Novillada de Saint Perdon : grave blessure de Ruben Fernandez.

La novillada de Saint Perdon a été arrêtée après la mort du cinquième novillo. La grave blessure de Ruben Fernandez nécessitait que le novillero soit pris en charge jusqu’au bloc par le chirurgien. Inégaux de présentation, le trapio des novillos allant à mas, les Escolar Gil se sont comportés en Albasserada. On avait des inquiétudes suite aux dernières sorties en corrida de cet élevage. Avec deux ans de moins, ils ont été compliqués mais intéressants pour l’aficionado. Sérieux, exigeants, ils nécessitaient qu’on leur mette la muleta entre les cornes et que l’on baisse la main. C’est qu’a fait Ruben Fernandez, sous les conseils éclairés du Fundi. Le toro est allé à mas, on a vu les meilleurs muletazos de la course. Malheureusement le torero, qui a eu peu de contrats depuis un an, a mal tué.

Ismael Martin n’a toréé qu »un novillo. Face au troisième, profilé il a été dominé par le bicho. Le premier novillo était trop juste de forces pour construire une faena et en plus Pablo Atienza le tue mal. Le quatrième toro de la course est le meilleur du lot. Pablo Atienza met du temps à se connecter avec le novillo. La fin de faena est meilleure que le début et permet de mieux voir le potentiel du novillo. L’atmosphère est pesante pendant la lidia du cinquième suite au départ à l’infirmerie de Ruben Fernandez. Atienza prend le relais et avec ses moyens s’arrime. Le novillo va à mas, la conclusion avec l’épée, son envie et le contexte lui permettent au torero de couper une oreille.

Aux dernière nouvelles, le novillero est stabilisé. La blessure est sérieuse mais sous le contrôle de l’équipe médicale.

Fiche technique

• Arènes de Mont de Marsan: Novillada de Saint Perdon
• 6 novillos d’Escolar Gil pour
  • Pablo Atienza : silence( un avis), vuelta (un avis) et une oreille à celui tué pour Ruben Fernandez.
  • Ruben Fernandez : salut au tiers(un avis), blessure
  • Ismael Martin : vuelta (un avis),
• Onze piques, cavalerie Bonijol
• Interruption de la novillada de Saint Perdon après la mort du cinquième novillo.
• Président : Denis Labarthe
• 1/3 d’arène
• soleil et chaleur

Le reportage photographique de Peio Peyrelongue ⤵️ à venir

Toro à toro

Le premier, dans le type de l’encaste, est juste de forces. Il met la tête dans la cape de Pablo Atenzia. Premier puyazo, mal piqué le novillo ne pousse pas. Le président change le tercio. L’Escolar est handicapé par sa faiblesse. Atienza le torée à mi-hauteur Si on l’oblige, il tombe. Série à droite, le torero s’applique, le bicho ne peut pas. A gauche, il se défend parce qu’il ne peut pas avancer. En insistant et se croisant , Atenzia tire de bonnes naturelles en fin de faena. Adorños par naturelles de face, la quatrième passe est plus compliquée. Deux pinchazos et un tiers de lame ne suffisent pas. Le novillero a des prob:èmes avec le descabello, silence.

Le second est attendu à porta gayola par Ruben Fernandez Le novillero se fait accrocher. Il se relève et enchaine avec une très bonne série de chicuelinas et faroles pour remettre les pendules à l’heure. Première pique trop appuyée, un picotazo à la seconde, le toro pousse mais manque de poder. Bon début de faena, le novillo est faible. Torée par le haut, il se défend. Ruben Fernandez baisse la main et cela fonctionne. Bonnes séries à gauche, le novillo humiliie mais manque un peu de longueur de charge.

L’Escolar Gil va à mas. Les séries de naturelles suivante sont excellentes. Fernandez a compris le toro et torée avec élégance et sincérité. Sincérité d’autent plus louable que le toro a toujours un oeil sur le torero en début de passe. Entrée à matar pour une demie Ruben Fernandez a lui aussi quelques soucis avec le verdugo. Salut au tiers pour le torero salue au tiers, palmas pour le toro.

En troisième sort un utrero bien présenté mais commode de tête. Il s’abime rapidement les pitones en tapant dans les burladeros. Première pique trop longue, le toro manque de poder, essaie de pousser mais ne bouge pas le cheval. A la seconde,placé au centre, il vient bien mais ne pousse pas. Ismael Martin banderille. Les meilleures sont la première et la troisième paires. Brindis à Jean Gilbert et Pascal Darquié. Le novillo a du fond et se défend sur les premiers muletazos. Début timide à droite, le novillo est sérieux, est exigeant .Le novillero ne se croise pas et ne pèse pas sur l’Escolar Gil. A gauche, Martin reste en dessous du toro. Retour à droite le novillo domine même s’il est allé à menos. Un pinchazo précède une bonne entière portée avec engagement. Palmas au toro et vuelta, contesté par une partie du public, pour le torero.

Le quatrième, plus costaud, bien reçu à la cape par Pablo Atenzia mais mal mis en suerte, il met les deux pitones dans le peto. Mais il ne pousse pas lors la première rencontre. La seconde est meilleure. Le novillo mis au centre, Laurent Langlois le pique bien à la troisième rencontre. Le public applaudit le piquero. Le novillo est sérieux Pablo Atenzia le torée sans lui donner de la distance et ne l’allonge pas à droite .

A gauche, il est plus difficile Atienza revient à droite, Atenzia ne pèse pas en lui mettant la muleta entre les cornes. Le novillero se fait déborder. Trois naturelles précèdent une bonne série à droite grâce à la caste du toro qui lui est allé à mas sur les deux cornes. Le novillero s’applique mais est en dessous du toro. L’épée est entière mais en avant. Le puntillero relève le novillo et oblige le torero à descabeller. Palmas au toro et vuelta pour le torero.

Nouvelle porta gayola de Ruben Fernandez pour accueillir le solide cinquième , premier accrochage. Cité pour une véronique, le toro vient droit sur le torero. Ruben Sanchez pris spectaculairement doit partir à l’infirmerie. Pablo Atienza prend le relais. Le bicho prend une première pique sévère. Mis en suerte plus loin, il prend une autre puyazo, lui aussi sérieux.

Compliqué L’Escolar est court de charge. Passe à passe, il met la tête mais ne s’emploie pas et cherche la faute. Il demande une muleta autoritaire que le novillero tarde à lui proposer. Finalement Pablo Atenzia s’applique et tire une bonne série de derechazos puis une de naturelles. Le novillo va à mas et le torero en prend la mesure. Les derniers derechazos sont les meilleurs muletazos de la faena. Il s’engage pour une entière efficace et coupe une oreille.

A l’issue de la vuelta, Pascal Darquié annonce l’arrêt de la novillada de Saint Perdon.

Thierry Reboul

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