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Vic 2025, continuer à suivre le chemin

Vic 2025, continuer à suivre le chemin

2025 est une année particulière pour Vic Fezensac. C’est celle de la despedida de son président depuis 13 ans André Cabannes, celle de la présence des caméras de One Toro et celle qui suit une feria 2024 particulièrement réussie. Tertulias a rencontré André Cabannes et son successeur désigné Xavier Barella pour nous présenter Vic 2025.

Tertulias : «   André , tu vas transmettre la Présidence du Club Taurin Vicois. Quels souvenirs gardes-tu de ces  treize années  ? »

André Cabannes : « Je  suis un des plus anciens du club avec Marcel Garzelli. Cela fait 50 ans que je suis au club et président depuis 13 ans . je vais passer la main à l’issue de la Féria 2025. J’ai gardé la ligne des créateurs de notre Féria. Programmer un certain type de toros dans les arènes et mettre en face les toreros qui veulent bien les toréer. Cela est resté notre philosophie pendant toutes ces années de présidence.

Ce qui m’a marqué, c’est la disparition petit à petit des ganaderias qui nous intéressent. Elles vendent moins de toros et ne tiennent plus la route financièrement. J’en ai même été traumatisé. »

Tertulias : «  As-tu des moments plus positifs que tu gardes en mémoire    ? »

André Cabannes :  « Nous avons eu de belles années. Je pense en particulier à 2024 mais également 2023. Lors de mon passage, nous aurons été fidèes à certaines ganaderias. Je pense en particulier à Dolores Aguirre qui en 2025 viendra pour la dixième fois à Vic. Nous avons  un lien fort avec ce fer et cet encaste. »

Tertulias : « Est-ce qu’en treize ans le public vicois a évolué ? »

André Cabannes :  « J’ai vu une évolution qui n’est pas négative. Les gens sont un peu plus exigeants mais c’est la société actuelle qui est comme cela. Il y a une vraie fidélité du public. A San Agustin de Guadalix,  pour la Féria des Tres Puyazos, j’ai vu de nombreux espagnols, que je ne connaissais pas, et qui sont venus me féliciter pour ce que nous organisions cette année.

Une phrase de Robleño qui m’a fait très plaisir. Il m’a dit  – A Vic, vous défendez la vraie tauromachie mais vous la défendez intelligemment c’est-à-dire sans être dans l’excès- Cela m’a fait chaud au cœur. C’est notre fonctionnement. Si nous mettons des toros sérieux face aux toreros, notre logique est de cadrer les choses pour ne pas être dans l’excès. C’est ce qui fait notre force et qui gagne le respect des ganaderos et des toreros.»

Tertulias : « Xavier, tu vas normalement prendre la suite. Comment appréhendes-tu cette succession ? »

Xavier Barella : « Ce n’est pas une mince affaire car le Club Taurin Vicois est une institution. Il y a une histoire bâtie par des prédécesseurs, dont André, qui ont laissé leur marque. La première des choses sera de suivre le chemin qu’ils ont tracé La philosophie de l’arène doit rester la même. C’est non négociable! Faire autre chose que ce nous savons faire, nous ménerait tout droit vers l’échec.

Bien entendu, c’est une grosse responsabilité. Pendant ces dernières années, j’ai été un privilégié. Je suis arrivé au Club Taurin en 2013 en tant que bénévole et en 2015 comme membre. Mon ascension a été rapide. J’ai eu la chance que l’on me fasse confiance et me forme sur différents postes au niveau du bureau. J’ai pris conscience de ce qu’était le CTV dans son organisation et son fonctionnement.

Mais La succession, c’est pour l’instant sur le papier. C’est le Conseil d’Administration qui en décidera dans les jours qui suivront la Féria. »

Tertulias : « Que retenez-vous au plan taurin et économique de la Féria 2024 ? »

André Cabannes :  « Pour ce qui est de la fréquentation, nous sommes toujours dans le même nombre d’abonnés et de places vendues. Nous arrivons à trouver un équilibre ce qui est plutôt positif. Au niveau taurin, nous avons réalisé une bonne féria. La corrida concours a été intéressante. Elle s’est déroulée dans des conditions météorologiques très dures. Malgré la pluie, les gens sont restés parce qu’il y avait de l’intérêt en piste. On a eu une très bonne corrida de Dolores Aguirre. Elle est sortie avec ses qualités habituelles. La présentation a été irréprochable. La petite déception a été la corrida de Cuadri. Elle est sortie très dure pour des toreros qui n’avaient pas forcément les armes pour l’affronter. »

