Interviews

La Jeunesse Taurine de l’Adour , un projet pour l’avenir !

Quand elle se mobilise, la jeunesse est capable de soulever des montagnes. En novembre, ils sont nombreux à avoir manifesté pour défendre notre Culture. A l’instar de leurs collègues du Sud-Est, ceux du Sud-Ouest commencent à se structurer. Récemment s’est déroulée, à Dax, la soirée d’inauguration de l’Association de la Jeunesse Taurine de l’Adour. Tertulias a rencontré Hugo, Pierre et Vincent, les présidents. Ils nous présentent leur projet.

Tertulias : « La Jeunesse Taurine de l’Adour, qu’est-ce que c’est ? » 

Jeunesse Taurine de l’Adour : « C’est tout d’abord une envie partagée, celle d’avoir un endroit où les jeunes pourront se retrouver entre eux. On se voit aux arènes, mais nous n’avons pas l’occasion, du moins pas fréquemment, de faire des événements ensemble. Il s’agit donc tout d’abord d’ avoir un lieu de partage entre jeunes.

Ensuite il y a un besoin, pédagogique, un besoin d’en savoir plus sur la tauromachie. Ils veulent mieux comprendre ce qui se passe en piste. Les jeunes désirent avoir plus de clés techniques (règlement, la lidia, le comportement du toro) . Ils souhaitent acquérir des connaissances qui leur font défaut. Les co-présidents que nous sommes appartiennent tous à une Peña. Hugo est à la Peña Taurine de Dax, Vincent à La Finca de Soustons, Pierre à la Peña Alegria. Nous nous sommes rendu compte que cet environnement et ces structures ne sont pas forcément adaptées aux attentes de la jeunesse. Ce sont des cercles qui leur semblent fermés et ils n’osent pas y rentrer. Il est donc apparu nécessaire de créer un environnement plus en phase avec leurs attentes pour pouvoir les emmener, à terme, vers ces Peñas . 

Tertulias :  « Dans le contexte d’une tauromachie décriée et attaquée, est-ce évident de fédérer? »

C’est le constat que nous avons fait en novembre. Il est nécessaire que la jeunesse se mobilise face aux attaques dont est victime la tauromachie. Ces attaques risquent d’être à la fois répétées et probablement de plus en plus fortes. Les jeunes aficionados du sud-est se sont eux très bien organisés. Ils ont une capacité de réponse et de mobilisation très forte. Nous avons constaté que dans le sud-ouest, nous n’avions pas cette structure pour à la fois réagir et partager des événements face aux différents problèmes que peut rencontrer la tauromachie. »

Tertulias :  « Qu’avez-vous décidé suite à vos constats ? »

Jeunesse Taurine de l’Adour : « Forts de ces trois constats, nous avons décidé de créer la Jeunesse Taurine de l’Adour. Elle est née officiellment  le 21 janvier 2023. Nous sommes 12 membres fondateurs. Le fonctionnement et les statuts ont été calés autour de cette structure.

Le bureau

Nous avons préparé notre soirée de lancement qui a eu lieu le 18 mars. Ce soir-là, nous avons enregistré 61 adhésions physiques. Nous en avons eu aussi par mail. Le nombre bougeant tous les jours, nous serons bientôt à quatre-vingts membres au total pour l’Association. C’est une franche réussite. Mobiliser quatre-vingts personnes pour une première soirée est extrêmement positif. Nous en sommes très satisfaits. Au-delà de notre satisfaction, ce qui est important, c’est qu’il y a quatre-vingts jeunes qui, à Dax et aux alentours, sont prêts à s’intéresser et à s’investir pour la tauromachie Et en plus ils veulent apprendre, ils sont désireux de mieux connaître la corrida. »

Tertulias : « C’est une association essentiellement dacquoise ? »

Jeunesse Taurine de l’Adour : « Non, car nous avons aussi des adhérents qui viennent du 64. du Nord des Landes, et même des gens du sud-est. L’Union de la Jeunesse Taurine du sud-est a fait le déplacement pour la soirée et ils ont adhéré à l’association. Pour l’instant, on est un certain nombre sur la région dacquoise, mais nous sentons que notre mouvement touche au delà de l’environnement dacquois.

