Saint Sever. Merci Monsieur Milian

Résumé

20 ans déjà que Richard Milian s’investit dans l’animation de l’Ecole Taurine Adour Aficion. La Peña Jeune Aficion et les nombreux aficionados présents à Saint Sever lui ont rendu un bel hommage. Cinq anciens et un actuel élèves de Richard Milian ont lidié des toros et novillos du Camino de Santiago et de Bonijol. Au delà du résultat artistique, ce qui a compté ce jour c’est de pouvoir dire un grand merci au Maestro de Cauna.

Le matin la brillante démonstration, face aux vaches de Vert Galant,réalisée par les jeunes pousses d’Adour Aficion a été le plus bel hommage que l’on pouvait rendre à Richard Milian.

Les toros

D’une belle présentation pour un festival , les toros et novillos du Camino de Santiago ont eu des comportements divers et variés au cheval et à la muleta. Le meilleur a été le troisième, lidié par Mathieu Guillon, avec une très bonne corne droite.

L’eral de Bonijol lidié en conclusion du festival par Moreno Leal était trop exigeant et compliqué pour un jeune novillero.

Les toreros

Face à un Camino meilleur à droite qu’â gauche, Antonio Joao Ferreira construit une faena appliquée.  Malheureusement le manque d’officio se fait sentir au moment de tuer. Vuelta.

Après un bon début de faena à droite, avec beaucoup de relâchement et de classe de la part de Thomas Dufau, le second, juste de forces, va a menos. Le matador landais transmet épée et muleta à Moreno Leal qui se charge d’estoquer le toro. Oreille.

Beaucoup d’envie et de sincérité chez Mathieu Guillon qui coupe une oreille à un très bon toro du Camino de Santiago.  On retiendra de la faena le début avec des derechazos cités de loin. Oreille

Le quatrième manque de fond et de transmission.  Malgré les efforts de Dorian Canton la faena manque de vibrations. La mise à mort est approximative. Oreille .

Le cinquième parado et querencioso n’a pas permis à Yon Lamothe de s’exprimer. Salut.

L’eral de Bonijol, de belle hechura, est très compliqué. Moreno Leal s’arrime et tue rapidement et efficacement. Oreille

Le festival vu par l’objectif de Philippe Gil Mir ⤵️

Fiche technique

• Arènes de Saint Sever, Festival commémoratif des 20 ans d’Adour Aficion . Cinq toros et novillos de Camino de Santiago et un eral de Bonijol (6^ème).
  • Antonio Joao Ferreira : vuelta
  • Thomas Dufau : oreille
  • Mathieu Guillon : oreille
  • Dorian Canton : oreille
  • Yon Lamothe : salut
  • Moreno Leal : oreille
• 6 piques, cuadra Bonijol
• Président :  Olivier Baratchart
• A l’issue du paseo, une minute d’applaudissements a rendu hommage à Rafael de Paula récemment décédé
• Les critiques taurins du Sud-ouest et les organisateurs du festival ont remis à Richard Milian et son épouse fleurs et souvenirs à l’occasion des 20 ans de l’Ecole Taurine Adour Aficion .
• Belle entrée avec environ 900 personnes sur les gradins.
• Ciel bleu et douceur automnale au début du Festival. Eclairage artifciel et fraîcheur automnale à la fin

Toro à toro

Antonio Joao Ferreira

Le premier sort abanto.  Antonio Joao Ferreira le reçoit par des véroniques templées.  Il prend deux puyazos en poussant lors de la première rencontre. Au second tercio, le toro manque de fixité. Début de faena par doblones,  ,le Camino est noble mais se retourne vite.  Antonio Joao Ferreira enchaîne sur une bonne série à droite.  A gauche le toro est  court de charge. Retour à droite pour une série conclue par un bon pecho,  le final à gauche est plus brouillon. La première et la seconde épées sont approximatives. La troisième est basse et efficace. Vuelta.

Thomas Dufau

Thomas Dufau le reçoit le second par des véroniques avec  beaucoup de classe.  Le toro, bien piqué,  prend un puyazo en mettant les reins. Il en ressort affaibli. Thomas Dufau partage les palos avec Clovis et Mathieu Guillon.  Les trois toreros sont ovationnés. Dufau entame les débats en toréant à mi-hauteur. Le toro est noble mais juste de forces.  Les derechazos sont liés avec élégance et relâchement.  A gauche le Camino est plus compliqué.  Retour à droite le toro est allé à menos.  Thomas Dufau finit par des luquesinas.  Le landais cède à Moreno Leal les trastos.  L’élève d’Adour Aficion se charge de tuer , au second essai,  le Camino. Oreille

Matthieu Guillon

Mathieu Guillon attend le troisième à Porta Gayola.  Le Camino sont abanto. Après l’avoir fixé, le montois enchaîne par des chicuelinas spectaculaires. Le novillo s’emploie lors de l’unique rencontre avec la cavalerie. Mathieu partage les palos avec Clovis.  Les deux protagonistes sont applaudis. Début de faena chahutée par derechazos de rodillas, le toro est noble et encasté. Cité de loin, il vient avec alegria et classe sur le piton droit.  A gauche le torero se fait bousculer.  Deux passes à droite puis le torero continue par des derechazos.  La première entrée à matar se solde par un pinchazo.  La seconde est approximative.  La troisième est trasera. Le Camino tombe au second descabello. Une oreille.

Dorian Canton 

Le quatrième est très bien présenté.  Lui aussi sort abanto. Avec autorité Dorian Canton le fixe et le place au centre du ruedo.  Il prend un unique puyazo en poussant sur une seule corne.  Début de faena à droite,  le toro est noble mais manque de chispa.  A gauche il en est de même.  Avec abnégation le Béarnais s’applique mais la faena manque de transmission et va à menos.  Le final de rodillas porte sur le public.  L’épée est basse. Nouvelle entrée à matar, c’est mieux et concluant.  Oreille.

Yon Lamothe 

Le cinquième est lui aussi bien présenté. Lui aussi est abanto.  Yon Lamothe le fixe et enchaîne chicuelinas et tafalleras.  Le novillo prend une pique sans s’employer. Début de faena par le haut,  main sur les tablas,  dès les premiers derechazos le toro est parado. Yon Lamothe lui arrache quelques derechazos.  Le Camino part rapidement aux planches. Malgré les efforts du torero,  il n’y a guère de faena possible. La mise à mort est laborieuse. Salut.

Moreno Leal

Moreno Leal attend l’eral de Bonijol à la porte des chiqueros. Le  novillo est très bien fait.  Il s’emploie dans la cape du torero.  Il pousse  lors de son unique rencontre avec la cavalerie. Début par le haut  avec des cambiadas,  le novillo est exigeant.  Il déborde le novillero et lui inflige une voltereta.  Rapidement la complexité prend le pas sur le fond de caste. C’est très difficile pour un jeune torero courageux mais encore vert. Nouvelles volteretas, le novillero prend l’épée de muerte.  L’estocade est efficace. Oreille

Thierry Reboul