Vic, les novilleros calent devant les Prieto
Vic, les novilleros calent devant les Prieto
Début sur le petit braquet pour cette Féria de Vic 2025. Bien présentés mais loin d’être aussi compliqués que leurs « ancêtres » malgré leur manque de forces, les novillos de Prieto de la Cal permettaient au moins un peu plus que ce qu’en ont fait les trois novilleros.
Les novillos
Le lot de Prieto de la Cal aurait pu sortir en corrida d’en beaucoup d’arènes. Souvent lidiés à leur désavantage, ils ont été discrets à la pique. Justes de forces, à l’exception du quatrième très vite parado, ils sont arrivés noblotes voire nobles à la muleta. Leur noblesse n’a pas été exploitée par les novilleros.
Les novilleros
Encore plus qu’en corrida torista, il est difficile de trouver des novilleros qui acceptent de toréer des novilladas dures et qui ont le niveau pour le faire.
Joao d’Alva venu en remplacement de Cristiano Torres s’est appliqué à son premier novillo. Mais il n’a pas beaucoup pesé dessus et le novillo est devenu de plus en plus difficile. Son second est arrivé parado au troisième tiers et ne permettait pas grand chose. Palmas et silence
Jésus de la Cazalda a touché deux novillos faibles mais noble le second et noblote le cinquième. Face aux deux, il a toréé de façon approximative et en restant sur la périphérie. Il y avait plus à faire avec ces deux toros qui n’avaient rien à voir avec les Prieto compliqués qui sortaient il y a quelques années. Silence et silence
Pepe Luis Cirugeda a été la déception de la matinée. Vu à son avantage en 2024 avec les Palha d’Aire sur Adour, il a manqué de confiance et d’envie tout au long de la novillada. Certes il a cité les toros de loin mais a toujours toréé sur le pico de la muleta. Il a en plus mal tué. Silence et silence
La novillada vue par l’objectif de Philippe Latour
Fiche technique
- Arènes de Vic Fezensac, novillada de la Féria 2025. Novillos de Prieto de la Cal dont un sobrero (5ème bis).
- Joao d’Alva : palmas, silence
- Jesus de la Cazalda : silence (avis), silence (avis)
- Pepe Luis Cirugeda : silence, silence
- Seize piques, cavalerie Bonijol
- Salut au troisième de José German et Rafi Gloria
- Président: Richard Campistron
- Un tiers d’arène
- ciel gris, chaleur lourde
Novillo à novillo
Novillo Numéro 27 Joao d’Alva
Le premier est un très joli berrendo. Il sort abanto. Il est compliqué dès les premiers capotazos. Mal mis en suerte, il prend quatre piques en poussant en partant de plus en plus loin. Le Portugais pose trois bonnes paires de banderilles et est ovationné. Brindis au ganadero , au centre du ruedo le torero commence par des derechazos. Le toro est compliqué à droite. Il se retourne vite. A gauche, il est court de charge. D’Alva s’applique et torée avec sincérité. Il se fait bousculer en mettant le toro en suerte. Le Prieto est de plus en plus avisé et le torero ne parvient pas à le dominer. Joao pinche avant de placer une entière contraire. Palmas
Novillo Numéro 29 Jésus de la Calzada
Le second est très bien armé. Jésus de la Calzada le fixe avec efficacité. Sans mise en suerte, il prend deux piques sans pousser. Il tombe au contact du fer à la troisième. Brindis au public, la faena débute par des doblones. Le toro est noble mais manque de chispa. Jésus cite de loin, enchaîne une bonne série à droite. Le novillo commence à se compliquer. Il n’ a rien à offrir à gauche. Faena et toro vont à menos. De la Cazalda pinche puis met une demie qui tarde à faire effet. Il entre à nouveau à matar pour un tiers de lame. Une entière tombée, un avis et on passe au suivant. Silence
Novillo Numéro 25 Pepe Luis Cirugeda
Le troisième est un superbe jabonero claro . Il se freine dans la cape de Pepe Luis Cirugeda. Sans mise en suerte, il prend un premier puyazo en poussant. Mal piqué , il prend une deuxième pique sans s’employer. La dernière pique est trasera. La quatrième rencontre ne s’imosait pas. Salut de José German et Rafi Gloria après un bon tercio de banderilles. Début par doblones, le novillero est noble et transmet. Cirugeda donne des muletazos méritoires. A la troisième série, le toro commence à serrer. Rapidement à gauche, il raccourcit sa charge. A droite, les muletazos sont sur le pico. Final trémendiste et loin du toro, le torero pinche avant de placer une entière tombée. Le toro mérite mieux. Silence
Novillo Numéro 66 Joa d’Alva
Le quatrième est applaudi à son entrée en piste. Il met la tête dans la cape de Joao d’Alva. Premier puyazo, le toro se défend. Il ne s’emploie pas plus à la rencontre suivante. Des trois paires de banderilles, la meilleure est la seconde. Début classique par doblones, Le novillo est parado. A gauche comme à droite, il n’a aucune motivation à mettre la tête dans la muleta. Le torero essaie mais il ne se passe rien. Il finit par abréger. D’Alva pinche avant de placer une bonne épée. Silence
Novillo Numéro 47 Jésus de la Cazalda
Jésus de la Calzada reçoit le cinquième à Porta Gayola. Le novillo hésite, le torero aguante puis se fait bousculer. Sans mise en suerte, il prend un premier puyazo mal placé. Il s’endort sous le fer à la seconde. Bronca au piquero après la troisième, le toro déjà éteint. Il tombe plusieurs fois, mouchoir vert.
Novillo Numéro 26 Pepe Luis Cirugeda
Rebelote, Pepe Luis Cirugeda repart au toril pour attendre le sobrero de Prieto de la Cal et se fait désarmer. Retour du piquero fautif, qui pique toujours aussi mal. Le toro n’a pas de forces et prend deux piques sans s’employer. Nouvelle bronca pour le cavalier. Brindis à Étienne Barbazan, de la Calzada double le novillo qui est noblote et faible. Le torero s’applique de loin mais la faena manque de transmission. A gauche, le toro n’a pas plus de rythme mais il ne pose pas de problème. Cite de loin pour des derechazos donnés de loin pour finir. Le novillero pinche à plusieurs reprises , met un pinchazo hondo après la sonnerie du premier avis. Silence poli.
Novillo Numéro 21 Pepe Luis Cirugeda
Le dernier est applaudi à son entrée en piste. Il s’échappe de la cape de Pepe Luis Cirugeda. Il prend deux picotazos car il est très juste de forces. Il est marqué par le tercio de piques. Brindis à Roman, le torero commence sa faena à droite. Le novillo est noble mais faible. Il tombe plusieurs fois. La faena est sur les bordures et sans entrega. Le public s’impatiente. Entrée à matar périphérique, premier pinchazo, Cirugeda conclut par un bajonazo. Silence.
Thierry Reboul