Tertulias : « Et pour ce qui est de la corrida de Los Maños ? »  

André Cabannes :  « Le  problème avec Los Maños c’est que les toros sortent avec des cornes abîmées. C’est d’ailleurs pourquoi, nous ne les programmons pas cette année. Les toros sont élevés sur des terres pleines de cailloux. Ils s’esquintent les cornes et à Vic on n’aime pas cela. Ils ne veulent pas mettre de fundas. Le public ne l’a pas trop vu mais l’état des pitones de ces toros étaient pour nous inquiétants. La corrida est néanmoins sortie intéressante, avec de la mobilité, et du jeu. »

Tertulias : « Lors de cette corrida il y a eu la blessure impressionnante de Roman. Comment vit-on ces moments-là quand on est organisateur ? »

André Cabannes :  « Roman a été sévèrement blessé. Il avait une entrée derrière le genou et la corne est ressortie au niveau du bas ventre. Heureusement nous avons une équipe chirurgicale performante qui a su le stabiliser et le préparer pour être évacué vers l’hôpital. Cela s’est fait sur place et il a très vite récupéré. J’en ai parlé avec lui à Aignan. Il m’a dit qu’il était content d’avoir fait confiance aux chirurgiens car, pour lui, il a été très bien pris en charge et soigné. »

Tertulias : « Comme la course a été interrompue, il y a eu un début de polémique, que vous avez vite éteinte. qu’avez vous à en dire aujourd’hui ? »

Xavier Barella : « Il faut comprendre le système. Nous avons l’équipe chirurgicale qui intervient en urgence pour explorer la blessure et stabiliser le blessé. Ensuite pour ce qui de l’évacuation, nous faisons appel à la régulation qui est basée à Auch. Elle envoie une équipe du SMUR qui arrivant à Vic refait un diagnostic pour savoir où le blessé sera évacué. Cela explique le temps nécessaire avant le départ vers un hôpital.

Comme en 2023, quand Morenito de Aranda a été blessé, nous avons interrompu la corrida car s’il y a deux blessés en même temps avec une blessure grave , on frôlerait la catastrophe. Pourtant, nous avons une équipe médicale importante avec quatorze personnes dont trois chirurgiens, deux anesthésistes et des infirmiers de bloc. C’est important que tout le monde le sache. Il faut être prudent et rigoureux dans ce genre d’incidents»

André Cabannes :  « Le problème provient aussi que les toreros blessés, souhaitent rentrer rapidement en Espagne. Souvent ils connaissent un chirurgien et veulent être suivi par lui. Notre équipe médicale est compétente avec des gens formés à la chirurgie taurine. Il est nécessaire de prendre le temps pour soigner le blessé. Pour l’anecdote, je tiens à signaler l’attitude de Morenito s’est occupé de son collègue de cartel comme si c’était son fils. Lors de sa rééducation, il a été le voir à plusieurs reprises en me tenant à chaque fois au courant des progrès réalisés par Roman. »

Tertulias : « Au niveau fréquentation vous restez au même niveau. Même si la feria est bonne l’année précedente, cela ne semble pas avoir d’influence, Comment l’expliquez-vous ? »

Xavier Barella : « Je pense qu’il y a un public pour la corrida torista. Il y a un noyau dur que l’on retrouve à Vic et dans  d’autres arènes qui se revendique de cette philosophie. Au delà du noyau dur , il y a des places que l’on va vendre à l’unité. Sur une journée de dimanche, s’il fait beau temps, on peut attirer un peu plus de monde. Mais le fait d’aller au-delà de 4000 places ne peut se faire qu’avec une grosse affiche. Nous avons une sorte de plafond de verre. » 

Tertulias : «  N’est-ce pas un peu décevant  ? »

André Cabannes : « L’apport d’une bonne féria ne se voit pas sur la taquilla. Par contre, si une féria mauvaise comme en 2022 on le paie l’année suivante »

