Mont de Marsan: Perera et Cautivo, le duo du jour.

17/07/2025 Tertulias

Résumé

Les Fêtes de la Madeleine battent leur plein. La corrida de Santiago Domecq montoise après celle de Dax en 2024 , était très attendue. Hétérogène de présentation, elle a, à l’exception du quatrième, manqué de cette noblesse piquante qui a fait la réputation de cet élevage.

Miguel Angel Perera n’a pas laissé passer le toro de la course et est sorti en triomphe après avoir coupé deux oreilles au quatrième. Emilio de Justo a eu quelques bons moments. Tristan Barroso, le local de l’étape, a coupé une oreille à son premier toro dans sa ville puis a été en difficulté au dernier.

Les toros

Sans parler de corrida attendue et de public déçu, le lot de Santiago Domecq n’a pas été à la hauteur des espérances des organisateurs montois. Dans un ensemble remanié le matin, certains ont été contestés à leur entrée en piste. Discrets au cheval, ils ont manqué de rythme et de chispa au troisième tiers. Seul le quatrième a correspondu à ce qui est , pour les aficionados, le Santiago Domecq standard. Noble et répétant avec alegria en début de troisième tiers ,il a permis à Perera de faire la meilleure faena de la tarde.

Les toreros

Le premier est faible et devient vite soso. A ces défauts si on ajoute la froideur et la distance de Miguel Angel Perera on obtient une faena tristounette conclue par une épée essentiellement habile. Silence. La faena de Miguel Angel Perera au très bon quatrième est d’un bon niveau. Le torero a su exploiter la noblesse du toro pour lui imposer sa tauromachie. La faena a comporté de bons moments , en particulier les changements de main. Le bémol c’est que très rapidement le torero a occulté la charge longue du toro pour lui imposer sa tauromachie sur un terrain réduit. A la suite de quoi, le toro est allé à menos. L’épée est belle et efficace et le torero de Badajoz coupe deux oreilles.

Le second est protestée à son entrée en piste. Il est noble mais manque de chispa. Emilio de Justo torée sans grande conviction un too qui avait du possible mais pas de transmission avant de mal tuer.Après un bon début, la faena d’ Emilio de Justo au cinquième va à menos parce que le toro se réserve et se défend de plus en plus. On retiendra de la prestation du torero de Caceres les premières séries à droite et à gauche données avec sincérité et un certain relâchement. Salut

Tristan Barroso était très attendu par les nombreux spectateurs qui l’ont vu grandir. Son premier Santiago Domecq est noblote et manque de transmission tout comme la faena malgré l’application et la sincérité du jeune torero. Il coupe une oreille après une bonne épée en place et efficace . Au cinquième, Trsistan s’est appliqué mais sa faena a manqué de fil conducteur et de transmission. Elle est mal conclue à l’épée. Silence

La corrida vue par l’objectif de Philippe Latour

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Fiche Technique

Arènes de Mont de Marsan, seconde corrida des Fêtes de 2025. Toros de Santiago Domecq.
- Miguel Angel Perrera : silence (avis), deux oreilles
- Emilio de Justo : silence (avis), salut (avis)
- Tristan Barroso : oreille, silence (avis)
Salut deEl Fini et Vicente Herrera au quatrième.
Douze piques, cuadra Bonijol
Vuelta au quatrième toro
Président : Denis Labarthe
9/10ème d’arène
Quelques nuages salvateurs ont évité à ce qui sont au soleil une nouvelle insolation.

Toro à toro

Escopetero Miguel Angel Perera

Le premier met la tête dans la cape de Miguel Angel Perera. Mal mis en suerte, il prend une pique trasera sans s’employer. A nouveau mal piqué, il prend un picotazo à la seconde rencontre. Miguel AngeL Perera commence sa faena par des doblones. Le toro en bon Santi est noble et répète . Il est par contre juste de forces. Dès que le torero baisse la main, le toro s’agenouille. Perera travaille à la marge à droite comme à gauche. La faena manque de transmission d’autant plus que le Santiago Domecq se réserve de plus en plus. Le final en réduisant les terrains et par redondos transmet peu. Les luquesinas portent plus sur le public que sur le toro. L’estocade est habile et basse . Un avis sonne avant que le toro ne tombe . Silence et quelques sifflets pour le toro.

Niñero Emilio de Justo

Le second est petit et peu armé et est protesté. Il ne s’emploie pas dans la cape de Emilio de Justo. Il prend deux puyazos, le premier appuyé et le second light, sans pousser. Au second tercio, il est distrait. Début de faena, le Santiago Domecq est noble. Première série à droite, Emilio de ,Justo cite de loin . La musique joue . Le torero avec facilité enchaine les derechazos profitant de la charge noble du toro. Tout cela est bien fait mais manque d’émotion. A gauche, le scénario est le même. Naturelles de la main droite, le torero manque de se faire prendre. Final par naturelles de trois quarts puis Emilio de ,Justo entre à matar et pinche. Il place ensuite une demie, un avis sonne. La mise à mort est longuette. Silence pour le torero et division d’opinions pour le toro.

Recepcionista Tristan Barroso

Le troisième est plus costaud. Il met la tête sans s’employer dnns la cape de Tristan Barroso. Il pousse sur une corne à la première rencontre. Manso, il sort seul de la seconde rencontre. Au second tercio, le toro ne va pas au bout de sa charge. Début de faena par doblones , le toro n’a pas plus de charge. Il de défend dans la muleta du jeune Français. Tristan Barroso s’applique, torée avec sincérité mais la faena manque de transmission. A gauche, le toro ne s’emploie pas et cherche la sortie . Tristan Barroso prolonge inutilement la faena qui finit sur une note brouillonne. L’épée est engagée et quasi en place. Un avis sonne. Le toro tarde à tomber. Le Président sort un mouchoir.

Cautivo Miguel Angel Perera

Le quatrième a presque 6 ans. C’est le plus lourd de l’envoi. Il charge sans grande conviction dans la cape de Miguel Angel Perera. Il pousse en mettant les reins à la première rencontre puis pousse sur une corne à la seconde rencontre. Le quite de Emilio de Justo est ovationné . Miguel Angel Perera répond par chicuelina, tafallera et gaoneras et est lui aussi très applaudi . Salut de El Fini et Vicente Herrera après un bon tercio de banderilles. Brindis au public, Miguel Angel Perera commence sa faena par des cambiadas et derechazos de rodillas. Le toro est noble et répète.

Miguel Angel Perera le cite de loin pour une première série à droite dans laquelle le toro s’emploie avec alegria. A gauche, le toro est aussi bon qu’à droite et le torero exploite, avec efficacité et classe, ses qualités. Trois bonnes naturelles et un changement de main intéressante mais réalisées en racourcissant trop la charge du toro. Luquesinas en douceur, le toro embiste toujours autant. L’épée est portée avec engagement En place, elle est très efficace. