Nîmes, et un oeil noir te regarde.
Nîmes, et un oeil noir te regarde.
Le résumé
Belle entrée pour cette première corrida de la Féria des Vendanges 2025.
Après un spectacle introductif de qualité, mais un peu long, qui a rendu hommage à Georges Bizet et son opéra Carmen, sont sortis six Victoriano del Rio correctement présentés, Du lot ressortent le troisième et quatrième. Les autres ont manqué de force ou de fond.
Sébastien Castella gagnerait à écourter ses faenas. Auteur des meilleurs muletazos il a trop demandé à des toros qui ont fini par s’éteindre .
Tomas Rufo a exploité avec efficacité le potentiel de ses opposants. Il a su connecter avec le public ce qui lui a permis de sortir en triomphe.
Talavante est passé sans peine ni gloire.
Avant l’arrastre du troisiième trois sinistres individus soit disant animalistes sont entrés en piste. Grosse ovation au service de sécurité qui a maîtrise et évacué manu militari ces malotrus. En tout ce n’est pas l’amour qui les attend au poste de police. Ils ont inTérêt à prendre garde à leur matricule.
Les toros
Correctement présentés, les Victoriano ont été inégaux pour ce qui est de leur comportement. Le premier noble a manqué de forces. Le second décasté comme le cinquième ne permettait pas grand-chose. Les deux meilleurs ont été les troisieme, brave au cheval et noble à la muleta mais qui est allé « a menos ». Le quatrième, le plus encasté à pâti d’une faena trop longue de Castella. Le dernier après un bon début s’est blessé à une patte et ne peut être jugé.
Les toreros
Le premier toro est noble et juste de forces. La faena de Castella part sous de bons auspices Appliquée et dominatrice, mais un peu longue, elle va « a menos » quand le Victoriano baisse de rythme. Mise à mort en trois temps. Silence
Le quatrième a beaucoup de race et de chispa. Discret au cheval, il transmet beaucoup à la muleta. Castella instrumente une faena appliquée et dominatrice. Hélas il insiste trop, épuisant le toro qui finit décomposé et la fin de faena est brouillonne. Oreille
Le second est décasté et sans race. Il se défend à la pique et dans la muleta. Talavante s’applique mais la faena est insipide. La mise à mort longuette indispose le public. Pitos une peu sévères. Rien à retenir de la prestation du cinquième. alavante a manqué d’entrega ace à un toro soso.
Le troisième est brave au cheval. A la muleta il permet à Tomas Rufo d’instrumenter une faena intéressante. Si au début le torero exige trop du toro, au tiers de la faena il relève la muleta et le Victoriano passe mieux. Le Victoriano finit par baisser de rythme. L’épée est efficace. Une oreille. Le dernier est noble mais manque de classe. Rufo instrumente une faena appliquée, volontaire et qui porte sur le public. Le toro semble s’améliorer mais il se blesse à une patte. Rufo doit abréger ce qui ne l’empêche pas de couper une oreille,
La corrida vue par l’objectif de Daniel Chicot
Fiche technique
- Arènes de Nîmes, 1ère corrida de la Féria des Vendanges 2025 Toros de Victoriano del Rio
- Sébastien Castella: silence (avis ), oreille (avis)
- Alejandro Talavante : pitos, silence
- Tomas Rufo : oreille , oreille
- Douze piques, cuadra Heyral
- Salut de José Chacon au premier et de Raphael Viotti au quatrième.
- Président : Jean Paul Fournier (Maire de Nîmes)
- Un peu plus de trois quarts d’arène
- Débutée sous un grand soleil, la corrida, qui a duré trois heures paseo compris, s’est finie sous les projecteurs.
Toro à toro
Recatadillo Sébastien Castella
Le premier est bien fait. A la réception il accroche spectaculairement Sébastien Castella qui lui sert une larga réflexe superbe pour se préserver d’un retour menaçant. Le toro prend deux puyazos en poussant sur une corne . Noble il est juste de forces. José Chacon salue après une superbe troisième paire de banderilles. Castella commence assis sur l’estribo. Il continue par une bonne série à droite. A gauche le Victoriano boit la muleta mais manque de chispa. Une série à droite. le Français reprend la gauche mais le toro commence à baisser de rythme. Final encimiste appliqué mais le toro ne transmet plus beaucoup. Un avis sonne Castella pinche avant de mettre une entière contraire. Le premier descabello est le bon. Silence
Frenoso Alejandro Talavante
Le second ne s’emploie pas dans la cape de Alejandro Talavante. Il se défend sans conviction sous le fer et se défend tout autant à la muleta après avoir été doublé il n’est bon ni à droite ni à gauche Talavante insiste mais la faena ne démarre pas. Le torero de Badajoz finit par aller chercher l’épée de muerte. Il pinche avant de mettre une épée dans le recoin . Le toro tarde à tomber. Pitos aux deux .
Barbuquejo Tomas Rufo
Le troisième est abanto puis met la tête dans la cape de Tomas Rufo. Le Victoriano prend deux bons puyazos en poussant. Début de faena par derechazos de rodillas, Le toro est noble. Rufo l’entreprend par la bas en exigeant beaucoup voire trop du toro. Le torero relève la muleta et le toro s’emploie mieux. La faena prend une autre dimension jusqu’à ce que le Victoriano ne baisse de rythme. Rufo s’engage à la mort et tue d’une entière caidita et coupe la première oreille de la Féria.
Cojito Sébastien Castella
Le quatrième est un joli burraco. Il met bien la tête dans la cape de Castella. Il prend deux puyazos sans s’employer. Bon quite de Castella ,le toro a du piquant. Rafael Viotti salue après la pose de deux bonnes paires de banderilles. Début par cambiadas, le torero est excellent et le toro transmet. Le Victoriano vient avec alegria et classe. Les naturelles sont excellentes. Si le toro commence à se défendre à gauche il est toujours excellent à droite. La faena est trop longue et le toro se décompose et le soufflet retombe. Un avis sonne avant que Castella ne prenne l’épée pour une entière en place et coupe une oreille.
Empenado Alejandro Talavante
Le cinquième est différent au plan hechura des quatre premiers. Il prend deux piques en mettant les reins à la première rencontre. La cuadrilla manque de confiance au moment de poser les banderilles. Début à gauche, le toro est soso et Alejandro Talavante manque d’entrega. C’est un peu mieux à droite. Les derechazos suivants sont donnés sur le pico. Toro et torero ne transmettent pas. Le premier pinchazo est très prudent. L’épée suivante aussi même si elle est efficace. Silence.
Tomas Rufo Cantaoro
Le dernier est reçu par des véroniques de rodillas par Tomas Rufo. Sans mise en suerte, il prend deux puyazos sans grand style. Rufo démarre la faena pieds joints par pechos et derechazos. Le toro est noble mais sans classe. Le torero baisse la main et le toro proteste moins. Du coup l’animal passe bien à gauche. Hélas il se blesse à une patte et commence à perdre un sabot. Rufo abrège d’une bonne entière. Une oreille malgré le final écourté;
Thierry Reboul
