Reseñas

Pampelune, puerta grande pour Roca Rey et Perera.

Il ne s’agit pas d’une faute de frappe. puerta grande est volontairement écrit en minuscule. A Pampelune Roca Rey et Miguel Angel Perera sont sortis à hombros. Le public a majoritairement demandé une oreille à chacun de leur toro. La présidente a fait son travail et les a accordées. Mais quand y regarde de plus près, les critères du public de Pampelune sont difficiles à comprendre. A moins qu’une estocade basse mais rapide d’effet soit un critère suffisant pour que soient distribués des appendices auriculaires.

Seules les premières faenas de Perrera et Roca Rey pouvaient justifier une oreille. En donner une à leur seconde , c’est verser dans le triomphalisme. Des Victoriano del Rio , très bien présentés, seul le premier est sorti du lot et a permis à Perera de construire une bonne faena. Les autres, bravitos au cheval, ont manqué de personnalité et parfois de race comme le sixième. Le troisième a eu droit à un mouchoir bleu, mais c’est une pamplonèserie. Ureña a coupé une oreille, en toréant bien un toro fade, qu’il a tué efficacement. Demain c’est Ferrera et les Miura…………………………….

Fiche technique
  • Arènes de Pampelune: septième corrida des San Fermines 2022
  • Six toros de Victoriano del Rio pour :
    • Miguel Angel Perera: une oreille (un avis) , une oreille
    • Paco Ureña : silence (un avis) , une oreille
    • Andres Roca Rey : une oreille , une oreille
  • salut de Juan Sierra et Vicente Herrera au premier et de Antonio Chacon au sixième
  • Vuelta al ruedo (généreuse) au troisième
  • douze piques
  • lleno
  • du soleil et de la chaleur
  • puerta grande pour Perera et Roca Rey
Toro par Toro

Le premier a de la présence surtout par son armure. Il met les cornes dans la cape de Miguel Angel Perera. A la pique, il pousse sur une corne à la première rencontre. Il sort seul de la seconde. Quite de Paco Ureña, le toro es bien banderillé. Le toro remate après les banderilleros. Brindis habituel au public, le toro qui a été discret au premier tiers, est meilleur au troisième. Début par derechazos et pechos de rodillas, près du soleil, le public apprécie. Le Victoriano est noble, humilie et répète. A droite, Perera utilise ces qualités en toréant muleta près du sol. A gauche, le bicho est également bon. Le torero n’est pas forcément centré et abuse du pico. A droite, Miguel Angel toréé en rond, le toro collabore. Luquesinas, entière efficace, oreille et ovation au toro.

Le second, bien présenté, prend deux piques sans pousser. Paco Ureña brinde au public. Il débute sa faena en doublant le toro. Le Victoriano manque de forces. Il a une charge courte et transmet peu. Ureña l’oblige et tire quelques derechazos appliqués mais sans émotion. A gauche, , le bicho passe mieux mais la soseria prend le dessus sur la noblesse. Pinchazos en série, une entière en avant et très basse efficace, silence.

Le troisième , le plus lourd du lot, est bien fait et très armé. Suelto,fixé avec efficacité par Andres Roca Rey. Il pousse à la première et à la seconde rencontre. Le péruvien débute sa faena en alternant cambiadas et pechos sans perdre un pouce de terrain. Le toro est noble et mobile A droite Roca Rey l’oblige et lie des derechazos qui portent sur le Victorianp et sur le public. Il est un peu chahuté sur la première série à gauche. La seconde est meilleure. Le torero réduit les terrains. Le dernier enchaînement à gauche est plus brouillon. Retour à droite pour son habituel final trémendiste sur un toro dominé, le public est conquis. L’estocade entière, mais malheureusement basse, est efficace, une oreille. Vuelta au toro, la compétence est toujours absente du palco. puerta grande pour Perera.

Présentation pamplonesque le quatrième n’humilie pas bien dans la cape de Miguel Angel Perera. Pique rectifiée et poussée à la première rencontre, La seconde est trop légère pour pouvoir juger la bravoure du toro. Brindis au public, cela devient la coutume à Pampelune; Début de faena, templée, à mi-hauteur, Le toro sort de la passe, la tête haute . Il n’embiste pas et manque de race. Tauromachie en rond , Perera l’oblige un peu plus. Mais l’ensemble manque de transmission. De même à gauche, même si cette corne est meilleure que l’autre. Pourtant le torero revient à droite. Ensuite quelques muletazos plus trémendistes pour finir, le toro va à menos. Entière efficace, une oreille.

Le cinquième se défend sur une corne lors de la première rencontre. La seconde est plus légère. Le toro, bouche ouverte après les banderilles, est noble mais juste de forces. Paco Ureña le toréé à la manière de Paco Ureña. Sa tauromachie, appliquée et sincère, manque de transmission (comme le toro) et a du mal à connecter avec le public. Le toro va à menos. Sa charge se raccourcit. Il proteste à chaque passe. De la faena, on retiendra deux séries de naturelles. Entière basse et efficace , une oreille comme quoi une estocade rapide et on coupe à Pampelune.

Le sixième, armé « large », est manso. Il sort seul à la pique. Nouveau brindis au public, Roca Rey amène le toro au centre. Le toro est collaborateur mais il manque de race . Début de faena à droite « passe à passe », Roca Rey a toujours autant de poder mais il toréé sans se croiser. C’est un peu mieux à gauche. Rapidement le péruvien bascule sur un registre plus trémendiste . Le toro va à menos et chercher à partir aux planches. La faena va ellle aussi à menos.Sur un extraño, il manque de prendre le torero puis part dans les tablas. Pinchazo, entière rapide dans le rincon d’Ordoñez rapide d’effet , Grosse pétition d’oreille pas très justifiée, mais on est à Pampelune. La présidente ouvrant la puerta grande à Roca Rey qui accompagnera Perera .

Thierry Reboul (corrida vue sur Toros TV)

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