Un tour à Peralta, galerie photos

08/09/202310/11/2023 Tertulias

Peralta

Avec six mille âmes, Peralta est une petite ville de Navarre située à une soixantaine de kilomètres de Pampelune. Pour les fêtes patronales qui se tiennent du 2 au 10 septembre le village fait la bringue. L’uniforme est celui de la grande soeur pamplonaise avec la tenue blanche et le foulard rouge. Qu’on ne s’y trompe pas, tout est en modèle réduit y compris l’ambiance festive. Quand on déboule en milieu de semaine sur le coup des quatorze heures trente, c’est un peu dur d’imaginer que le village est en ébullition.

Peralta a une arène en dur classée troisième catégorie qui peut accueillir environ 2300 spectateurs. Elle se love au milieu des barres d’immeubles et c’est sans crier gare qu’elle s’offre au regard de l’aficionado. Elle date de 1873, lorsque l’éleveur de la localité Don Raimundo Diaz y Bermejo s’est engagé à construire une arène avec tous les besoins pour qu’elle puisse accueillir des festivités taurines, et avec l’obligation de donner au moins deux novilladas. Chaque début septembre, il s’y donne une feria.

La Feria

Si elle n’a pas le prestige des soeurs de Villaseca de la Sagra ou d’Arganda del Rey, elle est un rendez-vous pour qui aime les toros en Pays Basque Sud ou Nord. A voir la programmation 2023, on comprend vite que la feria se veut toriste: El Retamar, Pincha, Barcial, Raso de Portillo sont à l’affiche. Ce rapport au toro se matérialise chaque jour. Encierros matinaux des novillos combattus dans l’après-midi, complétés de deux encierros de vaches braves s’y donnent. Le desencajonamiento est de tradition pour voir en piste les novillos qui seront combattus dans la semaine.

Le public y est d’une turbulence bienveillante. Au soleil, les jeunes du coin, qui se plaisent à faire jouer des airs de bachata sur leurs enceintes tant que les premières notes d’un paso ne viennent égayer les tracés d’une faena. Pour les plus farceurs, quand l’épée ou le descabello s’enraye, c’est un son de mitrailleuse que les decibels crachent. Explicite et plus direct qu’une bronca! Le burladero « joven » porte bien son nom puisqu’on y recense des tout jeunes qui ne dépassent la douzaine d’années.

A l’ombre plus adulte et plus averti, le public aime que les novillos aient de la présence mais donnent du jeu. Le président du jour se montra intransigeant et Chicharro se demande encore comment l’oreille du petit troisième ne lui pas été concédée. Bref…

Dans ce coin de Navarre, Peralta est à découvrir pour qui a envie de sortir des sentiers battus et rebattus des grandes ferias. Les tarifs restent abordables de 25 à 40€ à l’ombre et une entrée générale à 30€ au soleil.

Fiche technique

Arènes de Peralta, 2ème novillada des Fêtes patronnales. Novillos de Pincha pour
- Alvaro Seseña saluts, saluts
- Diego Bastos silence, oreille
- Alejandro Chicharro vuelta, saluts
- La reseña complète ➡️ PERALTA