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Madrid, mansada de Los Maños

Madrid, grosse déception que cette novillada de Los Maños. Diversement présentés, avec la palette complète allant de l’Ibarra au Saltillo en passant par le Buendia, la tarde a été un défilé de mansos décastés. Les utreros n’ont été ni braves, ni nobles. ils n’ont permis aucune faena aux trois jeunes novilleros. Diego Garcia et Mario Navas avec application et courage, ont fait ce qu’ils ont pu. Mais la tauromachie est la rencontre d’un torero et d’un toro et il n’y avait pas de toro. Christian Parejo, lui aussi appliqué et courageux, a pu avec autorité tirer quelques muletazos au cinquième, le moins mauvais du lot. Il n’y avait rien à faire avec son premier. Le Chiclanero rêvait d’une autre tarde pour sa présentation à Madrid.

On a frôlé le drame à deux reprises avec les volteretas subies par Parejo et Navas. Rien que pour cela, le public aurait du les respecter en restant sur les gradins jusqu’à la fin de la novillada.

Mario Navas est allé à l’infirmerie à l’ssue de la novillada.

Fiche technique
  • Madrid: septième festejo de la San Isidro 2023, Novillos de Los Maños inégaux en présentation mais égaux en mansedumbre pour
    • Diego Garcia : silence (un avis), silence (un avis)
    • Christian Parejo : silence (deux avis), salut (un avis)
    •  Mario Navas : silence (un avis), silence
  • Salut de Curro Javier et Vicente Herrera au sixième
  • douze piques
  • Président: Don Eutemio Carracedo Pastor
  • 23°, nuages et vent
  • 16 000 spectateurs
  • Durée de la corrida: 2 heures et 25 minutes
Toro à toro

Le premier est juste de forces. Bien mis en suerte par Diego Garcia, il prend une première pique en poussant sur une corne. Il s’emploie moins à la seconde rencontre. Parejo prend son tour de quite avec de bonnes tafalleras. Garcia répond par une véronique et une demie. Le novillero brinde au public. Il commence sa faena par des derechazos à mi-hauteur. Main plus basse, le novillo embiste avec du rythme. Sur la série suivante, il sort la tête vers les tendidos.

Une série de plus, il baisse de rythme. Diego Garcia s’applique mais le toro qui est allé à menos transmet de moins en moins. Le novillero prend la main gauche. Sur ce piton, le toro est andarin. Deux naturelles puis on revient aux derechazos avant d’aller chercher l’épée de muerte. Le bicho est de plus en plus intéressé par les tendidos et les planches. Pinchazos, un avis avant un entière tombée, le novillo tarde à tomber. Silence .

Christian Parejo se présente avec le second léger mais très Saltillo et bien armé. Bonne réception à la cape, le novillo est piqué par Tito Sandoval. Il prend un premier puyazo, se défend au début avant de pousser. La seconde pique est trasera le novillo garde la tête haute. Mario Navas fait un quite par véroniques. Le tercio de banderilles est brouillon. Le novillo poursuit lquand même es banderilleros jusqu’aux planches. Parejo brinde au public et commence sa faena par des statuaires et se fait bousculer à la seconde.

Après un temps de récupération, le torero reprend sa faena là où elle avait été interrompue. Il continue par des naturelles de face, le Los Maños est violent. Christian reprend la main droite, le toro est de plus en plus suelto et distrait. Retour à gauche, le torero est courageux, le bicho, lui, se refuse à baisser la tête. Le vent s’en mêle et la faena va à menos car le bicho est de plus en plus compliqué. Un avis sonne avant la première entrée à matar. Le toro n’aide en rien le torero au moment de tuer. Plusieurs pinchazos, un second avis sonne. Le novillero arrive à mettre une entière basse et trasera qui met fin aux hostilités. Silence.

Le troisième est plus haut et plus costaud. Lui est dans le type Buendia. Il met en difficulté Mario Navas qui le reçoit à la cape. Il prend deux piques appuyées avec plus de mansedumbre et de poder que de bravoure. Le novillero brinde à Marcos Linares blessé et qu’il remplace . Il commence sa faena par des doblones, genoux ployés. Le toro est court de charge et se retourne vite. Lui aussi rechigne à humilier. Manifestement le Los Maños a, dans ses études, séché les cours sur la race et la noblesse et suivi avec assiduité ceux sur le genio et le sentido. Beaucoup de courage et d’application chez Mario Navas, mais à l’impossible nul n’est tenu. Deux pinchazos précèdent une entière. Le premier avis sonne.  Le toro tombe rapidement. Silence.

Le quatrième, bien présenté, est suelto. Bien reçu par Diego Garcia, Il prend un gros puyazo tête haute et en poussant sur une corne. Deux très belles chicuelinas de Parejo, le toro ne permet pas de faire plus. Le toro est manso et difficile à banderiller. Le novillero brinde à son grand-père. En obligeant le novillo par le bas, Diego évite qu’il ne parte aux planches. A droite, le toro exprime sa mansedunbre et cherche à fuir à chaque passe. Garcia fait ce qu’il peut pour lui aracher des muletazos dans les tablas. Le piton gauche est très compliqué. Il insiste un peu avant de renoncer. Il n’y a rien à tirer de ce manso décasté. Un pinchazo, une épée contraire, re-pinchazo, le premier avis sonne. La mise à mort est laborieuse. Le toro finit par se coucher. Silence.

Le cinquième s’appelle Tostadino. Ce nom doit rappeler quelques souvenirs aux Parentissois. Gordito, il prend deux puyazos en poussant à la première rencontre. Curro Javier et Vicente Herrera saluent après un tercio de banderilles complexe et bien réalisé. Christian Pajero commence sa faena par le haut. Le bicho est suelto, avec autorité le novillero le garde dans sa muleta. A droite il court la main avec efficacité. Le torero est meilleur que le toro. A gauche, le Los Maños est toujours aussi fuyard et en plus il est soso. Il est de plus en plus mauvais et se met dans les planches et la faena va à menos. Un pinchazo, une entière trasera et basse, le premier avis sonne. Le bicho tombe au second descabello. Salut. Tous les Tostadino ne se valent pas.

Le sixième est très Saltillo de type. Il prend spectaculairement Mario Navas au sortir d’un capotazo. Lidié par la cuadrilla, il prend deux gros puyazos en se défendant.  Au troisième tiers, le novillo est  le pire du lot, une pure vermine (ou alimaña). Deux passes et le novillero prend l’épée de muerte. Un pinchazo et une entière contraire et quelques descabellos envoient ad-patrès le bicho.

Thierry Reboul, corrida vue sur Mundotoro TV.

3 réflexions sur “Madrid, mansada de Los Maños

  • « Rien que pour cela, le public aurait du les respecter en restant sur les gradins jusqu’à la fin de la novillada ». Effectivement sur le fond, on ne peut qu’être en accord avec vous, mais la vrai raison du départ d’une partie du public est qu’il ne voulait pas manquer le coup d’envoi du match Manchester City/Real Madrid prévu à 21h. Si Casas avait réfléchi, il aurait avancé d’une heure le paseo.

    • Pour voir le real se prendre 4/0 c’etait bien la peine de partir!!

  • Patrick Delpérié

    Du bétail trop dur pour ces jeunes Novilleros ! pour ma part c’était limite Toros et pas Novillos sauf bien sur l’âge sur la carte verte ????? Mais bravo a ces trois Novilleros il faut se présenté devant ……

Commentaires fermés.

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