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Séville : tarde sans trophées.

Le soleil est revenu à Séville, mais pas la race chez les produits de la maison Matilla. Chacun à leur manière , ils ont manqué de forces et de fond . Urdialès , mal servi avec le premier, a construit une faena intéressante à son second , faena qui n’a pas passé la rampe. Cayetano , le mieux servi, est resté en dessous des possibilités. Paco Ureña est l’auteur des deux meilleures faenas et des gestes les plus toreros de la tarde. Il aurait pu couper au dernier.

Fiche Technique
  • Arènes de la Real Maestranza de Séville, 9ème corrida de la Feria d’Avril, 3/4 d’arène
  • 6 de Garcia Jimenez – Olga Jimenez bien présentés mais juste de fond et de race
    • Diego Urdiales :silence, salut au tiers.
    • Cayetano : salut au tiers, silence
    • Paco Ureña : deux avis et salut au tiers, un avis et salut au centre
  • douze piques
  • Le soleil est de retour
Toro a toro

Le premier s’endort sous le fer à la première pique et pousse à la seconde. Diego Urdiales brinde à Emilio de Justo. Début de faena, le toro est noble mais manque de race. Il n’humilie pas. Dès la seconde série, il regarde vers les tablas.  Deux naturelles de bonne facture de Urdiales puis le toro va à menos. Suelto il va dans les planches. Urdiales fait ce qu’il peut, le fait bien mais il n’y a pas grand-chose à faire. Quasi entière prudente, descabello, silence pour le torero et quelques sifflets pour le toro.

Le second est juste de forces. Il prend deux picotazos pour la forme. Cayetano, brillant à la cape, commence sa faena dans les planches et vers le haut. A gauche, le toro tombe si le torero baisse la main. Idem à droite. Avec sérénité, le torero enchaine des séries à mi-hauteur. Très vite le bicho va à menos et proteste. Quelques bons gestes mais pas beaucoup d’engagement et d’émotion. Entière contraire très rapide d’effet, salut au tiers.

Le troisième pousse à la première rencontre et s’effondre à la seconde au contact du fer. Les banderilles ont le même effet. Brindis à de Justo, Paco Ureña toréé à mi-hauteur.  La charge du toro est courte. Ureña baisse la main, le Garcia Jimenez fléchit. La corne gauche est meilleure que la droite. Le torero de Lorca s’applique mais le toro manque de race et l’accroche, après l’avoir averti, sur un pecho. Dernière série rageuse, avant des naturelles de face, les meilleures de la faena, l’avis sonne. Entière portée avec sincérité, Le toro tarde à tomber (second avis). salut au tiers

Le quatrième se défend sous le fer. Bon quite de Diego Urdiales sous les yeux de Curro Romero, le torero brinde au public. Le bicho se défend dans la muleta lors des premières séries. Urdiales pèse sur le bicho et canalise sa charge. Trois bonnes séries à gauche, l’ensemble est intéressant mais manque de transmission. Le toro, qui n’a jamais été vraiment clair, va à menos, avertit le torero. Urdiales fait durer et se fait avertir une nouvelle fois. Entière hémorragique, salut au tiers.

Le cinquième prend deux piques sans pousser et en sortant seul. Ce toro est lui aussi juste de forces. Il permet sur la corne droite. Cayetano en profite, sans se croiser et en restant sur le bout de la muleta.  De même à gauche, le toro est plus réservé sur cette corne. Retour aux derechazos, mais le bicho va à menos et vers les planches.  Final dans les tablas, quelques sifflets. Entière basse, silence, quelques sifflets à l’arrastre.

Le sixième, en manso, se défend sous le fer. Juste de forces, il est protesté. Paco Ureña prend le dessus sur l’animal et enchaîne de bonnes séries à droite. Les premières notes de musique de la tarde résonnent. Beaucoup de sincérité et plus de classe chez le torero que chez le toro, le torero prend la main gauche. Le Garcia Jimenez est soso et il faut toute l’application du torero pour donner de l’émotion à la faena. « Naturelles » de la main droite, le toro commence à regarder les planches. Entière efficace , pétition et salut au centre.

Thierry Reboul (corrida vue sur Toros TV).

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