Nîmes, Tomas Rufo : une sacrée union
Tomas Rufo : une sacrée union
Le résumé de Paul Massabo
Tomas Rufo
La prestation de Tomas Rufo au terme du combat livré à « Empanado », un très grand toro de Victoriano del Rio a été en tous points remarquable. « Magnifique ! » aux dires même d’Alain Montcouquiol. L’auteur de « Recouvre-le de lumière » a été sous le charme à l’image des 13000 aficionados qui avaient envahi l’amphithéâtre romain en ce dimanche de Pentecôte. En effet, ce bel exemplaire de Victoriano del Rio a poussé le cheval jusqu’aux planches malgré une première pique sans concession. Le torero de Talavera de la Reina s’est montré supérieur tout au long du beau duel livré à son vaillant adversaire. Au fil de ce stupéfiant mano a mano, le maestro a offert un véritable récital. Cadencée, rythmée, maîtrisée, sa faena aboutie de part en part avait tout pour plaire.
Emilio de Justo
« C’est difficile de passer derrière un tel crack», commentait sans emphase Bernard Carbuccia. Le directeur des arènes d’Istres voulait ainsi défendre le valeureux Emilio de Justo en difficulté l’épée puis le descabello en main. Le tenor de la muleta venait de réussir un mariage de déraison avec son premier partenaire. Tueur, Tomas Rufo est parvenu avec alegria a transformé une union sacrée en sacrée union. Une nouvelle oreille pour sa seconde apparition lui a permis d’ouvrir la porte des Consuls.
Sébastien Castella
Cette même porte, Castella rêvait de l’ouvrir après l’avoir franchie une première fois, la veille. En effet, programmé deux fois en 24 heures, Sébastien Castella a remis le couvert en cette journée de Pentecôte. Avec sa soif de triomphe, il aurait pu boire bu du petit lait face au bétail de Victoriano del Rio et connaître la consécration. C’était parti pour avec un premier trophée coupée à son premier toro au terme d’un combat reposant tout autant sur le calme, la quiétude et la maîtrise. Le chef de lidia détendu a semblé toréer au ralenti accompagnée par une douce musique. Hélas, trahi les aciers à la main, le Biterrois a laissé en route deux oreilles qui seraient venus logiquement récompensé sa délicate empoignade.Il en fut de même pour Emilio de Justo qui peut lui aussi nourrir des regrets. S’il s’est fait régulièrement accrocher la muleta en début de course, il a su hausser au niveau de ces redoutés compagnons. Sincère sur des belles naturelles, engagé sur les manoletinas, sa deuxième faena avait un réel relief. Elle devait là encore lui permettre de couper deux appendices. C’était sans compter sur sa défaillance les aciers à la main.
Fiche technique
- Arènes de Nîmes, cinquième de la Féria de Pentecôte 2024. Toros de Victoriano del Rio (519, 536, 523, 527, 509, 522 kg), pour
- Sebastien Castella 1 oreille après avis, vuelta après 2 avis
- Emilio de Justo silence après avis, silence après 2 avis
- Tomás Rufo
- 12 piques, cavalerie Heyral
- Président: Frédéric Pastor
- Lleno
- Météo ; beau temps
- Durée : 2h55
La corrida vue par l’oeil de Daniel Chicot
La faena de castella à été un chef d’œuvre sans aucun doute et contestation.
Bonjour ,
Je suis enchanté de pouvoir voir ces beaux reportages de Tertulias………
Cordialement…..
Je ne sais si Castella est au sommet de son art, en tout cas il en approche. Tout chauvinisme mis de côté, je pense qu’il est l’un des tout meilleurs du moment.
Je n’étais pas à Nimes, mais je suis heureux pour lui et pour le public qui a assisté à ses deux prestations.
Beñat