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Pampelune, El Rey ressort en triomphe

Pampelune, El Rey ressort en triomphe

En ce 13 juillet, les toros de Victoriano del Rio de belle présentation, bien que de poids disparates furent inégaux de comportements. Le 2, 3 et 5bis furent bien au dessus de leur camarade de camada, le 2ème eut même droit au mouchoir bleu (pâle) pour sa noblesse et une bonne première pique.

Emilio de Justo traversa la tarde, dans un anonymat presque total. Il faut dire que son lot ne fut pas de ceux propices à un quelconque succès. Emile repartit sans image ni oreille dans la besace se contentant de deux silences relatifs vu l’endroit.

Tomas Rufo baroque puis classique au troisième profita des bonnes intentions de celui-ci avant que la condition du Victoriano déclinant, il finit par réduire les distances près des tablas dans une tauromachie faite de cercanias. La conclusion par une estocade entière lui permit de se mettre le public navarrais dans la poche. Le mouchoir tomba de celle du président. Il ne put rien faire à l’ultime qui rapidement déclina. Silence (en chants et musique)

Roca Rey outre le fait qu’il remplisse les arènes (pleine jusqu’aux ceintres ce jour) est une idole en ces lieux. Exit bientôt le pirate dans les coeurs navarrais. le Péruvien est en train de déboulonner la figure du commandeur. Plutôt bien servi par le sort, Roca eut à se défaire du deuxième gratifié d’une vuelta posthume pour des qualités qui n’arrivèrent pas avec autant d’impact aux gradas sol où je me trouvais. Dans cette tauromachie si particulière faite de tremendisme, main basse et passes tantôt jetant le toro au loin, tantôt le toro autour du corps pour des séries en rond liées sans temps mort, il noua rapidement contact avec l’ensemble de l’arène. Le public entièrement acquis à sa cause avait déjà en main le coussin ou le mouchoir pour demander les oreilles après une bonne entière mais du ravaler sa joie après une inopportune série de descabellos.

Après la changement du cinquième pour boiterie, histoire de surchauffer l’atmosphère, le péruvien alla donner une larga à porta gayola. Le début de faena genoux en terre captiva les tendidos. Même les peñas finirent par se retourner pour regarder la faena. C’est fascinant de voir le pouvoir que le jeune homme a sur les tendidos. La faena droitière précédant un arrimon spécialité maison mis à blanc l’arène. L’estocade entière mais tombée libéra deux pavillons que Roca Rey promena dans la liesse générale. « Peru, Peru, Peru » chantait le soleil.

« Con dinero y sin dinero, hago siempre lo que quiero, y mi palabra es la ley » (El Rey)

Fiche Technique
  • Pampelune , avant dernière corrida du cycle, 6 toros de Victoriano del Rio (dont un 5bis) – vuelta posthume pour le 2 ème pour
    • Emilio de Justo silence (avis), silence
    • Andres Roca Rey saluts (avis), 2 oreilles
    • Tomas Rufo oreille, silence
  • 12 piques
  • Lleno de « no hay billetes »
  • Beau temps avec une chaleur supportable

Philippe (vu des Gradas file3, tendido 8)

Nota Bene

Pampelune, feria del toro! Si la feria des toros, c’est présenter des animaux dignes d’un commice agricole, armés larges et hauts sur des carcasses qui font le délice des bouchers de la capitale navarraise, alors pas de souci! Des encierros bondés de mozos qui tentent de tenir le rythme de manades surentraînées, courant à un rythme d’enfer et avalant les 875 mètres du parcours, c’est peut-être ça la feria del toro. Voir au travers d’une vitre en plexiglass, les imposantes statures des animaux aux corrales del gas en fait sûrement partie. Mais il faut bien se le dire, qu’une fois sorti des chiqueros dans les arènes surchauffées, le ramage de tous ces beaux cornus ne tient pas forcément promesse en piste.

D’un autre côté, dans les arènes qui s’en soucie vraiment? Niveau gradins, c’est plutôt la feria du torero ! C’est bien là le paradoxe. Entre chants et ripaille, les peñas se contrebalancent de ce qui se passe en piste. Le soleil orgiaque ne se réveille qu’au moment de l’estocade et gare à celui qui se loupe!! Les autres spectateurs ont surtout les yeux de Chimène pour les porteurs de lumières et finalement assez peu pour les bêtes à cornes. Du spectacle, des passes à genoux, dans le dos, une estocade rapide .. et tout le monde est heureux. Les présidences se font un plaisir de répondre généreusement aux demandes populaires et les triomphes s’enchaînent.

3 réflexions sur “Pampelune, El Rey ressort en triomphe

  • Totalement d’accord avec la partie Nota Bene de cette rubrique. Quelle tristesse que cette féria sur un plan purement taurin ! Même les ganaderias toristas comme Escolar ou Gago se mettent à l’unisson dans la médiocrité. Pour une féria soit disant du toro, combien en avons nous vu depuis le 7 juillet ? Pour moi, aficionado a los toros, la réponse est malheureusement 0.
    Après les catastrophes de Séville et surtout le désastre madrilène, je ne me reconnais plus dans cette tauromachie construite autour de faenas stéréotypées et toutes identiques et faites de « triomphes » purement fictifs et surtout porteur d’un marketing à l’encontre de mes convictions .
    Espérons que Céret saura remettre l’église au centre du village. L’espoir fait vivre, n’est-ce pas ?

    • Jacques Pallas

      Je corrobore totalement votre réflexion,l’avenir de la corrida est en jeu. Bien à vous

  • Jacques Pallas

    Un nota nene plein de réalisme,d’excellente qualité qui relate très bien le déclin de la corrida. Félicitations à son auteur

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