Xavier Barella : « Si prend la concours de l’an passé, avec le temps qu’il a fait, le fait que les gens soient  restés pendant les trois heures qu’elle a duré sous la pluie et dans le froid cela nous met du baume au cœur. De voir cette Aficion, c’est une récompense pour nous. »

André Cabannes :  « Ce que l’on peut dire aussi, c’est que le public espagnol grossit d’années en années. Ils occupent un tiers d’arène. C’est une reconnaissance du travail que nous faisons et cela nous fait plaisir. »

Tertulias : «  Avant de parler de la feria 2025, parlons One Toro. Vous avez fait le choix d’accepter leurs caméras. Y’ a t’il une stratégie derrière cet accord? N’y a t’il pas un risque de perdre des ventes de billets ? »

André Cabannes :  « One Toro nous a fait cette proposition. Pour nous cela signifie que nous existons et que notre travail intéresse. Il ne faut pas se prendre la tête avec cela. Nous avons été vigilant sur la date de l’annonce pour ne pas être pénalisé. One Toro a respecté cet engagement. Cela reste un apport financier qui reste modeste mais qui peut compenser la perte d’un public qui préfèrerait rester à la maison pour regarder Vic à la télé au lieu de se déplacer. »

Xavier Barella : « Sur la vente au guichet le dernier jour, je ne suis pas sûr que cela nous enlève du monde. Une corrida se vit. Le fait d’être dans les arènes ou de la regarder à la télévision, c’est tout autre chose. Il y aura peut-être une perte mais je ne la pense pas aussi importante que cela. »

Tertulias : « Est-ce que cela peut être un investiisement pour l’avenir en se faisant connaître au delà de votre public traditionnel ?»

Xavier Barella : « C’est une fenêtre sur l’Espagne et aussi l’Amérique du Sud. Même si nous avons déjà des abonnés sudaméricains qui font le voyage chaque année. C’est aussi un coup de publicité. Les gens vont voir ce que c’est que l’arène de Vic. »

André Cabannes :  « C’est aussi une jolie fenêtre pour notre village qui est un peu particulier. Il y a 3400 habitants et les arènes font 6800 places. C’est malheureusement aussi un village qui se meurt, qui perd ses commerces. Les jeunes partent parce qu’il n’y a pas de travail. On va montrer ce village qui est atypique à travers les reportages qui seront faits sur la commune et les produits locaux.

Tertulias : « Evoquons la Féria 2025 ? Quels sont les points forts de cette programmation ? »

André Cabannes : « Nous avons gardé le même cadre avec la novillada le samedi matin et la concours le lendemain matin. La novillada de Prieto de la Cal est présentée comme une corrida dans le type de la très intéressante course du même élevage sortie à San Agustin de Guadalix. Je me souviens d’une réflexion de Tomas, le ganadero, qui m’a dit travailler pour avoir des toros qui sortent comme ceux des années quatre-vingt. A San Agustin, j’ai vu des toros qui ressemblaient beaucoup à ceux de cette époque. J’ai bon espoir pour cette novillada. Après reste à savoir si les garçons seront à la hauteur pour faire face à ce qui est un corridon. La novillada est très forte, très armée et si elle bouge comme à San Agustin. Cela promet des complications. »

Tertulias : « Comment se construit une corrida concours? »

André Cabannes :  « On la construit en recherchant des ganaderias qui fonctionnent. Par exemple, nous avons mis ce toro de Miura qui est exceptionnel. Nous avons mis Esau Fernandez au cartel de la corrida concours car le torero a une histoire avec ce toro. Il tiente très souvent chez Miura. Ce numéro 10, il l’a vu naître et grandir. Il nous a dit qu’il aimerait le toréer. A Dax, il est venu s’excuser de ne pas avoir été à la hauteur en 2024.»

Tertulias : « La programmation de José Garrido voire de Roman est une surprise ? »

André Cabannes :  « La présence de Garrido dans une concours peut effectivement surprendre. C’est Lopez Chaves qui s’en occupe, qui nous a expliqué qu’il n’y a, aujourd’hui, pas d’autres portes d’entrée pour lui désormais que de toréer des corridas dures. Il le pense en capacité de participer à cette corrida concours.

Nous voulions, par respect pour Roman, lui donner un contrat après sa blessure de 2024. La corrida concours nous a semblé être une bonne opportunité. Il aura à lidier les deux toros à priori les plus simples sur le papier, à savoir le Villamarta et le Pagès-Mailhan. Finalement, le cartel de cette corrida est un petit pari mais j’ai confiance. Côté toros, elle sera au moins aussi, si ce n’est mieux, présentée que celle de 2024. »

Tertulias : « Le samedi, ce sera jour de Saltillo. Qu’attendez-vous de cette corrida ? »

André Cabannes :  « La corrida de Saltillo du samedi après-midi est très typée de l’encaste. Comment vont-ils sortir? J’ai espoir. Ils sont sortis plus simples que d’habitude à Madrid et on parle beaucoup de l’apport de La Quinta qu’a fait le ganadero. C’est récent mais je pense que cela peut faire des toros qui gardent l’agressivité du sang initial avec un peu plus de facilité. C’est aussi un pari, mais monter une féria est fait de petits paris. »

Xavier Barella : « Quand nous avons discuté avec le ganadero, c’était une volonté de sa part de venir avec une corrida complète. Cela faisait trois ans qu’il venait en concours. C’est un élevage intéressant. C’est pourquoi nous faisons le pari d’en présenter un lot complet. » 

Tertulias : «   Sanchez Vara, Luis Gerpe sont des hanitués de ce type d’élevage. A-t-il été facile de convaincre Gomez del Pilar ? »

André Cabannes :   « C’est sans aucun problème que Gomez del Pilar a accepté de venir à Vic face aux Saltillo. Pour ce qui est de Luis Gerpe, je le suis depuis un moment. Je suis persuadé que cela peut faire un très bon torero. Il est actuellement dans une période un peu compliquée. Je pense qu’il aura une carrière de torero qui va durer. Tout d’abord, il a le cœur. Il apprend à chaque corrida. »

Xavier Barella : « Les deux fois que Gerpe est venu à Vic (en 2023 et en 2024) il a été intéressant. La première fois, il a montré son courage après la voltereta où il s’abime le genou. Il va jusqu’au bout et il ne triche pas. L’an dernier, il coupe une oreille au meilleur toro de la Féria, le dernier de Dolores Aguirre. Je me souviens de sa prestation de l’an dernier à Orthez. Ses toros n’ont pas servi mais dans son placement on voyait qu’il était toujours dans le bon sitio pour que les choses soient bien faites. »

Tertulias : « Le dimanche, on retrouvera les Dolores Aguirre comme bien souvent ? »

André Cabannes :  « C’est devenu une tradition à Vic. Le lot est magnifique de présentation au niveau des cornes. Les toros ont  perdu un peu pendant l’hiver parce qu’il a énormément plu et le pienso étant toujours mouillé, ils préféraient manger l’herbe. Les ganaderos ont donc mis des moutons avec les toros car les ovins mangent toute l’herbe. Les toros mangent à nouveau un peu plus de pienso et le ganadero m’a confirmé qu’ils ont repris du volume.  

Le cartel avait été fait avant que Madrid n’annonce le même. On ne s’était donc pas trop trompé en le montant. Pour Robleño, ce sera l’occasion de dire au revoir à Vic. Il faudra lui faire un bel hommage. C’est un garçon admirable qui a eu une carrière faite uniquement de corridas dures. C’est un garçon sincère dans le modèle des toreros que nous aimons bien à Vic. Juan de Castilla est un jeune intéressant. On l’a vu bon à San Agustin. Il est admirable de courage. Ce qu’il a fait l’an dernier en toréant la corrida concours de Vic le matin et les Miura à Madrid le soir, en payant l’avion du trajet force le respect. C’est un garçon qui devrait fonctionner dans ces corridas dures.

Tertulias : « Le lundi après la non piquée du matin , arrive l’encerrona de Morenito de Aranda , ce cartel qui a surpris beaucoup de monde. D’où est venue l’idée ? »  

André Cabannes :  « Cela s’est fait fin août. Morenito m’a appelé en me disant qu’il y avait une arène de première catégorie en Espagne et une autre en France qui lui proposait une encerrona. Quitte à en faire, lui voulait que ce soit à Vic. Vic a été une des rares arènes à l’avoir aider quand il était dans le « bache ». Je ne vous cache pas que je ne suis très amateur d’encerronas. Je lui ai rappelé que le choix des toros nous appartenait. Il a indulté un toro de Arauz de Robles à San Juan de Valencia et a été bien à la concours de Mont de Marsan avec un toro de Flor de Jara.

