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Séville, le fracaso selon Juan Pedro Domecq

Hier et avant hier Séville a vibré hier grâce à deux très bons lots de toros, aujourd’hui avec les Juan Pedro Domecq c’est retour à l’ordinaire. Quand les bichos sont plus proches du morucho que du toro, il ne peut pas y avoir de corrida. .

Et pourtant les trois toreros voulaient. De cette course on retiendra las capotazos de Pablo Aguado et l’envie de bien faire de Morante de la Puebla. José Maria Manzanares a fait ce qu’il a pu avec le plus mauvais lot.

Les toreros

Le premier Juan Pedro Domecq manque de charge et n’humilie pas. Mais Morante s’en accommode et instrumente une faena intéressante, sincère et élégante malheureusement mal conclue à l’épée. Salut

Le quatrième est un de ces toros dont il faut rapidement éliminer père et mère. Décasté, parado il est l’anti-toro type. Au premier, Morante avait tiré le bicho vers le haut. A son second, il a abrégé et la mise à mort est au niveau du Juan Pedro Domecq.  

©️Peio Peyrelongue

Le second est une jolie coquille vide qui ne permet pas grand-chose et ne transmet rien. José Maria Manzanares fait le job sans plus. Silence. Il n’y avait rien à tirer du cinquième, nouveau silence.

Pablo Aguado, excellent cape en mains, s’est appliqué, à essayé mais son premier toro noble mais aussi fade qu’un repas vegan . Malgré les efforts du torero, on s’ennuie ferme.  Et en plus,  Aguado tue mal.  Le sixième, bien toréé de cape par Pablo Aguado, a fait illusion sur une série puis s’est décomposé partant aux planches.

Les toros

Inégaux de présentation, les toros de Juan Pedro Domecq ont été homogènes de comportement. Deslucidos, décastés, parfois bêtement nobles, dépourvus de race ils ont plombé l’ambiance de cette corrida sévillane.  Tous ont été sifflés à l’arrastre. Si on est enchanté à l’idée de voir les Santiago Domecq en France après leur prestation d’avant-hier, on peut avoir quelques inquiétudes quand aux lots de la maison mère programmés chez nous. A moins que le ganadero ne réserve la crème de sa camada pour notre pays, rêvons un peu……

Fiche technique
  • Arènes de Séville, 3nde corrida de la Féria d’Avril 2024, six toros de Juan Pedro Domecq pour
    • Morante de la Puebla:  salut, silence
    • José Maria Manzanares :silence , silence
    • Pablo Aguado :  silence , silence
  • Douze piques
  • Salut de Curro Javier au premier.
  • Président : Fernando Fernandez Figueroa Guerrero
  • Lleno de « No Hay Billetes »
  • 26° soleil
Toro à Toro
Magico Morante de la Puebla

 Le premier sort abanto et charge sans humilier quand Morante de la Puebla le cite avec sa cape. Il pousse sur une seule corne par deux fois au cheval et fait chanter les étriers.  Il ne s’est pas employé lors des deux rencontres.  Curro Javier salue après avoir posé deux bonnes paires de banderilles. Début en alternant derechazos et trincheras, le toro n’humilie pas. Trois bons derechazos et un pecho suivent. Au tercio Morante s’applique, la musique commence à jouer. A gauche, la série de naturelles est excellente. Le toro a une charge courte mais le maestro conduit bien et se permet quelques jolis gestes improvisés. Morante conclut cette faena bien construite et avec des passages de classe par une entière hélas basse mais efficace. Petite pétition puis salut du torero.

Pendenciero José Maria Manzanares

Le second est un toro bien fait sans être très lourd. José Maria Manzanares doit aller le chercher au centre du ruedo et lui donne une bonne série de véroniques qui déclenchent les « olés ». Mal piqué, il fait le tour du cheval, le prend par l’avant et le renverse lors de la première rencontre.  Bon quite par chicuelinas de Manzanares, le toro prend un second puyazo sans s’employer. Le bicho est suelto et s’échappe de la cape lors du quite de Pablo Aguado.  Il s’échappe à nouveau quand Manzanares le cite pour les premiers muletazos.

Le JPD a quelques mauvaises manières et met le torero en danger. José Maria l’oblige un peu ce qui lui permet de tirer une bonne série à droite. Le bicho est quasi parado et proteste. A gauche, le toro est aussi mauvais qu’à droite. La faena manque d’intérêt et de transmission. Trois derechazos et le torero prend l’épée pour mettre un estocade caidita et trasera.  Silence pour le torero et pitos pour le toro.  

Barroco Pablo Aguado

Beaucoup de classe dans les capotazos de réception de Pablo Aguado, le public apprécie. La mise en suerte par chicuelinas est superbe. Le toro pousse sur un seul piton puis sort seul à la première rencontre. Nouvelles chicuelinas pour la seconde mise en suerte, le toro se défend au contact du fer. Aguado continue son « festival » à la cape. Début de faena par doblones, le Domecq est noble mais n’humilie pas. Le torero s’applique mais le toro manque de classe et de rythme. A droite comme à gauche , la faena manque de transmission et d’émotion artistique malgré les efforts du torero. Un pinchazo, une mete y saca et une entière basse mettent fin au pensum. Silence, quelques sifflets pour le toro.

Ajerezado Morante de la Puebla

Le quatrième sort abanto et semble préférer le soleil à l’ombre. Quelques véroniques de Morante de la Puebla et le toro part aux planches, le torero fait la moue.  Sans mise en suerte le Juan Pedro prend un puyazo en poussant sur une corne puis repart au soleil. Il s’emploie à peine plus lors de la seconde rencontre. Début par doblones, Morante finit les premiers derechazos par le haut. Le toro n’a ni race, ni caste , ni charge.  Morante abrège et prend l’épée de muerte à l’issue de la première série. Une estocade prudente et vilaine, une demie pour tuer le bœuf sorti quelques minutes plus tôt du toril. Silence pour le torero et pitos pour le toro.

Vareado. José Maria Manzanares

 Le cinquième est vilain et provoque quelques protestations. Il arrache la cape de José Maria Manzanares. . Il prend deux puyazos sans s’employer puis manque totalement de motivation quand on lui présente une cape et se déplace en marchant. Les banderilles le réveillent un peu. Deslucido, il vient sans grande conviction quand le torero le cite avec sa muleta.  Manzanares essaie, s’applique mais avec rien on ne pas faire grand-chose quoiqu’en dise Raymond Devos. On se prend à regretter les faenas éclairs de Morante.  Un pinchazo et une entière contraire, silence pour le torero, sifflets au toro.

Secuestrador Pablo Aguado

Le sixième est le plus lourd de la course.  Pablo Aguado toréé toujours aussi bien de cape.  Le JPD tombe à deux reprises avant la première pique qu’il prend sans s’employer. La seconde est un simple picotazo. A nouveau Aguado nous régale par ses capotazos Bon début de faena, le toro est noble et répète sur la première série et part aux planches après la seconde. Aguado essaie de le sortir de sa querencia, le toro y retourne. Quel toro de m….. Une demie et la corrida prend fin. Silence et pitos au toro.

Thierry Reboul (corrida vue sur One Toro TV)

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