ActualitésReseñas

Bilbao, à Eduardo Ruiz le Certamen Ivan Fandiño

Pour honorer le torero basque Ivan Fandiño, le ciel avait revêtu son costume gris et le crachin renforçait le côté traditionnel de la météo de la capitale de la Biscaye. Edouardo Ruiz a remporté le second certamen Ivan Fandiño de Bilbao après avoir coupé deux oreilles au sixième novillo. Malgré deux adversaires justes de forces, il a montré des qualités de lidiador et un sens artistique qui en font un novillero à suivre. Pedro Andrès a lui coupé une oreille à chacun de ses adversaires.  Le garçon est appliqué et surtout tue vite ou bien. Mal servi au sorteo , de jolis détails chez Javier Zulueta mais l’épée n’est pas encore son fort.

Les toros

Correctement présentés, avec des armures discrètement commodes, les erales de Zalduendo avaient au moins une corne qui permettait aux toreros de s’exprimer. Ils ont tous, à des degrés divers, été faibles et sans alegria. Les quatrième et cinquième étaient quasi invalides.

Les toreros

Pedro Andrès a coupé la première oreille de la matinée grâce à une très bonne estocade. Son eral est très vite allé à menos et malgré l’application du torero la faena a vite tourné court. Pedro Andrès a vite et mal tué un Zalduendo quasi invalide. Lors de la faena le novillero a eu de beaux gestes mais le novillo transmettait trop peu.

Javier Zulueta a perdu à l’épée le bénéfice d’une première faena bien construite et élégante à un eral soso. Javier Zulueta est un très fin muletero. Mais son second novillo était trop faible pour qu’il puisse s’exprimer. Vuelta

Le premier toro de Eduardo Ruiz Velasco était aussi suave à droite qu’il était impossible à gauche.  Le novillero avec technique et une certaine élégance s’est arrimé et a réussi à arracher une belle série de naturelles avant que le bicho ne se décompose totalement. Dommage que la mise à mort ait été si laborieuse. Le torero de Palencia doit se contenter d’une vuelta. Il coupe deux oreilles à son après une nouvelle démonstration de technique, d’aguante et de sens artistique. Eduardo Ruiz a réussi à construire une bonne faena avec de très bons passages en particulier à gauche malgré le peu de chispa de son opposant.

Fiche technique:
  • Arènes de Bilbao, finale du Second Certamen Ivan Fandiño, six erales de Zalduendo pour
    • Pedro Andrés de Vitoria, de l’école taurine de Salamanque : oreille, oreille
    • Javier Zulueta, de l’école taurine de Séville: salut (avis), vuelta (avis)
    • Eduardo Ruiz de Velasco, de l’école taurine de Palencia : vuelta (avis), deux oreilles
  • Eduardo Ruiz Velasco est déclaré vainqueur du 2nd Certamen Ivan Fandiño de Bilbao
  • Petite chambrée
  • Chaleur moîte et crachin, on est bien à Bilbao
Toro à toro
Eral Numéro 243 Pedro Andrès

Pedro Andrès reçoit son premier eral à porta gayola. Le novillo est abanto. Le novillero le fixe et enchaîne sur une bonne série de véroniques. Début par doblones,  le Zalduendo est faible. A droite le torero est sur le voyage. La seconde série est meilleure. A gauche, le bicho?court de charge ? se retourne vite. Sur les deux pitones,il l va à menos et cherche les planches. La faena,appliquée, manque d’émotion. Le novillero s’engagé et tue d’une entière en place et efficace. Oreille

Eral Numéro 210. Javier Zulueta

Le second proteste dans la cape de Javier Zulueta. Le torero entame sa faena par le haut. L’eral est noble mais faible. Zulueta toréé à droite avec du temple. La charge du Zalduendo baisse très vite de rythme . Les naturelles main basse sont élégantes. La classe du torero compense le manque de transmission du novillo. Javier pinche avant de placer un bajonazo. Avis et salut

Eral Numéro 230duardo Ruiz de Velasco.

Le troisième est bien présenté. Il est juste de forces. Le novillo bouscule un des peones. Pedro Andrès fait un bon quite par chicuelinas. Eduardo Ruiz commence sa faena par des doblones pour amener le toro au centre. A droite le torero se fait accrocher la muleta sur les premiers derechazos. Les suivantes sont meilleures. Si à droite le Zalduendo est soso, il est trop compliqué à gauche.  Retour à droite, le toro va à menos.  Avec aguante, le novillero arrache trois bons muletazos à droite. Nouvel essai à gauche,  le bicho se laisse un peu plus faire. Dominateur Eduardo Ruiz lie une bonne série de naturelles. Le Zalduendo est de plus en plus décomposé et la fin de faena est heurtée. Le torero subit une voltereta en s’engageant pour mettre une entière trasera et tendida. Le novillero pinche à plusieurs reprises et se fait bousculer par un toro de plus en plus avisé. La dernière épée entière et en place conclut les débats. Avis et vuelta

Eral Numéro 289 Pedro Andrès

Nouvelle Porta Gayola de Pedro Andrès pour accueillir le quatrième, un eral plus léger que les précédents. Dans la cape de Andrès puis de Zulueta, le novillo est arrêté et suelto. Le novillo est quasi invalide. Le novillero toréé par le haut, mais le bicho tombe. A mi-hauteur le torero le soutient plus qu’il ne le fait passer.  Le Zalduendo est très attiré par les planches.  Malgré les efforts de Andrès,  la faena est sans intérêt. Une bonne série de naturelles sauve l’ensemble avant que le novillero subisse une grosse voltereta. Final par luquesinas, le novillero domine mais le toro ne transmet rien. L’épée est en avant et basse. Comme elle est rapide d’effet, une oreille tombe.

Eral Numéro 272 Javier Zulueta

Le cinquième est lui aussi léger.  Il manque lui aussi de forces.  Il chute à plusieurs reprises mais le président le maintien en piste. Début de faena,  la pluie tombe,  le novillo aussi. Javier Zulueta fait ce qu’il peut mais à l’impossible nul n’est tenu . Muletazos d’infirmier,  c’est dommage parce que le novillero est un fin muletero. Certaines passes arrivent à faire oublier, quelques instants, l’invalidité du Zalduendo. Le sévillan tue d’une demie en avant et deux descabellos. Avis et vuelta.

Eral Numéro 181 Eduardo Ruiz Velasco

Le sixième est un peu plus costaud. Il met bien la tête dans la cape d’Eduardo Ruiz.  Pedro Andrès lui fait le meilleur quite de la matinée. Début de faena de rodillas,  le novillo tombe.  Il manque de chispa mais il humilie bien. Le novillero enchaîne une bonne série à droite puis se fait accrocher sur la première naturelle. Les suivantes sont sincères et élégantes mais le Zalduendo a peu de charge. Nouvelle démonstration à droite d’aguante et de technique,  le torero domine son sujet et porte sur le public. Dommage que le bicho……….. L’épée entière et trasera tue vite et Eduardo Ruiz coupe deux oreilles.

Thierry Reboul, novillada vue depuis une barrera des arènes de Bilbao et â coté d’une « baby-aficionada » sympathique mais bavarde.

Verified by ExactMetrics