Parentis, Nino Julian dans son jardin .
Résumé
A Parentis, Nino Julian a eu le meilleur lot. Sa tauromachie volontaire, sincère et enthousiaste lui a permis de couper une oreille à chacun de ses novillos. On pardonnera à Cid de Maria de ne pas pu tirer grand chose de l’invalide second. Par contre, il est inexcusable d’avoir laisser passer le bon cinquième. Pedro Luis a touché deux toros deslucidos, décastés et querencioso. Il est pardonné de n’avoir rien pu en tirer.
Côté novillos, les Los Maños ont été inégaux de présentation et de comportement. Deux novillos ont été bons, un moyen et trois autres mauvais.
Les novillos
Par rapport à ‘an dernier, il n’y a rien à dire sur les armures des Los Maños lidiés à Parentis ce jour. Pour ce qui est de la présentation et du moral, c’est autre chose. Très inégaux de présentation en fonction de la rame d’origine des toros, les plus Buendia étaient les moins bien présentés et ont été mauvais. Les moins Buendia ont été d’un tout autre niveau. Sérieux de présentation, braves au cheval, ils ont été nobles à la muleta. Le meilleur a été l’excellent quatrième. Le cinquième avait aussi du potentiel mais il a été gâché par Cid de Maria. Le salut du mayoral était déplacé. De la mêm rame, le troisième a été bien aux deux premiers tiers puis s’est totalement désintéressé de la muleta.
Les novilleros
Beaucoup de sincérité et d’engagement dans la première faena de Nino Julian, son toro est noblote et manque d’humiliation. Le Français tout en restant sérieux connecte avec le public Une oreille après une épée trasera. Le quatrième est noble et très encasté. Il permet à Nino Julian de construire une belle faena sincère et très allègre, en connexion à nouveau avec le public, qu’il conclut d’une épée et un descabello. Une oreille.
Le second est handicapé au niveau du train arrière. Il aurait dû être changé. Il ne peut s’employer ni au cheval ni à la muleta. Cid de Maria enchaîne les passes sur le pico et allonge inutilement la faena et tue mal. Silence Le cinquième est un bon novillo. Brave au cheval, il est noble et répète au troisième tiers. Marginal et sur le reculoir Cid de Maria instrumente une faena brouillonne et ennuyeuse très en dessous du potentiel du Los Maños. La mise à mort est habile. Silence
Le troisième est deslucido et querencioso. Il est difficile pour Pedro Luis, malgré ses efforts, de construire une faena avec un manso qui part aux planches dès la première passe et ne songe qu’à y retourner. Silence. Le sixième n’a ni charge ni race. Pedro Luis n’insiste pas. La mise à mort est laborieuse, nouveau silence.
La novilada vue opar l’objectif de Romain Tastet:
Fiche technique :
- Arènes de Parentis, première novillada des Fêtes de Sent Bertomiù 2025. Novillos de Los Maños.
- Nino Julian : oreille, oreille
- Cid de Maria : silence, silence.
- Pedro Luis : silence (avis), silence (avis)
- Onze piques, cavalerie Bonijol.
- Le mayoral a salué à l’invitation de Nino Julian.
- Président : Denis Labarthe
- 9/10ème
- Que le vent marin est agréable en ces temps de canicule.
Novillo à novillo
Novillo numéro 13 Nino Julian
Le premier est dans le type Buendia. Il s’emploie dans la cape de Nino Julian. Premier puyazo, le toro pousse mais sur une corne. Il vient au pas pour une seconde ration plus légère. Cid de Maria fait un quite, le novillo est distrait et suelto. Ovation pour le Français après un bon tercio de banderilles. Nino brinde au public. Il entame les débats par des derechazos à mi-hauteur. Le toro est noblote mais n’humilie pas beaucoup. Beaucoup de sincérité et d’application lors des premières séries de naturelles. Deux molinetes de rodillas, le novillero revient à droite pour un final plus trémendiste. L’épée est trasera mais portée avec engagement. Elle nécessite l’usage du descabello. Oreille
Novillo numéro 73 Cid de Maria
Le second est léger. Il met la tête dans la cape de Cid de Maria sans grande conviction gêné qu’il est par un problème de motricité. Il se défend dans le peto lors des deux rencontres avec le groupe équestre. Brindis au public, la faena commence par des derechazos, le toro est noble mais manque de forces. Malgré les efforts du torero, sa prestation manque de transmission. Le toro tombe plusieurs fois et De Maria torée sur le pico. La faena, vu le contexte, est bien trop longue. Une mete y saca, deux pinchazos, un avis sonne. Le Los Maños est puntillé sans avoir été vraiment estoqué, la mete y saca très basse ayant fait des dégâts. Pitos au toro et silence pour le torero.
Novillo numéro 30 Pedro Luis
Le troisième est plus costaud. Il met la tête dans la cape de Pedro Luis. Mal mis en suerte, il pousse sur une corne lors de la première rencontre. Placé loin, il vient au pas puis met les reins lors de la seconde rencontre. Le toro est maître en piste lors du second tercio et remate aux planches derrière les banderilleros. Le Péruvien brinde au public puis commence sa faena par des doblones. Le novillo part immédiatement aux planches. Pedro Luis ne parvient pas à le garder au centre. Il l’entreprend dans les tablas. Le toro s’échappe à chaque fois. Le novillero essaie mais c’est compliqué. Il arrache quelques muletazos méritoires mais ne peut pas faire plus. L’épée est entière et contraire. Et c’est déjà bien. Un avis sonne. La seconde entrée à matar est concluante. Silence.
Novillo numéro 60 Nino Julian
Le quatrième s’emploie dans le capote de Nino Julian. Bien mis en suerte, il prend un bon et unique puyazo en mettant les reins. Deux bonnes premières paires de banderilles, la troisième l’est nettement moins. Nouveau brindis au public, la faena débute par des derechazos, le toro est noble et répète. Le novillero enchaîne de bonnes séries à droite et à gauche profitant des qualités de l’animal. Comme à l’habitude, le Français torée avec sincérité et sa tauromachie transmet. La connexion est forte avec le public.Une épée quasi entière et un descabello concluent la faena. Une seule oreille et palmas toro.
Novillo numéro 36 Cid de Maria
Le cinquième est très bien présenté. Il s’emploie en humiliant dans la cape de Cid de Maria. Il prend un premier puyazo appuyé en poussant. La seconde rencontre est plus brève. Après avoir brindé à Pedro Luis, le novillero commence sa faena par des doblones. Il se fait toucher la muleta dès les premiers derechazos. Le novillo est noble et répète. La faena est brouillonne, le torero ne pèse pas sur un toro qui pourtant permet. C’est un peu mieux à gauche. Retour à droite, le novillero recule à chaque passe. Les dernières naturelles sont données avec une certaine distance. L’épée est habilement dans le recoin. Elle est suffisante. Silence.
Novillo numéro 74 Pedro Luis
Le sixième met la tête sans conviction dans la cape de Pedro Luis. Il se défend au cheval à la première rencontre. Il est distrait et tardo quand il s’agit de venir une seconde fois au cheval pour prendre un puyazo bien trop fort. Début de faena par doblones, le toro n’a pas charge et il cherche à partir . Pedro Luis essaie mais à l’impossible nul n’est tenu. Il abrége rapidement. L’épée est en place mais le Péruvien doit entrer à nouveau à matar pour mettre une demie puis une troisième fois pour une autre demie . Le puntillero relève le bicho plusieurs fois ce qui indispose le public. Un avis sonne puis le toro finit par ne plus se relever. Silence
Thierry Reboul