A cet égard par exemple, André Cabannes nous a contactés parce qu’il veut nous présenter les cartels de la Féria de Vic. Les Céretans nous ont également contactés pour nous présenter les cartels de leur féria. Cela nous permettra d’organiser des événements et aussi d’avoir des accès à des organisateurs de corridas et élargir notre audience. Éric Darrière et des membres de la commission taurine dacquoise ont également participé à notre soirée d’inauguration. »

Tertulias : « Quelle est la composition des membre de l’association ? »

Jeunesse Taurine de l’Adour : « S’il y a une mixité géographique, il y a aussi une vraie mixité d’âge et de genre. Il y a une majorité de filles qui ont adhéré à l’association. Quant à l’âge, cela va de 12 à 35 ans. »

Tertulias : « Et c’est donc uniquement le vecteur corrida qui vous a réuni ? »

Jeunesse Taurine de l’Adour : « Oui, parce que notre association est quand même basée sur la corrida. Dans le sud-est, ils ont intégré la course camarguaise, les abrivados, la tauromachie de rue Camarguaise. Nous avons ciblé la tauromachie espagnole. A titre personnel, c’est le sujet que nous connaissons le mieux. De plus, pour ce qui est de la course landaise, l’autre tauromachie gasconne, il existe déjà une structure, l’Association des Jeunes Coursayres. Cette association fait déjà un énorme travail de communication dans les arènes auprès des jeunes. Elle existe depuis plusieurs années. C’est pour cela que nous resterons, pour l’instant, axés sur la tauromachie espagnole. »

Tertulias : « Comment les Peñas dacquoises qui sont déjà particulièrement actives, ont réagi à la création de cette association ? »

Jeunesse Taurine de l’Adour : « Elles ont positivement réagi. Dans notre bureau, on retrouve des membres de chacune d’entre elles. Nous avons présenté notre projet à chacune d’entre elles, avant qu’il ne soit public. Elles nous ont fait part de leur volonté de nous aider. Elles seront là quand nous aurons besoin d’elles.

Nous leur avons bien exposé nos objectifs. Nous n’avons pas de local pour pouvoir organiser le plus possible nos événements dans les différentes peñas dacquoises. On souhaite créer une passerelle en amenant un maximum de jeunes vers elles, qu’ils se familiarisent avec ces structures, et probablement un jour les rejoignent. Nous leur avons bien expliqué, nous avons besoin de leurs compétences, de leur expérience, de leur savoir-faire. »

Tertulias :  « Comment va s’organiser cette synergie? »

Jeunesse Taurine de l’Adour : « Ces associations ont été force de proposition en amont de notre projet. Des membres de peñas sont venus vers nous, trouvant très intéressant l’idée que tauromachie soit expliquée aux jeunes par des jeunes. Pour nous, il est probablement plus simple de parler de tauromachie avec des gens de notre âge. Aujourd’hui une fois lancé a lancé le projet, ils continuent de nous proposer et nous donner des idées. Ils voudraient même qu’on aille encore plus vite et encore plus loin. Nous voulons faire étape par étape, mais les structures existantes sont parties prenantes de notre projet.  » 

Tertulias : « Allez-vous essayer de dépasser le cadre taurin et de rassembler autour du projet des jeunes qui sont pas forcément aficionados aujourd’hui ? »

Jeunesse Taurine de l’Adour : « Le principe est d’être un groupe qui fait, qui fera découvrir la tauromachie et qui défendra nos traditions. Sur chaque événement, il y aura une connotation taurine. mais systématiquement il y aura toujours derrière cette partie taurine un événement convivial. Néanmoins , nous nous voulons être des rassembleurs. Si des jeunes qui ne sont aficonados, par le biais d’un ami, peuvent se joindre à nous. ce sera un plus. Ils viendront à un événement et auront un premier contact avec le monde de la tauromachie.

Ils vont passer un bon moment et auront une vision probablement différente de ce qu’est cet univers. Petit à petit, certains pourront adhérer, on pourra les amener aux arènes. Mais en tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’ils ont eu une autre vision de ce que c’est que tauromachie. L’important, c’est l’effet de boule de neige et qu’il y ait de plus en plus de jeunes sur les gradins. »

Tertulias :  « Du coup, votre association est-ce une structure ouverte»

Jeunesse Taurine de l’Adour : « Nous souhaitons avoir une ouverture d’esprit. Nous acceptons toutes les personnes. Pour ou contre, l’important c’est d’en discuter sans nénamoins que ça soit dans un débat antagoniste et stérile, mais autour d’un moment de convivialité, d’échanges et de partage. Notre parrain Rafi le dit très bien. Nous ne cherchons pas à en faire des « accros » à la corrida, nous cherchons à expliquer, faire comprendre comment et pourquoi nous vivons cette passion. Nous voulons exposer comment nous ressentons les corridas, sans vouloir faire forcément du prosélytisme à tout crin et de les convertir en aficionados. Notre souhait est de partager avec eux notre passion du toro. Ils adhèrent ou pas. Ce qui est important, c’est qu’ils aient fait l’effort de comprendre et nous, de leur transmettre, de leur expliquer. »

Tertulias :  « Quelle a été l’assitance de cette première soirée ? »

Jeunesse Taurine de l’Adour : « Nous avons probablement touché essentiellement des personnes qui avaient déjà eu un contact avec la tauromachie. C’est un des objectifs des événements prochains de pouvoir mettre en relation la corrida ou du moins l’environnement de la corrida avec des gens qui ne la connaissent pas. »

Tertulias :  « Quel est le lien avec les jeunes du sud-est ? »

Jeunesse Taurine de l’Adour : « Il y a un contact bien établi entre les deux associations. De plus, Rafi un de nos parrains, est proche des deux structures. Avec lui, nous avons la chance énorme d’avoir un jeune  torero français qui est une sorte de porte-drapeau de notre culture. Pour l’instant, il est important de structurer et de faire grandir nos différentes associations, mais pourquoi pas à terme envisager, une sorte d’Union des Jeunes Aficionados Français? »

Tertulias :  « Et avec les autres structures taurines plus instututionnelles ? »

Jeunesse Taurine de l’Adour : « Comme pour les Peñas, jamais nous ne nous mettrons en concurrence avec les organisations existantes, structures  fédérales, fédération des clubs taurins, etc… Nous sommes à leur écoute si besoin, pour faire des actions ensemble. Nous sommes en contact avec Esprit du Sud 40. Cette association qui rassemble chasseurs, pêcheurs, aficionados, tauromaches et plus généralement tous les amoureux de notre culture landaise créé actuellement sa structure jeune. Nous avons tous intérêt à agir conjointement. »

Pascal Dagès de Dax, a présenté notre projet en réunion à l’UVTF qui a très bien accueilli ce projet. Pour l’instant, on va travailler sur notre lancement et nos premiers événements. Plus tard, on se rapprochera peut-être de ces structures. Nous avons également eu des contacts avec Dominique Valmary. Président de la FSTF qui a été ravi de notre projet. On ira dans le sens de toutes les actions qui sont menées, notre objectif étant de fédérer autour des jeunes. »

 Tertulias :  « Y a t’il une relation particulière avec la ville de Dax? »

