Les brèves du vendredi 24 octobre
Les brèves du vendredi 24 octobre
Vic Fezensac
C’est sans surprise mais désormais officiel! Le Club Taurin Vicois a annoncé, à travers ses réseaux sociaux, les dates auxquelles se tiendra la feria 2026. Vic-Fezensac célébrera son cycle taurin les 23, 24 et 25 mai, du samedi au lundi de Pentecôte. Comme le veut la tradition!

Y’aura encore t-il des spectacles taurins en France, en 2025?
Depuis le 17 octobre, les festejos taurins nécessitant, un transport d’animaux (vivant ou carcasse) font l’ojet d’une interdiction jusqu’au 4 novembre à cause de la Dermatose nodulaire contagieuse des bovins (DNC)
Les premiers cas de DNC en France, datent du 29 juin 2025 en Savoie. La stratégie sanitaire de lutte a porté ses fruits en Savoie et en Haute-Savoie. Il n’y a plus aucun foyer épidémique depuis le début du mois de septembre. L’apparition récente de plusieurs foyers ponctuels est préoccupante et résulte probablement de mouvements d’animaux, dont certains illicites. Le Comité national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale le 17 octobre, A pris les mesures suivantes :
- Interdiction de toute sortie de bovins du territoire métropolitain pour éviter la diffusion du virus hors de France.
- Interdiction de tout rassemblement « festif » (concours, foires, salons, etc.) de bovins sur tout le territoire métropolitain.
- Interdiction, dans l’ensemble des régions comprenant une zone réglementée – à savoir l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Bourgogne-Franche-Comté et l’Occitanie – des marchés de bovins destinés à l’élevage.
Quel est le point de situation à date et peut-on espérer, la levée des interdicions au 5 novembre?
En date du 20 octobre 2025, on recense 88 foyers. La répartion se fait dans six départements. Savoie (32 foyers), Haute-Savoie (44 foyers), Ain (3 foyers), Rhône (1 foyer), Jura (4 foyers) et Pyrénées-Orientales (4 foyers). Ces foyers concernent 57 élevages. Aucun n’a de près ou de loin avec du bétail brave ou de biou.
Il est essentiel, pour la protection du cheptel bovin français, de poursuivre les mesures de lutte définies depuis le début de l’émergence de la DNC sur le territoire :
- Détection précoce des foyers : la surveillance rapprochée de l’état de santé des bovins par les éleveurs, le signalement systématique au vétérinaire en cas de signe évocateurs pour la réalisation de prélèvements officiels. Instauration des zones réglementées par arrêté préfectoral autour des foyers.
- Dépeuplement total (abattage?) des bovins des foyers.
- Dans les zones réglementées, vaccination massive, dans les meilleurs délais et obligatoir, intégralement prise en charge par l’État.
- Le respect dans les zones réglementées des exigences de biosécurité et en particulier les interdictions de mouvements de bovins ou le strict respect des conditions de déplacement en cas de mouvement dérogatoire autorisé.
Zones réglementées
Les zones réglementées comprennent :
- une zone dite « de surveillance ». Dans un rayon de 50 kilomètres autour du foyer, s’appliquent des mesures de prévention, ainsi que des restrictions sur le déplacement des bovins. Cette surveillance vise à éviter que la maladie ne soit diffusée dans d’autres élevages par transport de bovins.
- une zone dite « de protection ». Dans un rayon de 20 kilomètres autour du foyer, s’appliquent les mêmes règles que dans la zone de surveillance, avec des mesures encore plus strictes concernant le déplacement des animaux. Si 28 jours s’écoulent après le dépeuplement du dernier élevage infecté, sans détection d’autres foyers, alors la « zone de protection » devient une « zone de surveillance ».
Les cinq zones réglementées sont:
- La première zone réglementée qui couvrait une partie des départements du Jura, de l’Isère, de l’Ain, de la Savoie et de la Haute-Savoie. Levée le 22 octobre.
- La deuxième zone réglementée couvre une partie des départements de l’Ain, de l’Isère, de la Loire et de le Rhône, suite au foyer détecté le 18 septembre dans le Rhône. La zone de protection est passée en zone de surveillance (le 20 octobre).
- Troisième zone réglementée instaurée suite aux foyers détectés en Espagne début octobre. La zone réglementée couvre, depuis le 15 octobre, la totalité des Pyrénées Orientales plus une partie de l’Aude et de l’Ariège.
- La quatrième zone réglementée couvre une partie des départements du Jura, du Doubs, de Côte-d’Or, de la Haute-Saône et de la Saône-et-Loire. Elle a été mise en place le 11 octobre.
- La cinquième zone réglementée a été instaurée suite à la détection d’un foyer dans un élevage de l’Ain, le 14 octobre.
Alors?
Nos régions d’élevage de toros braves semblent épargnées. Pas un département taurin ne semble touché. C’est une bonne nouvelle. Ceci étant, d’ici au 4 novembre, il nous paraît qu’il faudra que la situation s’améliore drastiquement dans les zones réglementées pour que selon le principe de précaution qui régit les normes sanitaires de notre beau pays, les contraintes soient lévées. A suivre donc…

