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Bayonne clôture, Mora et Escribano triomphent

Alajandro Mora a pris son alternative à Bayonne

A Bayonne, on a passé un agréable moment lors de cette corrida de cloture grâce à un lot de Zacarias Moreno intéressants et avec du jeu. Beaucoup d’émotion en piste, sur les gradins et dans le callejon, pour l’alternative d’Alejandro Mora. Le nouveau matador a surtout marqué les esprits lors d »une seconde faena de belle allure.

Emilio de Justo a coupé une oreille à son premier après une faena passable et n’a jamais été en confiance à son second.

Manuel Escribano, qui remplaçait Daniel Luque, a fait preuve d’envie. Très bon aux banderilles, il a été en dessous de ses toros, surtout l’excellent quatrième auquel il aurait du couper deux oreilles indiscutables.

Petit bémol, à l’exception de la première estocade de De Justo, toutes les épées étaient au mieux basses , au pire des bajonazos. Certaines oreilles, et parfois des doublés, ont été accordés sans tenir compte de la mise à mort ce qui est non acceptable dans une arène de première catégorie. Cela manque de sérieux, d’autant que l’attribution des trophées a manqué de cohérence, le bajonazo étant sanctonné de façon différente selon les toreros.

Les toros

Bien présentés et très bien armés, les Zacarias Moreno ont été la bonne surprise de cette dernière corrida bayonnaise. Nobles, avec du fond, ils ont été présents au premier tiers même s’ils n’ont pas été très braves. Au troisième tiers, ils ont donné du jeu sans être naïfs. La palme revient à l’excellent quatrième qui a fini par prendre le dessus sur un Escribano débordé en fin de faena par la caste du toro.

Les toreros

Alejandro Mora a pris l’alternative mais n’a pas convaincu face à son premier toro,  un bicho noble qui l’a débordé à plusieurs reprises.  La mise à mort est très approximative. Le nouvel impétrant salue.

Alejandro Mora coupe les deux premières oreilles de sa carrière après une faena alternant de très très bons passages et détails.  L’épée basse aurait du lui interdire le second trophée.

Manuel Escribano pour un de ses rares contrats en France est décidé . Bonne réception à la cape, grand tercio de banderilles et début de faena intéressante à son premier, malheureusement le toro ne dure pas et la faena va à menos. Il coupe une oreille malgré une épée plus efficace que bien placée.

Escribano coupe une nouvelle oreille à un très bon bicho qui lui a offert un très bon début de fin. Sur la fin le Zaccaria Moreno prend le dessus et le matador plus de distance avec lui. L’estocade est sincère mais tombée ce qui limite les trophées à un seul appendice.

Emilio de Justo coupe une oreille à son premier,  un toro noble mais fade qu’il tue d’un bon coup d’épée. Il fait trop piquer son second toro qui s’éteint rapidement. Nouvelle épée basse et silence pour le torero.

Fiche technique
  • Arènes de Bayonne, dernière corrida de la Féria de l’Atlantique 2023, six toros de Zacarias Moreno pour
    • Manuel Escribano: oreille, oreille
    • Emilio de Justo : oreille, silence
    • Alejandro Mora : alternative salut (avis), deux oreilles
  • Treize piques, une chute, cavalerie Bonijol
  • Présidence pas très cohérente de Christophe Robin
  • deux tiers d’arène
  • Enfin il fait beau
Toro à toro
Diabillo Alejandro Mora

Le premier est bien armé. Il est juste de forces. Il sort seul de la première et de la seconde rencontre. Au second tercio, il est tardo et distrait. Manuel Escribano et Alejandro Mora échangent les trastos. Joli intention de Manuel Escribano qui a invité Juan Mora à être le second témoin avec de Justo. Le nouveau matador double son toro. Première série à droite, le toro est noble et répète. Mora cherche le sitio. A gauche, il donne un peu plus de distance.  C’est élégant mais ne pèse pas sur un bicho qui va à menos. La fin de faena est brouillonne. Mora se jette dehors pour mettre une demie basse et verticale qui suffira. Il salue après un avis

Pescadilla Manuel Escribano

Le second est lui aussi bien armé. Il humilie dès les premiers  capotazos de Manuel Escribano. Il prend une première en poussant sur une corne. La seconde trasera est plus légère. Manuel Escribano pose trois grandes paires de banderilles. Le public se lève. Mora rend cape muleta et épée. Doblones genoux ployés pour commencer, il continue par une bonne série à droite. Il cite de loin sur la première passe puis pèse sur le toro. A gauche c’est plus compliqué. Le toro change moins bien. Retour à droite, le toro commence à s’éteindre. La faena va à menos. Le toro est difficile à fixer pour entrer à matar. Escribano tue d’une entière caidita qui s’avère suffisante et lui permet de  couper une oreille.

