Les belles promesses de Manuel Roman et Marco Pérez
Les belles promesses de Manuel Roman et Marco Pérez. Le public en attendait tellement qu’il est probablement resté quelque peu sur sa faim. Marco Perez annoncé comme le nouveau prodige faisait du haut de ses 16 ans sa présentation dans les arènes romaines dirigées par son mentor.
Le compte-rendu de Paul Massabo
Marco Pérez
Le jeune torero de Salamanque certainement pris par l’émotion n’a que partiellement répondu aux attentes probablement trop grandes sinon prématurées. Lors de son premier assaut, celui qu’on a hâtivement présenté comme le nouveau Mozart de la tauromachie a subi quelques malencontreux couacs lors de sa partition aux notes dissonantes à cause de son côté électrique et d’un vent aussi gênant que contrariant.
C’est grâce à son deuxième combat face à un exemplaire des frères Gallon (le meilleur novillo de la matinée, honoré d’une vuelta posthume) que le jeune torero a fait montre de sa volonté de triompher n’hésitant pas à offrir une porta gayola maladroite avant de citer de loin son adversaire très mobile et enjoué avec maestria. Une lame donnée avec détermination finit par emporter les suffrages et permettre de couper deux pavillons.
Lors de son ultime combat face à un insipide Santiago Domecq qui n’a pas cessé de tomber en piste, il n’y avait rien à faire. Et comme on sait, à l’impossible nul n’est tenu.
Manuel Roman
L’agréable surprise de cette matinée balayée par un Mistral capricieux est venue de Manuel Roman. Le jeune Cordouan s’est montré studieux semblant réciter ses leçons de toréo avec application. Face à son premier combat devant un Nunez del Cuvillo qui envoya la cavalerie au sol, il offrit de belles séquences, avec notamment une jolie main gauche et fut récompensé par un trophée.
Face par la suite au premier faible Gallon (contrairement au second!), il n’y avait pas grand-chose à espérer question triomphe. Les aciers en main ne firent que confirmer ce fâcheux sentiment.
Dans son costume rose bonbon et or, Roman qui venait de brinder son novillo à Daniel Luque s’est d’abord fait désarmé muleta en main avant de se reprendre et terminer par un récital de manoletinas dont deux déroutantes. Les aciers le privèrent de tout espoir de récompense.
Paul Massabo
Fiche technique
- Arènes d’Arles, seconde novillada de la Féria Pascale 2024, novillos de Nuñez del Cuvillo (2), Santiago Domecq (2) , Gallon (2- vuelta posthume pour le novillo sorti en 4ème position) pour
- Manuel Roman : oreille, silence , vuelta (2 avis)
- Marcos Perez : palmas (avis) , 2 oreilles (avis), silence
- Cavalerie Bonijol
- Président: Jean-Paul Maragnon
- Météo : vent et hulidité
- Public : un quart d’arène
La novillada vue oar l’oeil de Daniel Chicot (à venir) ⤵️
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