Les anti-corrida dénoncent un « recul démocratique » après le veto du PSOE au débat sur l’abolition de la tauromachie
Les représentantes de la Commission promotrice de l’Initiative législative populaire (ILP) Ce n’est pas ma culture, Aïda Gascón, Marta Esteban Miñano et Ruth Manzanares, ont rencontré ce jeudi le ministre espagnol de la Culture, Ernest Urtasun, afin d’évaluer les prochaines étapes de leur campagne contre la tauromachie. Cette rencontre intervient après le refus du PSOE – qui s’est abstenu –, ainsi que du Parti populaire (PP) et de Vox, de débattre au Congrès des députés de l’initiative citoyenne visant à retirer à la corrida son statut de patrimoine culturel.
Selon la plateforme antitaurine, l’entretien s’est déroulé dans un climat « constructif ». Le ministre Urtasun a salué « l’effort civique et démocratique » qui a permis de recueillir plus de 700 000 signatures, validées par la Junte électorale centrale, et s’est dit disposé à « maintenir des canaux de dialogue et de collaboration autour d’un débat qui interpelle la société espagnole dans les domaines de la culture, de l’éthique et des droits ».
La Commission promotrice a pour sa part dénoncé « un grave recul démocratique et un manque de respect envers la volonté citoyenne » après le veto du PSOE, qui empêche le Congrès de débattre de la proposition.
Urtasun
Dans une déclaration distincte, la porte-parole de la Commission, Ruth Manzanares, a remercié le ministre Urtasun « pour son courage et son engagement en faveur de la liberté de choisir la culture que nous voulons, en l’occurrence une culture sans souffrance animale ».
« Nous voulons rappeler qu’on ne peut pas faire taire la voix de plus de 700 000 personnes », a-t-elle ajouté. « Malgré la censure que le PSOE a imposée aux citoyens en empêchant que l’initiative Ce n’est pas ma culture soit débattue au Congrès, nous ne nous arrêterons pas là. Nous poursuivrons notre action avec détermination, car la démocratie ne s’arrête pas face à des intérêts contraires à la volonté de la grande majorité des Espagnols. »

Alors certains de nos ennemis seraient trop près de leurs sous ?
La Cour des comptes a pointé, la gestion financière jugée trop prudente de la Fondation 30 millions d’amis, défenseure des animaux. On reproche à la fondation une « thésaurisation excessive » de ses dons. Les dons sont issus de la générosité publique. Ils bénéficient en outre d’avantages fiscaux. La période couverte va de de 2019 à 2023
En 2023, ses réserves atteignent désormais 86 millions d’euros, soit l’équivalent de quatre années et demie de dépenses. Si la fondation ne démontre pas sa capacité à employer efficacement ces fonds, elle pourrait perdre l’avantage fiscal lié à son statut d’utilité publique.
Engagée contre la « maltraitance » animale, la fondation gère deux refuges en propre et soutient financièrement environ 230 structures d’accueil pour chiens, chats et équidés. C’est sur sa capacité à transformer son trésor en actions véritables que se jouera sa crédibilité auprès du public… et des juges des comptes.
Les teneurs du bien être animal recherchent souvent la petite bête en ce qui concerne la tauromachie et son financement. Contrairement à ce qu’ils affirment, elle n’est pas sous perfusion d’argent public. Cela n’empêche donc pas dans leur rang de profiter d’un statut qui leur permet de collecter des ressources qui coûtent à la collectivité (défiscalisation) pour se garnir les poches. L’arroseur arrosé…

Clemente à Pampelune
En attendant peut-être de l’être dans le ruedo, Clemente sera bientôt reçu par le club taurin de Pampelune. Ce sera pour une conférence. Elle aura lieu le jeudi 6 novembre à compter de 20 heures au siège de la peña. Pour les frontaliers, c’est une occasion de passer un moment taurin en bonne compagnie. Le programme des journées taurines d’automne du Club Taurin de Pampelune est par ailleurs le suivant :
- 30 octobre : Paco Cañamero qui présentera son livre sur Juan José
- 6 novembre : Clemente « la passionnate réalité d’un torero artiste »
- 20 novembre : Francisco Ruiz Miguel pour la sortie du livre » l’homme qui parlait avec la peur »
- 27 novembre : Victor Hernandez « l’essence d’un torero différent »
- 11 décembre : Juan de Castilla « triompher par le chemin le plus dur »
Entrée libre et gratuite.

