Roquefort, non piquée chaude et entretenue
La chaleur était déjà en partie présente ce matin à la monumentale des Pins, pas insupportable mais déjà bien palpable dans le ciel vide de tout nuage, parfois traversé d’un petit vent.
Résumé
Les erales de l’Astarac, tout droit venu du Gers, ont demandé les papiers aux deux novilleros.
Ceux de Alma Serena, eux bien landais, avait aussi du caractère, du piquant, mais aussi une noblesse plus présente et exploitée par les jeunes toreros.
Du côté des novilleros, Israël Guirao domine bien ses opposants et les guide bien tant dans la cape que dans la muleta. Son acharnement à comprendre les erales fait qu’il a fini chaque faena avec une série modelée sur mesure pour son opposant.
Fernando Vanegas a subi un gros accrochage contre les planches qui le fait passer par l’infirmerie. Malgré cela il ne renonce pas à montrer l’étendue de ses capacités dans les 3 tiers et son style dynamique et vibrant.
La novillada vue par l’objectif de Romain Tastet
Fiche technique
- Roquefort– novillada sans picador. Erales de L’ Astarac ( 2ème et 3ème) et Alma Serena ( 1er et 4ème)
- Israël Guirao – oreille , oreille
- Fernando Vanegas – oreille , oreille (avis)
- Soleil et quelques nuages, 28 degré au début de la course, 33 à la fin des 2h de novillada
- Le prix de l’ACOSO est partagé entre les deux Novillero
- Musique: Harmonie des petites landes
Eral à eral
1- Israël Guirao – Alma Serena
Le premier eral a fouler le sable de la monumentale sort vif et s’engouffre bien dans la cape de Guirao qui le capte de deux faroles à genoux avant une série de véronique très pures, et fermes. Fernando venu au quite se fait bousculer et finalement blesser à la jambe gauche alors qu’il rejoint le burladero. Il est évacué vers l’infirmerie. 3 paires de banderilles plus tard, Guirao débute une faena à la technique assez propre, où l’eral s’éteint un peu avant la série finale, bien plus profonde et qui réveille aussi le public. Épée entière et descabello. 1 oreille.
Un petit interlude musical offert par l’harmonie des Petites Landes nous permet d’attendre la sortie d’infirmerie de Fernando Vanegas.
2- Fernando Vanegas Astarac
L’Astarac portant le numéro 47 entre en piste, Fernando Vanegas le canalise vite dans une série de cape variée. Le quite de Israël fait baisser l’eral d’un ton, comme le deuxième tiers, arrêté après deux paires de banderilles. La faena est volontaire, courageuse même, au vu de la blessure de Fernando, qui tire tout ce qu’il peut de la corne droite de son opposant. A gauche c’est très discret. Le vénézuélien ne va pas se ménager quand à l’engagement à la mise à mort et place une épée entière et contraire. 1 oreille
3- Israël Guirao Astarac
Le deuxième Astarac de la journée (n*55) est très développé, et Guirao le capte vite dans son capote. Les banderilleros saluent à la fin du bon deuxième tiers. La faena, principalement droitière, souffre de la tendance de l’Astarc à garder la tête haute et à louvoyer dans la muleta. Israël finit sur une série qui transmet plus et tue d’une entière plate en avant. 1 oreille.
4- Fernando Vanegas Alma Serena
Le deuxième Alma Serena sort du toril, bien vif, prêt à galoper dans les capes. Cape que ni Fernando Vanegas ni Israël au quite ne voudront garder simple, rivalisant de profondeur et d’expression artistique. Les zapopinas du vénézuélien sont tres appréciées par le public, il enchaîne en partageant les banderilles avec ses peones. Sa pose al quiebro et celle al violin sont d’autant plus remarquables que sa blessure le handicape. La faena débutée à genoux se poursuit par un ensemble de séries volontaires, des deux mains,. Il tire beaucoup du potentiel de son opposant noble et piquant. Cela baissera malheureusement d’un ton alors que la faena s’allonge un peu trop, L’eral cherche l’ombre, et Vanegas tue d’une entière transperçante, entend un avis et coupe 1 oreille.
Clarisse V.