Jeunesse Taurine de l’Adour : « Le 5 mai, il y a la présentation des cartels des Férias de Dax. La ville et le groupe Jacquemin, qui est partenaire de la soirée, nous ont sollicité pour que nous soyons présents et que nous soyons visibles dans cette soirée. Nous les en remercions particulièrement chaleureusement. »

Tertulias : « Quelles sont les premières actions prévues ? »

Jeunesse Taurine de l’Adour : « La première aura lieu le samedi 6 mai au matin. Nous avons choisi une première action attractive et dynamique. Nous ne voulions pas commencer par une conférence par exemple. Nos adhérents nous ont dit qu’ils avaient envie d’aller au campo. Ils n’ont pas forcément l’occasion d’y aller. On  voulait aussi réunir nos deux parrains à savoir Rafi et Clemente. Nous organisons donc une tienta avec ces deux toreros. Elle aura lieu chez Jean-François, Majesté. à la ganaderia La Espera. Cette ganaderia est à Cagnotte, ce qui n’est pas très loin de Dax. De plus, c’est une ganaderia qui performe depuis quelques années. »

La Espera , Cagnotte
Tertulias :  « Comment se déroulera la journée ? »

Jeunesse Taurine de l’Adour : « Autour de la tienta, il y aura un moment d’explication et de partage avec les différents acteurs. Tout d’abord avant, pour que toreros et ganadero nous expliquent ce qu’il faut regarder au travers de ce moment particulier. Après, pour décortiquer les différents points importants de cette tienta et ce, de manière pédagogique. Nous allons également essayer, dans la mesure du possible de leur faire commenter ce qui se passe au cours de la tienta. Au-delà de la sortie, il y aura vraiment un côté pédagogique pour vraiment être à l’intérieur de cet acte important que constitue la tienta pour un élevage. Et ensuite il y aura un moment de convivialité entre tous les présents autour d’un verre et des tapas.»

Tentadero , La Espera
Tertulias : « Cette journée sera t’elle réservée aux seuls membres de l’association ? »

Jeunesse Taurine de l’Adour : «La carte de membre n’est pas forcément nécessaire, nous sommes mis d’accord sur les tarifs. Notre volonté est de faire un tarif le plus attractif possible. Pour les membres, ce sera 15€. Ce tarif comprend la tienta et l’apéro tapas du Midi. Pour les non-membres, ce sera 30€, sachant que la carte de membre est à 10€. Nous restons pour l’instant mitigés par contre sur l’âge (ndlr l’adhésion à l’association est réservée aux moins de 40 ans). Nous souhaitons avoir beaucoup de jeunes et que ça soit vraiment un moment qui leur soit consacré. »

Tertulias : « Avez-vous prévu de rythmer l’année avec des rencontres régulières ? »

Jeunesse Taurine de l’Adour : « Pour l’instant, rien n’est encore fixé définitivement. Il y aura des rendez-vous réguliers. On fera quelque chose autour des férias. L’idée aussi est se retrouver après Toros Y Salsa, pour un autre moment d’échanges. Nous avons pour objectif de réaliser trois ou quatre événements par an. Cela dépendra des dates et des opportunités, mais c’est un minimum. 

On sera présents à différentes férias ou autres corridas dans notre région. Pour commencer, nous avons été à Gamarde. Une des membres fondatrices de l’association était d’ailleurs assésseur à la présidence technique. Typiquement, par exemple, il y a la Brède au mois de juin, le cartel nous touche tout particulièrement puisque nos deux parrains sont au cartel. C’est typiquement le genre de sortie que nous ferons ensemble en favorisant le co-voiturage par exemple. »

Tertulias : « Comment allez-vous communiquer? »

Jeunesse Taurine de l’Adour : « On va utiliser aussi les réseaux sociaux (Facebook, Instragram) à intervalles réguliers (environ toutes les deux semaines). Il s’agira de faire un zoom sur un point de règlement, un point particulier de la lidia ou les encastes. On évitera d’avoir trop de temps mort. Le but est vraiment d’être présents toute l’année en ayant ce rôle à la fois ludique et éducatif. »

