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Madrid,San Isidro, Señor Borja Jimenez

Madrid, Borja Jimenez, excellent tout au long de la tarde, a ouvert, comme en 2023, la Puerta Grande, la première pour un matador lors de cette San Isidro 2024. il aurait pu le faire dès sa première très grande faena à un très bon Victoriano del Rio noble et avec beaucoup de transmission. Le président ne l’a pas voulu. Mais le torero d’Espartinas était très motivé et il a coupé l’oreille qui lui manquait pour sortir à hombros au cinquième. Une première faena appliquée pour Emilio de Justo., Roca Rey a été mal servi au sorteo et en plus il est dans un mauvais moment.

vidéo Philippe Latour

Le président a été chahuté. Mais il s’est rattrapé en donnant une oreille à Borja Jimenez au cinquième.

Les toreros

Le premier est encasté. Il humilie mais il a plus d’agressivité que de noblesse et de bravoure. Emilio de Justo instrumente une faena essentiellement droitière qui va à menos. Silence. Le quatrième est une sardine avacada très juste de forces et sans transmission. Emilio de Justo s’applique mais la faena est sans intérêt par la faute du Victoriano. Silence   

Le second est un toro très encasté qui embiste avec beaucoup de classe et d’alegria. Ce type de toro convient à Borja Jimenez qui se met à la hauteur de son adversaire et tue d’une grande épée. La faena sincère et intense est de deux oreilles. Le Victoriano est de vuelta si on met de côté le premier tiers et donc à Madrid, il n’est pas de vuelta. Le président ne sort qu’un mouchoir blanc et le torero fait deux vueltas avec son unique trophée et le palco entend une bronca de gala. Faena intéressante et avec des passages de grande classe au sobrero de Torrealta. Un pinchazo et une grande épée, le président sort le mouchoir blanc, il le devait bien à Borja Jimenez.  

Le troisième est noble mais manque de transmission. Roca Rey instrumente une faena sur le voyage qui va à menos au fur et à mesure que le bicho baisse de rythme. Silence. Le sixième est un manso décasté, le péruvien n’insiste pas. Silence

Les toros

Comme à la Samaritaine, on trouve de tout chez Victoriano del Rio. Hétérogène de présentation, le lot lidié à Madrid ce vendredi l’a aussi été de comportement. Un manso perdido, un invalide maintenu en piste par le président, deux toros nobles et un grand toro de troisième tiers. Le meilleur a été le second. Discret au cheval il a chargé la muleta de Borja Jimenez avec une alegria et une classe exceptionnelle. Pas de quoi sortir le mouchoir bleu à Madrid, premier tiers oblige, mais un très bon toro tout de même.

Fiche technique
  • Arènes de Madrid, vingt-cinquième corrida de la San Isidro 2024 . Cinq toros de Victoriano del Rio et un sobrero de Torrealta (5ème bis) pour
    • Emilio de Justo : silence (avis), silence (avis)   
    • Borja Jimenez: oreille, forte pétition de la seconde, et deux vueltas, oreille   
    • Andres Roca Rey : silence (avis), silence   
  • Douze piques
  • Président :José Luis Gonzalez Gonzalez
  • No Hay Billetes
  • Ciel brumeux, 34°, du vent

Toro à toro

Tordillo Emilio de Justo 

Le premier a quasiment six ans. Très armé, il sort abanto. Emilio de Justo est gêné quand il le reçoit à la cape. Mal piqué , le toro se défend plus qu’il ne pousse sous le fer. Le Victoriano charge avec une belle arrancada au second tiers. De Justo commence par doubler son toro. Ensuite, il enchaine par deux derechazos muleta très basse. Le toro humilie mais proteste aussi.  Sur la série suivante, il s’emploie avec caste. De Justo continue à le toréer par le bas d’autant plus qu’il est gêné par le vent. Le bicho , manso et encasté,  est exigeant car à la limite entre bravoure et violence. La faena est appliquée, méritoire mais ne pèse pas sur le toro. Et le vent n’arrange pas les choses. A gauche, c’est plus difficile et le bicho part aux planches. Le torero prend l’épée et tue d’une demie en place.

Dulce Borja Jimenez

Borja Jimenez reçoit le second de rodillas à la porte des toriles puis enchaîne sur des chicuelinas. Le toro prend deux puyazos brefs. Roca Rey s’avance au centre du ruedo pour un quite par saltilleras. Le Victoriano charge au second tercio avec de l’alegria. Début de faena par doblone, le bicho est noble et répète avec une chispa. Jimenez le cite de loin pour deux très bonnes séries à droite qui pèsent sur un toro encasté et qui fait l’avion dans la muleta.  A gauche, premier cite de face, le Victoriano est aussi bon sur ce piton. La seconde série met Las Ventas debout. La Puerta Grande est au bout de l’épée après cette faena de grande transmission. Borja Jimenez tue d’une grande entière en place et efficace.  Le bicho lutte avec bravoure pour ne pas mourir. De manière incompréhensible, le palco ne sort qu’un mouchoir blanc. Deux vueltas pour le torero, ambiance de folie et bronca pour le président.  Ovation au Victoriano del Rio.