A  l’origine, nous voulions mettre deux Villamarta, deux Arauz de Robles et deux Flor de Jara. Morenito n’a jamais toréé un toro de Villamarta. Dans une corrida normale, il aurait tenté l’expérience. Dans une encerrona, cela le génait. On s’est finalement mis d’accord pour un desafio. Ce sera la première encerrona vicoise. Cela peut surprendre, mais Morenito a été le meilleur torero du Sud-ouest l’an dernier. C’est là aussi un coup de poker mais je suis sûr que cela se passera bien car Morenito est un garçon sincère. On a reseñé cinq toros de chaque fer. La présentation va être rare pour une encerrona. Pour les Arauz de Robles elle sera au-dessus de la corrida de Madrid.  Celle de Flor de Jara sera elle aussi remarquable. »

Tertulias : « Qui seront les sobresalientes ? »

André Cabannes :  « Il y aura Alvaro de la Calle et Miguel Angel Sanchez Pascual. Les deux sont des classiques de la fonction. En cas de problème, ils se partageront l’office des toros restants. »

Tertulias : « La corrida du dernier jour pose problème dans nombre de ferias de début de temporada. Y a t’il une désaffection par rapport à ce dernier jour? »

André Cabannes :  « Le lundi de Pentecôte est un jour qui est mal défini. Nous avons une clientèle qui vient de loin que ce soient les espagnols ou d’autres régions de France. Le lundi, c’est le départ. C’est pour cela que l’on met une corrida un peu différente ce jour-là pour essayer de garder le monde. C’est vrai que ce sont les corridas du dimanche qui marchent le mieux. Pour les réservations, pour l’instant, la journée avec la concours et les Dolores Aguirre sont devant l’encerrona. Si le temps nous aide, il y aura une clientèle locale car Morenito est un peu le torero du Sud-ouest.  ,

Tertulias : « Pour cette dernière année de présidence, qu’est-ce que tu te souhaites pour cette Féria ? »

André Cabannes :  « J’aimerai tout simplement terminer par une bonne Féria. Je souhaite que l’encerrona de mon ami Morenito se passe bien. Ce serait pour moi un départ un peu plus heureux. »

Tertulias : « Et toi, Xavier, comment vas-tu vivre cette dernière année de noviciat  ? »

Xavier Barella : « Il est sûr que ce sera un peu plus «cool» cette année que l’an prochain. J’aurai alors d’autres responsabilités. Maintenant, c’est toujours stressant. On a toujours peur d’avoir oublié quelque chose. L’an prochain, je serai encore plus stressé. Je souhaite, avant tout, qu’elle soit réussie car c’est important pour l’arène de Vic et le Club Taurin. Je la souhaite aussi réussie pour que cette dernière qu’aura menée André soit un bon moment. »

Tertulias : « En souhaitant un peu de soleil  ? »

Xavier Barella : « La commande est passée. Nous avons commandé soleil et chaleur. »

Tertulias : «  Xavier, te vois-tu encore président dans treize ans ? »

Xavier Barella : «  L’avenir nous le dira. Pour l’instant, je n’ai pas la réponse. Tu es élu au conseil d’administration pour une durée de neuf. Ce conseil est renouvelable par tiers tous les trois ans. La durée d’un mandat peut aller de trois ans à  30 ans. On va déjà essayer de faire les choses comme elle doivent être faites et garder ce qui est la ligne conductrice du CTV . »

André Cabannes :  « Je n’ai jamais été stressé pendant la Féria. Il y a du travail mais les choses se font. J’ai confiance en Xavier pour ce qui est de maintenir la philosophie de l’arène. Après c’est l’avenir de la tauromachie et des ganaderias qui nous intéressent qui peut nous inquiéter. Le marché se ferme de plus en plus. Il est monopolisé par les ganaderias qui ont du sang Domecq. Ce sont elles qui vendent les toros. Les autres vivotent. »

Nous remerçions nos interlocuteurs pour le temps consacré et souhaitons à la Feria de Vic de « vivoter » encore de très nombreuses années.

Propos recueillis par Philippe Latour et Thierry Reboul

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