Tertulias : « Quelles sont vos attentes par rapport à vos deux parrains ? »

Jeunesse Taurine de l’Adour : « Le choix en premier lieu était d’avoir des parrains jeunes. Pour Clemente, c’était évident parce que c’est un local et, en plus aujourd’hui, il est à l’orée d’une temporada importante. Pour El Rafi, l’idée est venue aussi pour plusieurs raisons.  Nous voulions pour commencer, cette union entre le sud-est et le sud-ouest. C’est aussi un des espoirs de la tauromachie française. Il a également montré en novembre sa capacité à monter au front et à défendre notre culture.

On attend d’eux qu’ils nous accompagnent quand on en aura besoin. Dans  la tienta, ils vont nous apporter leur expertise et leur pédagogie. Il est important qu’on puisse avoir ce contact et pouvoir échanger de manière simple avec eux. Pour ceux qui découvrent la tauromachie, c’est un élément très important de pouvoir discuter avec un matador. Sans être une peña de torero, on va également les suivre. »

Tertulias : « Comment envisagez-vous la possibilité d’étendre votre action sur les autres pôles géographiques du sud-ouest ? »

Jeunesse Taurine de l’Adour : « Pour l’instant, l’objectif est de construire une structure solide. Nous commençons par les fondations. On verra ensuite pour se développer. Nous connaissons des gens dans les villes du sud-ouest et ça se fera naturellement. Notre meilleure publicité et sûrement le meilleur moyen pour fédérer, ce sera d’être présents dans les différentes arènes le jour des corridas.  Nous avons déjà des adhérents dans ces villes organisatrices. Le fait de se déplacer nous donnera encore plus de visibilité. Dans la structure, nous avons déjà des bordelais. Dans le conseil d’administration, on a même quelqu’un de Paris. »

Tertulias : « Est-il prévu de faire des choses communes avec le Sud-est ? »

Jeunesse Taurine de l’Adour : « Nous serons présents quand le sud-est organisera des choses. Ils seront présents aussi, en particulier cette année à la Féria de Dax. A terme, même si c’est encore trop tôt pour en parler, pour l’envisager effectivement , nous pourrions organiser des choses en commun. On profitera des diverses opportunités. »

Tertulias : « Comment envisagez-vous de créer le lien intergénérationnel ? ».

Jeunesse Taurine de l’Adour : « La barrière des 40 ans que l’on a mise pour faire partie de l’association, de fait entraînera un renouvellement automatique des membres. A 40 ans, on passe la main. Cependant, effectivement la mixité, l’échange et la transmission entre les générations sont absolument essentiels. Ce sont ces plus expérimentés qu’on appellera quand on aura besoin d’informations quand on voudra faire une conférence. C’est clair. Il y a même une peña qui nous a proposé de parrainer les jeunes adhérents. »

Tertulias : « Et pour la partie budgétaire? »

Jeunesse Taurine de l’Adour : « Notre budget repose sur les adhésions. Nous pensons à des soirées comme celles que nous avons organisées pour l’inauguration et qui nous permettent d’engranger un peu de trésorerie. Nous avons bénéficié de dons. On en a déjà recueilli un certain nombre Par exemple une des deux vaches de la tienta du 6 mai est financée par un donateur qui nous l’offre. Chaque événement, on va essayer d’avoir des dons, des sponsors. Il va nous falloir créer des événements structurants qui sont forcément coûteux et d’en programmer d’autres plus simples qui sont générateurs de quelques ressources financières. »

Bravo, merci jeunes gens et continuez . Que cette association se développe et contribue au futur de cette passion que nous partageons.

Pour se renseigner➡️ 💻jeunessetaurineadour@gmail.com. Pour se tenir informé Facebook ou Instragram

Propos recueillis par Philippe Latour et Thierry Reboul

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