Soleares Andres Roca Rey

Le troisième est commode de tête. Roca Rey le met en suerte et le bicho prend deux puyazos en se défendant. Le péruvien tente un quite par gaoneras et manque de se faire prendre. Il recommence pour ne pas rester sur un échec.  Brindis au public, le torero aurait-il quelque chose à se faire pardonner. Roca Rey, très décidé,  commence sa faena par des pechos et cambiadas de rodillas. Il met ensuite le toro au centre du ruedo. Le Victoriano est tardo mais il charge en humiliant. A droite comme à gauche, le péruvien torée avec poder mais sur le voyage et sans se croiser.  Le toro baisse de rythme quand il est toréé par naturelles.  Il finit par aller à menos et le torero prend l’épée quand sonne un avis. L’épée est caidita et efficace.

Bisonte Emilio de Justo 

Le quatrième est vilain et est protesté car avacado et de peu de tamaño.  Il s’échappe de la cape d’Emilio de Justo. En plus il perd les mains en sortie d’une véronique et boîte. Très mal piqué (trasera et carioquée), il s’emploie, dans les limites de ses moyens, lors de la première rencontre.  Il s’affale au contact du fer lors de la seconde rencontre. L’animal est invalide mais le président change de tercio. Il a du oublier le mouchoir vert à la maison.  Début de faena par doblones, le toro est tardo et noble. Il met la tête mais manque de chispa. De Justo le torée, par derechazos, à mi-hauteur puis baisse la main progressivement. A gauche, le bicho proteste dès la première naturelle. Le torero de Cacéres s’applique, torée en douceur mais cela manque de transmission tant le Victoriano est fade. Le public finit par s’impatienter. Le premier avis sonne avant la première entrée à matar. L’épée est vilaine mais elle tue vite. Silence (avis) pour le torero et pitos pour le toro.

Tallista Borja Jimenez

Borja Jimenez a des comptes à régler avec le palco. Décidé, il attend le cinquième à Porta Gayola. Les véroniques de réception sont superbes. La mise en suerte l’est aussi. Le toro prend un premier puyazo en s’employant un peu et tombe à la sortie de la première rencontre. Même scénario pour la seconde, mais le président a oublié le mouchoir vert. Il finit par s’en faire prêter un après la pose de la première paire de banderilles.

 Volandero ganaderia de Torrealta Borja Jimenez

Olé !!Borja Jimenez retourne devant la porte des toriles pour recevoir le sobrero de Torrealta. Les lances de cape qui suivent sont superbes. L’ambiance monte à Las Ventas. Sans mise en suerte, le toro prend un premier puyazo sans s’employer. Il sort seul de la seconde.  Borja Jimenez veut sa Puerta Grande. Les premières trincheras sont de classe. Trois bons derechazos, le bicho est noble mais un peu juste de forces. Le torero le cite de loin. La série suivante est intense et également de classe. Nouveau cite de loin, à gauche le toro est un peu moins bon mais pas le torero.  Jimenez reprend la main droite deux très bons derechazos puis le Torrealta va à menos. Deux beaux adorños et le public est debout.  Le torero se profile pour tuer, même à la télé on sent l’attente du public. Borja Jimenez pinche avant de mettre une grande estocade rapide d’effet. Il n’est pas étonnant que les mouchoirs soient majoritaires. Pétition majoritaire et oreille. La Puerta Grande s’ouvre.

Condor Andres Roca Rey

Le sixième est protesté car il manque de tamaño. Il est haut, bien armé mais manque de coffre. Il a un comportement bizarre quand Roca Rey puis les banderilleros le cite avec leur cape. Attendons de voir s’il se réveille sous le fer. La cuadrilla le laisse partir au réserve . Il prend un refilon et s’échappe. Mis en suerte , il tarde à charger puis s’allume sous le fer avant de sortir seul pour un nouveau refilon au picador qui garde la porte. C’est un manso pur jus. La lidia au premier tiers n’a pas été à la hauteur. Roca Rey sort le toro du terrain des planches. Dans la muleta, le bicho est violent et cherche à s’échapper. Le torero le canalise dès le second derechazo.  Série suivante, le péruvien est sur le voyage et le Victoriano lui échappe. A gauche, deux naturelles et le manso part en querencia. Roca Rey abrège les débats et tue, dans les planches, d’une épée efficace. Silence pour le diestro et pitos au toro

Thierry Reboul (corrida vue sur One Toro TV)

Une réflexion sur “Madrid,San Isidro, Señor Borja Jimenez

  • Borja torero entrain de se faire une sacrée place.
    Borja Jimenez absent de Dax bien sûr, au détriment d’un Luque carrément triplé, ou encore de la figura Esau Fernandez…
    Beñat

Commentaires fermés.

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