Dax, ouverture en Victoriano mineur.

Dax, ouverture en Victoriano mineur.

Résumé

Le public dacquois a été gentil, attendant les deux derniers pour siffler l’arrastre de toros de Victoriano del Rio, dont le lot dacquois ne passera pas à la postérité. Chacun des trois toreros a fait des efforts. Sébastien Castella a bien fait le peu qu’il était possible au premier. Daniel Luque a fait une démoinstration de technicité au second qu’il a bien tué. Pablo Aguado, aussi mal servi que ses deux collègues, a eu quelques gestes de grande classe. Mais avec des toros de si peu de qualité, ils ne pouvaient pas faire plus.

Les toros

Si la présentation des Victoriano del Rio était hétérogène avec des hechuras disparates et quelques têtes commodes, leur comportement en piste a été homogène. Aucun n’a été bon. Même pour des toreros expérimentés, il était impossible de faire autre chose avec, que d’expédier les affaires courantes. Les deux derniers toros ont été sifflés à l’arrastre.

Les toreros

Sébastien Castella a du métier. Il arrive à tirer une faena appliquée à un premier sans race. L’épée prive le Français d’un trophée potentiel. Silence. Le quatrième est soso et sans race. La faena de Castella ne transmet pas et la mise à mort est bâclée. Silence.

Le second est incertain, Daniel Luque avec la technique qu’on lui connaît lui impose sa loi et tue d’une entière fulminante. Oreille . Le cinquième est décasté et deslucido.  Malgré les efforts de Luque, il n’y a rien à en tirer. Silence.

Le troisième manque de race et de charge. Quelques jolis gestes de Pablo Aguado, dont une belle trinchera, mais la faena ne transmet pas et la mise à mort est prudente. Silence. Le dernier a peu de charge et de fond. Il ne permet pas grand chose. Aguado essaie mais il doit se résoudre à tuer, fort mal d’ailleurs.

La corrida vue par l’objectif de Philippe Latour :

Dax, la corrida d’ouverture en photos

Fiche technique

• Arènes de Dax,  Première corrida de la Féria 2025. Toros de Victoriano del Rio et de Toros de Cortès (5ème)
  • Sébastien Castella  : silence, silence.
  • Daniel Luque  : oreille, silence.
  •  Pablo Aguado: silence (avis), silence (avis)
• Douze rencontres, cuadra Bonijol
• Salut de José Chacon au premier.
• Président : Franck Lanati
• A l’issue du paseo, Sébastien Castella a reçu des mains de Julien Dubois, Maire de Dax, la médaille de la ville.
• Plein apparent
• On est passé de la canicule à une moiteur quasi tropicale.

Toro à toro

Toro numéro 151 Sébastien Castella

Le premier est commode de tête. Il met la tête dans la cape de Sébastien Castella.  Il prend deux piques légères sans s’employer.  Le toro est juste de forces. José Chacon salue. Après un brindis à Éric Darrière , Castella entame les débats par le haut. Premiers derechazos, le Victoriano est noble mais manque de chispa. A gauche comme à droite,  le Français profite de cette charge et lie les muletazos sur un mouchoir . Le toro va à menos et la faena perd en intensité. I’animal a tendance à vouloir partir. Castella, qui a bien fait les choses, le retient pour une dernière série à droite. Pinchazo , un avis sonne. Un autre pinchazo,  Castella assure avec une entière dans le recoin. Silence.

Toro numéro 85 Daniel Luque

Le second est très  commode de tête. Il est abanto. Daniel Luque corrige rapidement un défaut sur la corne droite. Le Victoriano prend un premier puyazo en poussant. La seconde rencontre se limite à un picotazo.  Un peon se fait prendre en coupant le toro au sortir d’une paire de banderilles. Début de faena par trincheras, le toro est tout sauf clair. On sent Luque dubitatif, avec une très belle technique il lui arrache un très joli enchaînement arrucina et pecho. Séries courtes mais autoritaires. Luque donne une leçon de technique. Son lien particulier avec Dax fait le reste. Il tue d’une épée fulminante et en place. Oreille

Toro numéro 68  Pablo Aguado

Le troisième est mieux présenté sans être joli de type. Pablo Aguado le reçoit en douceur à la cape. Sans lidia, il prend une pique légère. Il sort seul de la seconde rencontre. Début de faena par doblones,  le toro s’affale. Une belle trinchera, Aguado torée en douceur un Victoriano court de charge. C’est bien fait mais, faute de toro, cela manque d’émotion. A gauche le bicho n’embiste pas. A droite il s’intéresse de moins en moins au jeu. Il y a de jolis gestes mais le public  n’adhère pas et reste froid. Deux pinchazos et une quasi entière prudents, le toro tarde à tomber, un avis sonne. Le premier descabello est le bon. Silence.

Toro numéro 75 Sébastien Castella

Le quatrième est gordito et bien armé. Suelto, il s’échappe de la cape de Sébastien Castella. Mollasson, le toro prend ses deux piques réglementaires sans conviction. Brindis au public, Castella commence sa faena assis sur l’estribo. Le toro manque de fixité. A droite comme à gauche, il est soso et le torero reste sur les bordures. Sur le cite, le Victoriano fait illusion puis n’avance plus. Castella met fin au pensum. L’épée est prudente et habile. Silence

Toro numéro 165 Toros de Cortes Daniel Luque

Le cinquième n’est pas très joli. Il met la tête sans conviction dans la cape de Daniel Luque. Il prend deux picotazos en sortant seul. Très  bon quite par chicuelinas de Pablo Aguado. Luque brinde au public. Il entreprend le toro par des derechazos et pechos. L’animal proteste quand il est dans la muleta, et manque de race. A gauche,  il n’est guère meilleur. Malgré les efforts du torero, on s’ennuie. La mise à mort est approximative et laborieuse. Silence.

Toro numéro 82 Pablo Aguado

Le dernier est costaud. Il est reçu avec élégance par Pablo Aguado. Il prend deux piques carioquées sans s’employer. Le tercio de banderilles n’est pas des plus réussis. Brindis au public, le sévillan commence par des derechazos. Le Victoriano manque d’entrega et a peu de charge. Tentative à gauche, le toro s’éteint. La mise à mort est laborieuse. Silence.

Thierry Reboul