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Madrid,Victoriano : El dia de las cuadrillas

Le 16 mai a été décrété « Dia de la Tauromaquia. Au vu de la prestation , à Madrid face aux Victoriano del Rio, de ceux que l’on nomme à tort « subalternes », on aurait pu nommer cette journée »El dia de la cuadrillas ». Trois parejas invitées à saluer, un picador ovationné, un autre très applaudi, des bregas de qualités en particulier celles de Duarte, Viotti et Chacon, cela méritait d’être mis en valeur et à l’honneur.

Sans être une grande corrida, ce sixième festejo de la San Isidro a été intéressant et entrenu. Limites de présentation pour certains, professionnels au cheval, exigeants à la muleta, les toros de Victoriano del Rio ont contribué à l’intérêt de la tarde. La terna n’a pas été toujours à l’aise avec les aciers mais chaque torero a eu une bonne faena et le public a passé un bon moment sur les gradins de Las Ventas malgré une température frisquette et un vent désagréable.

Les toreros

Juste de présentation, le premier est aussi juste de forces et manque totalement de race. Sébastien Castella ne prolonge pas une faena qui, comme le toro,  est allé rapidement à menos. Et en plus, il tue mal. Silence. Le quatrième est intéressant au cheval. Noble, il permet à Sébastien Castella un début de faena de classe qui porte sur le public. Malheureusement le toro est juste de forces et va à menos , entraînant avec lui la faena qui perd en intensité. Salut

Le second sans être un grand toro transmet par sa charge et son humiliation à droite. José Maria Manzanares construit une très belle faena, suave et profonde, essentiellement droitière. Pour une fois, José Maria est centré. Son épée est une demie très bien placée , portée à recibir. Pétition mais pas d’oreille, on en a vu donnée pour moins bien .Salut. Le cinquième est brave au cheval et exigeant à la muleta. Ce type de toro n’est pas de ceux qui conviennent à Manzanares. La faena est marginale et la mise à mort défectueuse.

Porté par le public, Tomas Rufo a touché un toro très noble mais juste de forces. La faena est essentiellement droitière avec de bons derechazos dont certains de classe. Dommage que le bicho soit si faible Sévèrement bousculé à mi-faena, Rufo tue d’une demie bien moins bonne que celle de Manzanares. Le torero de Talavera de la Reina coupe une oreille malgré l’épée basse. Bon début de faena de Tomas Rufo mais le dernier toro, qui avait été manso au cheval, va à menos et la faena, mal conclue à l’épée, perd en intensité. Silence

Les toros

Hétérogène de présentation , le lot de Victoriano del Rio a comporté trois premiers toros qui n’avaient pas leur place à Madrid et trois plus sérieux. Au cheval, ils ont fait, sauf le dernier, leur job avec parfois une certaine bravoure. Au troisième tiers, ils ont fait preuve, sauf le premier, de cette noblesse avec une pointe d’exigence qui caractérise cette ganaderia. Aucun n’a duré, tous sont allés à menos. En résumé , un lot intéressant qui opposé à des toreros expérimentés a permis de vivre une corrida entretenue. Dommage que les toros n’aient pas un peu plus duré.

Fiche technique
  • Arènes de Las Ventas, sixième corrida de l’abonnement un toro de Toros de Cortes et cinq de Victoriano del Rio pour
    • Sébastien Castella: silence, salut (avis)
    • José Maria Manzanares: salut, silence (avis)
    • Tomas Rufo : oreille, silence
  • Douze piques . Manuel José Bernal qui a piqué le quatrième sort sous l’ovation.
  • Sergio Blasco et Fernando Sanchez saluent au troisième, José Chacon et Julio Lopez au quatrième. Daniel Duarte et Fernando Sanchez en ont fait de même au dernier
  • Président :José Maria Fernandez Egea
  • Lleno de « No Hay Billetes »
  • Eclaircies, 17°, vent fort
Toro à toro
Maleado (Cortes) Sébastien Castella

Le premier est un Toro de Cortès.  Trop léger pour Madrid, il est protesté, malgré une belle armure, par un partie du public. Suelto, il n’humilie pas dans la cape de Sébastien Castella . Il prend une bonne première pique en poussant. La seconde se résume en un picotazo traditionnel.  Le vent souffle et va gêner les toreros. Castella débute sa faena par des doblones. Le bicho est juste de forces et de race. Le Français l’entreprend sur le piton droit avec des derechazos efficaces et appliqués. La charge du toro est désordonnée. De la même manière que le 7 le proteste, il proteste dans la muleta de Sébastien Castella. Avant même de prendre la main gauche, la faena va à menos. Le torero réduit les terrains mais l’animal est parado et il ne sert à rien de continuer d’autant que le public s’impatiente. Demi-épée trasera et basse, la seconde est aussi en arrière. Silence pour le torero, sifflets pour le toro

Disparate José Maria Manzanares

Le second est un peu plus lourd. Le Victoriano est quand même contesté par une partie du public. Il met en difficulté, et en danger, José Maria Manzanares qui le reçoit à la cape. Le premier puyazo est appuyé, le toro pousse, un peu, sur la corne droite. La seconde est brève mais trasera ce qui n’est pas mieux pour le bicho. Tomas Rufo prend son tour de quite mais le Victoriano del Rio le fait reculer. Manzanares semble confiant et commence sa faena par des trincheras. A droite, le toro humilie. Le dernier derechazo et le dernier pecho de la première série sont superbes de longueur. Le torero d’Alicante toréé avec beaucoup de classe et de suavité un toro qui transmet. La suite est centrée et de belle facture. A gauche, c’est plus compliqué. Au milieu d’une série perturbée par Eole, se cache une naturelle de grande classe . Retour à droite, le torero conclut par un bon pecho une faena de bon niveau. Belle demie en place portée à recibir, le toro tombe rapidement. Pétition , le Président retient son mouchoir et Manzanares se contente de saluer.

