Séville, à l’impossible
Séville, à l’impossible..
Dernier jour de beau temps sur Séville. Les Garcigrande ont eu du mal à se compter 6 pour la corrida du soir (3 n’ont pas passé le « cut » vétérinaire, 1 pour manque de poids et 2 pour manque de trapio) ce qui ne présage rien de forcément très bon. Cartel de vedettes de la temporada avec le leader de l’escalafon Talavante, Luque et Borja Jimenez. Toujours autant de français dans les travées.
Résumé
Toreros sans toros…Justo Hernandez a vraiment perdu sa baguette magique d’éleveur. Le lot du jour de Garcigrande a pesé sur cette corrida. Talavante sans options est passé inaperçu, Luque a coupé une petite oreille aprés une démonstration technique pour faire passer un toro de piètre qualité, le descabello lui empêche de couper un pavillon à son premier adversaire. Borja Jimenez a cru avec le 3ème avoir tiré le bon numéro mais au fur et à mesure que la Gracigrande déclinait, les espoirs de succès s’envolaient. L’épéé fuminante a déclenché une pétition que le président n’a pas voulu voir. Quant au dernier de l’envoi, on comprit vite que la messe était dite.. A l’impossible nul n’est tenu!
Les toros
Que dire de cet envoi de Garcigrande. En étant généreux , on sauvera une relative noblesse du deuxième et puis ..rideau. Le toro brave n’était pas invité en ce samedi à Séville, pas plus que celui de troisième tiers.
La corrida toro par toro
1 Caza-Genios – 517kg
Discutable de présentation pour une arène de cette catégorie. Abanto de sortie, il est court de charge dans la capote de Talavante. Il s’endort sous la 1ere pique et subit à peine un refilon comme seconde. Noble et sans gaz le Garcigrande prend les passes comme un festayre boit des coups mais à pas comptés et sans aucune alegria…l’ennui remplit Séville d’autant que Talavante insiste et on se demande bien pourquoi…silence.
2 Briozo – 515kg
Se jette dans la cape de Daniel Luque qui au fil des passes lui apprend les bonnes manières. Bravito mais manquant de poder, le toro s’élance promptement sur le lancier mais sans véritablement pousser. Borja Jimenez par chicuelinas au quite déclenche les premières ovations. La noblesse de l’animal est franche. Luque tout en douceur en profite sur le piton droit, corne sur laquelle le toro humilie. C’est moins vrai à gauche..Le toro manque un peu de chispa pour donner plus de dimension à la faena. Même ici les Luquesinas terminales font leur effet. L’entière n’est pas concluante et nécessite l’usage du descabello (x2). Saluts.
3 Arrocero – 509kg
Le Garcigrande ne se livre pas dans les plis de la cape de Borja Jiménez. Le toro s’agite beaucoup sous le peto mais sans aucun poder. Démarrage par cambiadas suivis de trois naturelles qui déclenchent olés et musique. Le toro répond aux cites mais charge en donnant des coups de tête parasites. Arrocero va « a menos » et la faena également. Entière fulminante. Pétition, le président (à raison rapport à la faena) reste stoïque sous la bronca. Vuelta.
4 Borracho – 529kg
Le 1er tiers est sans émotion. Le toro n’est pas d’une franchise absolue à gauche avec quelques extraños. A droite, il ne baisse pas la tête. Le public se lasse assez vite devant si peu de caste et de l’insistance de Talavante. Epée affreuse pour en finir..Silence.
5 Olvidado – 520kg
Très peu interessé par les choses de l’arène, le Garcigrande a du mal à être capté par le capote de Daniel Luque. Problème de vue ou couardise? Rien de ce qui se passe au près ne capte vraiment son attention. Les essais muleterils du Gerenense finissent par trouver écho sur la gauche. Le torero fait le travail pour deux, tant le mot caste est inconnu du dictionnaire de cet Olvidado. Une leçon un peu longue de comment tirer du sang des pierres. Epée efficace. Oreille qui tombe alors que le toro est arrastré…les avis se partagent.
6 Siciliano – 521kg
D’un morphotyoe différent de ses congénères, le dernier de l’envoi est assez similaire de comportement de la majorité avec une tendance à la génuflexion multiple. La faena de Borja Jiménez est sans saveur ni odeur..combat où il manque un combattant.
Fiche Technique
- Séville, 2ème corrida de la San Miguel. Toros de Garcigrande pour
- Alejandro Talavante : silence, silence
- Daniel Luque : saluts (avis), oreille
- Borja Jiménez : vuelta, silence
- 12 piques
- Président : Fernando Fernandéz-Figueroa Guerrero
- Saluts de Raul Caricol (2°)
- Plein de « no hay billetes »
- Le temps se couvre, demain la pluie
Philippe – Vu du Tendido 12