pire lot.
On retiendra aussi la prestation du picador Teo Carballo au troisième et l’omniprésence et l’efficacité d’Ivan Garcia qui a assuré la brega au sixième.
Les toros
Rien à reprocher à la présentation des toros de Dolores Aguirre sortis ce dimanche dans le ruedo vicois. Hétérogènes de hechuras, ils avaient des armures splendides. Pour ce qui est du moral , à l’exception du troisième, ils ont tous été mansos . Si la mansedumbre est fréquente dans cet élevage, elle est souvent accompagnée d’une caste qui crée l’émotion quand ils sont présents en piste. Ceux d’aujourd’hui ont été mansos et ont manqué de caste.
Est ressorti du lot, le troisième qui a pris, avec bravoure, quatre piques spectaculaires. Début de faena , il charge avec alegria et repète dans la muleta de Juan de Castilla.On s’attend à une grande faenaface à un grand toro. Puis brusquement il se couche et quand il se relève et il n’a plus aucune passe à offrir au torero qui doit se résoudre à la tuer. L’avenir et les analyses post-mortem nous donnerons probablement les causes de ce brusque changement de comportement.
Les toreros
Fernando Robleño a fait son dernier paseo à Vic ce dimanche. Un hommage lui a été rendu à l’issue du paseo. Son premier toro, noblote, suit la muleta mais ne transmettait aucune émotion. Le quatrième se défend plus qu’il ne charge et la faena comme la première ne transmet pas grand-chose. Palmas et silence.
Damian Castaño a été le plus mal servi par le sorteo. Son premier toro est rapidement parti en querencia et il a été impossible de l’en déloger. Son second, comme celui de Robleño, s’est plus défendu qu’il n’a chargé et la faena est allée rapidement à menos. Silence et silence
Le Colombien Juan de Castilla a touché l’excellent troisième toro. Très motivé il l’a mis en évidence au premier tiers. La faena est partie sur « les chapeaux de roue » avec une bonne série de rodillas et deux excellentes « de pie ». Malheureusement le toro s’est brusquement arrêté et De Castilla a du se résoudre à le tuer. Ce qu’il fit d’un bajonazo. Le sixième toro, dont la majortié de la lidia a été assurée par Ivan Garcia, est vite parti en querencia et la faena a été abrégée. Salut et silence
La corrida vue par l’objectif de Philippe Latour
Fiche technique
- Arènes de Vic Fezensac, 3ème corrida de la Féria 2025. Six toros de Dolores Aguirre.
- Fernando Robleño : palmas, silence
- Damian Castaño : silence, silence
- Juan de Castilla : salut, silence
- 21 rencontres et piques, cavalerie Bonijol
- Ovation pour Teo Caballero qui a piqué le troisième.
- Vuelta discutable au troisième
- Président : Bernard Sicet
- 8/10ème d’arène
- Météo très agréable
Toro à toro
Toro Numéro 44 Fernando Robleño
Le premier est très armé. Suelto, il se freine dans la cape de Fernando Robleño. Il prend un premier puyazo poussant sur une corne. Le second puyazo est plus léger La troisième est un simple picotazo. Brindis au public, le madrilène commence sa faena par des doblones. Le toro est abanto. Il se défend dans la muleta. Robleño l’oblige avec des derechazos courts. A gauche c’est moins sincère mais c’est efficace. Le toro est plus soso que noble et manque de dynamisme. Toro et torero ne transmettent pas. Andarin le Dolores est difficile à fixer pour la suerte suprême. L’épée résulte tombée mais est efficace. Salut
Toro Numéro 56 Damian Castaño
Le second est lui aussi très armé. Il sort abanto. Damian Castaño a du mal à le fixer. Il prend un premier puyazo sans s’employer et reste collé au peto. Très bien mis en suerte par Juan Sierra, il prend un second et troisième puyazo poussant sur une corne. Castaño entame les débats par des derechazos templés. Le toro a tendance à partir en querencia. Il est difficile de le sortir malgré les efforts du torero. C’est collé aux planches que Castaño doit le tuer. Il pinche avant de mettre une entière verticale.Silence
Toro numéro 55 Juan de Castilla
Le troisième est léger mais est doté d’une armure impressionnante. Il sort abanto. Juan de Castilla parvient à le fixer. Il prend un premier gros puyazo en poussant. La seconde pique est plus légère, le toro vient avec alegria mais pousse moins. La troisième pique est superbe. Mis en suerte au centre il vient avec bravoure pour une quatrième rencontre. Le public est debout. La musique joue. Le piquero Teo Caballero est ovationné.
Début de faena de rodillas, le toro est excellent. Première très bonne série à droite, le toro tombe puis se relève. Manifestement A gauche il ne passe plus. De Castilla prend l’épée.et tue d’une mete y saca et un bajonazo. Salut du torero malgré l’estocade défectueuse. Le président sort le mouchor bleu ce qui peut être discutable car si le toro a été exceptionnel au premier tiers, il n’est pas allé au bout du troisième.
Toro numéro Fernando Robleño
Le quatrième se freine dans la cape de Fernando Robleño. Sans mise en suerte, il prend un puyazo en se défendant et en sortant seul. Il s’emploie un peu plus dans les deux suivantes. La lidia est catastrophique. C’est pire au moment de réaliser la quatrième rencontre. Doblones pour commencer, le toro n’a pas de conviction dans sa charge. Il se défend avec des coups de tête. La faena est trop longue et ne transmet rien. Robleño pinche à plusieurs reprises avant de mettre une entière très habile et efficace. Silence
Toro numéro 14 Damian Castaño
Beaucoup de bois sur la tête du cinquième, il ne manifeste pas beaucoup d’envie de combattre à son entrée en piste. Damian Castaño ne lui fait pas une seule passe de cape. Le toro prend un premier puyazo en sortant rapidement seul. Il recommence lors des trois rencontres suivantes et est difficile à banderiller. Damian Castaño le double avec autorité et efficacité. Dans la muleta le Dolores se défend. Le torero lui arrache des derechazos. Cite de loin pour une bonne série à droite, le torero se fait désarmer à la suivante. La suite est brouillonne. Castaño pinche puis met un pinchazo hondo, le toro se couche. Silence
Toro numéro 28 Juan de Castilla
Le sixième est le mieux présenté. Il est suelto et s’échappe de la cape de Juan de Castilla. Abanto il prend un premier puyazo en tapant fort puis en mettant les reins. Il sort seul de la seconde rencontre. Il prend un dernier picotazo. De Castilla double le Dolores qui a tendance à s’échapper. Le toro part en querencia. A gauche il est éteint et imprévisible. De Castilla arrache quelques derechazos . Tentative à gauche, le toro repart en querencia. Le colombien met une demie plate. Le toro tarde à tomber. Il se couche au second descabello. Silence
Thierry Reboul
Noius avions rencontré, il y a quelques semaines Juan de Castilla
