Les brèves du dimanche 23 novembre
Les brèves du dimanche 23 novembre
Révolution à Séville
La Plaza de Toros de la Real Maestranza de Séville aura un nouveau gestionnaire à partir de la prochaine saison et pour les cinq années à venir. Ce samedi, José María Garzón a accédé à cette responsabilité, dans ce qui constitue l’un des moments les plus importants de l’histoire des arènes. Garzón est l’un des gestionnaires taurins les plus reconnus actuellement. Il dirige déjà d’autres arènes espagnoles, comme celles de Santander ou de Cordoue, entre autres.
L’arrivée de cet empresario à la Real Maestranza de Séville marque le départ de la Empresa Pagés, qui a exercé cette fonction durant près de neuf décennies à échéance du contrat de location signé en 1932 entre les deux ex-partenaires.
En décembre 1932, Eduardo Pagés Cubiña signa avec la Real Maestranza un accord novateur pour l’époque avec le versement aux maestrantes d’un canon proportionnel sur l’ensemble des revenus issus de l’exploitation de l’arène. Près d’un siècle plus tard, cet accord historique a pris fin au terme de la saison actuelle.
Litige financier
La fin de l’histoire fut entâchée de litiges financiers entre Pages et la Maestranza. L’Empresa Pagés soutenait que certains recettes — en particulier la TVA — ne devaient pas être inclus dans l’assiette du canon ; la Maestranza maintenait pour sa part que la lettre du contrat de 1932 était sans équivoque.
Le désaccord déboucha sur une réclamation de plusieurs millions d’euros de la part de Pagés. Lentreprise exigeait le remboursement de sommes versées pendant des années. L’affaire portée devant les tribunaux, donna raison à la Real Maestranza en ce qui concerne la TVA, consolidant ainsi l’interprétation historique appliquée depuis l’époque d’Eduardo Pagés.
Par contre la justice reconnut à l’Empresa Pagés des droits économiques sur les visites du musée et du site, considérées comme une exploitation directe du coso et donc incluse dans l’esprit du contrat de 1932.
La question était loin d’être secondaire. Les visites touristiques — qui ont explosé au cours des dernières décennies — représentent une source de revenus significative. L’Empresa Pagés estimait qu’elle en était indûment exclue. La Maestranza défendait pour sa part que cette activité culturelle devait rester indépendante du contrat de location.
Ce fut sûrement la goutte d’eau qui fit déborder le vase d’une histoire commune entre la Maestranza et l’Empresa Pagés. Place à Lances de Futuro pour les cinq prochaines années pour un défi compliqué : amener du changement tout en gradant l’esprit sévillan!

Callejon, le podcast
Le podcast de l’émission d’ICI Gascogne, Callejon animée par Pierre Albert Blain

A la découverte de ..
Dans la série de notre nouvelle rubrique. Découvrons un peu plus un torero encore peu connu du grand public : Alejandro Peñaranda
Retour de Rafael de Julia
Rafael de Julia va faire son retour en 2026. Un an après une dure après-midi de mars à Madrid marquante dans sa carrière. En perdition, en raison de la maladie (anorexie), elle avait obligé le diestro madrilène à abandonner les toros avec effet immédiat.
De Julia annonce aujourd’hui sa réapparition après des mois d’efforts et de récupération. Il est déjà retourné au campo, s’est placé devant du bétail et s’est senti animé d’une illusion renouvelée.
De Julia a également évoqué la dureté du processus et l’importance de l’esprit dans ce combat.

Changement à Boujan
Après trois ferias de novilladas organisées à Boujan depuis 2023, Elodie Daure a décidé de mettre fin à l’aventure « Toros y Campo ». Par un communiqué, Elodie Daure a fait savoir qu’elle « a souhaité quitter l’association Toros y Campo pour des raisons personnelles ».
Marin Laval n’a pas souhaité donner plus de précisions sur les personnes en charges de confectionner les cartels 2026. On a saura plus le 4 décembre lors dela soirée bilan de la Feria et perspective.