Emperador Emilio de Justo

Le troisième met la tête sans entrain dans la cape d’Emilio de Justo. Il prend une pique légère sans pousser et sort seul de la seconde rencontre . Il prend la troisième à contrecœur. Le torero de Caceres double avec élégance et efficacité un toro noble mais qui manque de  chispa. De Justo allonge sa charge sur une bonne série de derechazos. La suivante est donnée avec temple. A gauche, le torero domine un toro qui manque de personnalité. Retour à droite le bicho commence à regarder les planches. De Justo va chercher l’épée et tue recta d’une belle estocade en place. Une oreille récompense cette première faena.

Medioso Manuel Escribano

Manuel Escribano attend le quatrième à porta gayola. Le toro est léger mais bien armé. Sans mise en suerte, il prend une première pique en poussant un peu.  Il s’emploie moins à la seconde. Le tercio de banderilles fait se lever à nouveau le public . Début de faena de rodillas,  le toro charge avec alegria. Première série de derechazos, le toro et le torero sont excellents. Il en est de même sur les premières naturelles. Le toro transmet ce qui donne du relief à la faena. Le toro prend le dessus sur le torero et lui arrache la muleta. La mise en suerte est compliquée,  Escribano s’engage et tue d’une entière caidita rapide d’effet. Une oreille pour le sévilllan

Barbachero Emilio de Justo

Le cinquième est applaudi à son entrée en piste. Il est abanto.  Il met en difficulté Emilio de Justo dès les premiers capotazos. Le toro n’inspire ni le matador, ni la cuadrilla. Sans mise en suerte, il prend une pique trop appuyée en mettant les reins.  La seconde,  sans lidia aucune est plus légère. Manuel Angel Odero salue après un tercio de banderilles à risques.   Nouveau démarrage par des doblones autoritaires, le toro est noble,  humilie mais manque de chispa en début de faena. A gauche il charge sans motivation et ne transmet rien. Le matador assure le minimum devant un toro qu’il craint depuis le début.  A droite, le bicho n’avance plus et tombe si on l’oblige trop. De Justo pinche avant de tuer d’une entière trasera et basse. Silence

Cubanito Alejandro Mora

Alejandro Mora reçoit le sixième avec beaucoup de classe. Bien mis en suerte, il renverse le groupe équestre à la première rencontre sans être vraiment piqué. Sans mise en suerte, il prend une seconde ration en se défendant. En début de faena le Zacaria Moreno est noble mais juste de forces. Les premiers derechazos de Mora sont bons. En difficulté sur les deux suivants, il se reprend et reprend la dessus sur le toro en baissant la main. La série de naturelles élégantes, qui suit, est conclue par un désarmé. Les suivantes sont très belles. . La conclusion est superbe.  Il met d’un bajonazo rapide d’effet et un coup de cape opportun fait tomber le toro puis deux oreilles, la seconde très discutable et discutée.

Thierry Reboul

Une réflexion sur “Bayonne clôture, Mora et Escribano triomphent

  • Je suis beaucoup moins enthousiaste que vous sur cette course où je me suis beaucoup ennuyé puis sérieusement mis en colère contre la présidence.
    Des toros seuls les 4° et 6° ont eu un certain intérêt pour moi. Malheureusement aucun des deux toreros n’a été à la hauteur. Escribano, et là je vous rejoins, après deux très bonnes séries est allé a menos tandis que son opposant le débordait.
    Mora à son dernier a eu quelques bons gestes mais n’a pas dominé ce toro qui me semblait être manso con casta.
    Quant au Président de la course, il naviguait à vue semble t-il. Il envoie la musique sans que ce soit justifié.
    Il attribue une oreille au premier d’Escribano alors que l’épée est basse et surtout que la pétition est ultra minoritaire. Au second d’Escribano il résiste justement à la pétition de la deuxième oreille; je me reprends alors à espérer que Bayonne va alors redevenir une arène sérieuse avec quelques critères justifiant son rang.
    Mais au 6° il sort les deux mouchoirs d’un coup! Là où je vous rejoins encore c’est que l’épée affreuse aurait dû interdire l’octroi de la 2° oreille dans cette arène de première.
    Finalement Bayonne retrouve ses errements qui durent depuis trop longtemps hélas.

    Beñat

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