Bocinero Tomas Rufo

Le troisième est lui aussi protesté. Il est très mal piqué par le piquero de la cuadrilla de Tomas Rufo. Le Victoriano del Rio pousse mais sans faire reculer le cheval. Le public ovationne Sergio Blasco et Fernando Sanchez excellents au second tercio. Rufo cite de loin, et de rodillas, le toro pour démarrer le troisième tercio avec des derechazos donnés avec beaucoup d’aguante. Le toro est très noble mais trop juste de forces. Les deux premiers muletazos « de pie » sont excellents mais le Victoriano tombe au troisième derechazo. Le torero le laisse récupérer. Il veut conclure la série suivante par une naturelle. Il se fait prendre et reçoit un puntazo. Rufo reprend la muleta et toréé par des naturelles de classe malheureusement le toro fléchit et s’éteint. La faena a porté sur le public. Nouvelle demie efficace, mais contrairement à celle de Manzanares, elle est basse. Forte pétition, le Président sort un mouchoir blanc.

Bolero Sébastien Castella

Le quatrième est plus sérieux de présentation que les trois précédents. Suelto, il sort abanto. Première rencontre, le toro pousse en mettant les reins mais sur une seule corne. La seconde pique est plus légère mais il la prend avec plus de classe. Manuel José Bernal est ovationné. José Chacon et Julio Lopez saluent après un très bon tercio de banderilles facilité par la très bonne lidia de Rafael Viotti. Début de faena varié et de classe, Sébastien Castella profite des qualités de la charge de son Victoriano. Le bicho donne de l’intensité aux derechazos par son humiliation. Les naturelles qui suivent sont excellentes. Il manque un poil de longueur de charge et de forces au Victoriano. Beaucoup d’aguante lors des deux dernières séries à droite, Castella réduit les terrains mais avec moins d’impact que les passes précédentes car le toro n’a pas duré et est allé à menos. Un avis sonne avant l’entrée à matar, le Français a du mal à mettre en suerte son adversaire. Il tue d’une entière efficace et basse. Salut

Cochero José Maria Manzanares

Le cinquième est sérieux de présentation. Il sort abanto. José Maria Manzanares manque de se faire prendre à la dernière passe de cape donnée avant l’entrée en piste des piqueros. Le Victoriano pousse au cheval et le picador lui ferme la sortie lors de la première rencontre. Il vient avec bravoure pour prendre la seconde mais pousse sur une seule corne.  Le toro humilie mais est exigeant en début de faena. Manzanares toréé avec élégance mais avec plus de distance entre lui et l’animal qu’avec son premier opposant. Le bicho est violent et met en difficulté le torero. De la faena, on retiendra la seconde série de naturelles. Le final à droite n’est pas du goût du 7.  Manzanares, pas très à l’aise avec ce type de partenaire, ne l’a pas dominé et par conséquence il le tue mal.

Ebanista Tomas Rufo

Le sixième est haut et avec de la tête. Il ne convient pas au 7 car malgré sa taille et son poids, il manque de tamaño. Tomas Rufo le reçoit par delantales.  Il sort seul de la première rencontre. Le piquero coince le manso et le châtie lors d’une rencontre appuyée dont il accuse le coup. Daniel Duarte et Fernando Sanchez, excellents palos en main, sont invités à saluer. Rufo commence la faena par des statuaires. A la muleta, le toro humilie et le torero profite de son embestida pour lier de très bonnes séries de derechazos. A gauche, la charge est plus retenue et le torero se fait désarmer. Le toro est compliqué et le torero préfère conclure par des séries à droite. Le Victoriano va à menos et Rufo va chercher l’épée. Un premier pinchazo hondo ferme la Puerta Grande. Le suivant confirme cette fermeture tout comme l’entière basse qui conclut cette corrida madrilène. Silence

Thierry Reboul (corrida vue sur One Toros TV)

2 réflexions sur “Madrid,Victoriano : El dia de las cuadrillas

  • Bonjour,
    Très juste de rendre hommage aux cuadrillas qui ont été formidables ce jour.
    J’étais sur les gradins ce jour et il faut signaler qu’il y eut pour Castella au 4° la même pétition que pour Manzanares.
    Castella qui aurait dû écourter sa faena car ce toro avait peu à donner après un démarrage prometteur.
    Manzanares semble être à côté de ses pompes, ou plutôt ses zapatillas.
    Rufo… bof, hormis un grand début de faena au 3°. Il a confirmé que même à Madrid il suffit de se faire choper pour obtenir une oreille car effectivement son épée était moins bonne que celle de Manzanares.

    Beñat

  • jean claude laffitte

    merci

Commentaires fermés.

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