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Dax: et Gabin Rehabi entra en piste.

Dax: et Gabin Rehabi entra en piste.

Résumé

Par la faute de toros sans caste ni moteur, la dernière corrida de la Féria dacquoise amenait sans grande émotion le public vers l’Agur final. Quand sort le sixième, les aficionados, éternels croyants au miracle, pensaient à Brigadier qui avait sauvé la Pedraza de Madrid. Burriño bouscule El Rafi qui le réceptionne. Entre en piste Gabin Rehabi. Le piquero sur Uda, avec une grande maîtrise de l’équitation, a fait une démonstration de tercio de varas à montrer, comme celui d’Orthez avec le Dolores Aguirre, dans toutes les écoles de picadors.

Fortes, David Galvan et El Rafi ont fait ce qu’ils ont pu.

Les toros

La déception du jour a été le comportement des toros de Pedraza de Yeltès. D’un promedio de 607Kg (maxi 648, mini 560) ils étaient superbes de présentation. Au cheval, à l’exception du cinquième,trop faible, ils ont poussé par bravoure et aussi parce que leur trapio leur confère une puissance rare dans la cabaña brava. Les plus braves ont été le sixième et à un degré moindre le troisième. A la muleta, ils n’avaient ni caste, ni moteur et se sont vite éteints. Seul le cinquième était noble et voulait répéter mais sa faiblesse le handicapait trop. Il a permis à Galvan quelques naturelles en fin de faena. Le dernier a permis quelques muletazos à El Rafi avant qu’il ne le laisse partir aux planches.

Les toreros

Le premier se décompose rapidement. Fortes fait son possible puis tue très mal. Silence. Le quatrième n’a pas plus de moteur que les autres, Fortes tue un peu plus vite. Silence.

Le second n’a ni carburateur, ni moteur. David Galvan essaie puis abrége en tuant fort mal. Salut. Le quatrième est noble mais invalide. On doit se contenter de quelques naturelles. Silence.

Le  troisième prend quelques muletazos avec l’envie d’un vegan visitant une boucherie. El Rafi le tue mal. Pitos. Le sixième est excellent, avec l’aide de Gabin Rehabi, au premier tiers. A la muleta il est trop compliqué. El Rafi abrège après que le Pedraza décide de s’installer près des planches. Silence

La corrida vue par l’objectif de Philippe Latour (en cours)
Fiche technique
  • Arènes de Dax, dernière corrida de la Féria 2025. Toros de Pedraza de Yeltès.
    • Jimenez Fortes : silence, silence (avis)
    • David Galvan : salut, silence
    • El Rafi : pitos (deux avis), salut
  • Quatorze rencontres pour trois piques, une chute, cavalerie Bonijol
  • Grande ovation pour Gabin Rehabi qui a piqué le sixième.
  • Président : Hugo Lavigne
  • Lleno
  • Le ciel est gris et annonciateur de pluies espérons-le prochaines.
Toro à toro
Tontillo Jimenez Fortes

Le premier est sérieux de présentation. Il met la tête dans la cape de Jimenez Fortes plus facilement à gauche qu’à droite. Il pousse sur une corne lors de la première rencontre puis met les deux pitones. Une rencontre sans piquer puis belle arrancade pour un second puyazo pris sans pousser. Brindis au public, il double le Pedraza pour commencer. Première série à droite, le toro se défend. Fortes prend la main gauche. Le toro est de plus en plus réservé. Il en va de même à droite.  Fortes abrége. La première épée est quasi entière et caida. Puis le matador pinche à plusieurs reprises. Un avis sonne, le toro choisit de choir. Silence.

Orfebrito David Galvan

Le second est applaudi à son entrée en piste. Il est suelto et met David Galvan lors de la réception à la cape. Première pique trasera,  le toro pousse sans bouger le cheval. Arrancade et contact mous, le toro ne s’emploie pas à la seconde rencontre.  Mis trop loin,  il vient avec force pour subir un picotazo trasero. Galvan brinde au public. Début par le haut, Le toro n’humilie pas et donne des coups de tête. Galvan doit insister pour le faire passer. A gauche, il a une charge de 10 cm. L’épée est basse et bien sûr efficace (et hémorragique). Salut.

Miralto El Rafi

Le troisième est le toro le plus lourd de la Féria. Il a probablement un problème de train arrière. Il prend une première pique en poussant et bousculant le  cheval qu’il finit par renverser. Mis trop près, on assiste à un simulacre de pique. El Rafi brinde au public. Il débute par des doblones. Trois derechazos sans baisser la main,  le toro manque de conviction, Main un peu plus basse,  Rafi arrache à droite trois bons muletazos. Il continue,  cela manque de transmission mais c’est méritoire.

A gauche, le toro n’avance pas. Le Pedraza totalement deslucido devient parado.  Il est temps d’arrêter. Ce que tarde à faire le torero. Le toro lui échappe et vient se coller contre les planches.Le Français pinche à plusieurs reprises  Un avis sonne. Sans avoir estoquer,  Il tente de descabeller. Le second avis sonne et après une kyrielle de descabellos le Pedraza finit par tomber. Pitos.

Mirador Jimenez Fortes

Le quatrième est spectaculaire de présentation. Il met en difficulté Fortes quand il le pare puis ppousse lors de la première rencontre.  Du centre il vient après avoir hésité puis vient pousser contre le peto. Il n’accepte pas une troisième pique. Début par le haut en douceur, le toro manque de chispa. A  droite , Fortes essaie mais le Pedraza n’a pas de moteur. A gauche, il se défend dans la muleta malgré les efforts du torero. Le torero finit par abréger. Il pinche puis le toro se colle aux planches, Fortes met une entière desprendida. Un avis sonne. Silence.

Resistenito David Galvan

Le cinquième met la tête dans la cape de David Galvan. Il prend deux piques sans s’employer.  Il tombe en sortant de la rencontre. Les premiers n’avaient pas de moteur, lui a un problème locomoteur. Le toro est noble mais ne tient pas debout. Galvan essaie de lier quelques passes mais le Pedraza tombe. Une naturelle puis une autre, puis une autre c’est peu mais on doit sans contenter. Un pinchazo,  une demie,  deux descabellos et on peut passer au dernier toro de la Féria. Silence.

Burriño El Rafi 

Le dernier est bien fait. Il met en difficulté El Rafi à la cape. Bien piqué par Gabin Rehabi, le toro pousse avec envie. La deuxième pique est superbe.  Troisième rencontre comme au regaton. Ovation de pie pour l’excellent piquero français.  El Rafi brinde au public. Début en citant de loin,  le toro est noble et encasté. Rafi enchaîne deux bonnes séries à droite. Le toro file aux planche. El Rafi ne le sort pas de sa querencia puis abrège en tuant d’une entière très basse. Palmas au toro et salut.

Thierry Reboul

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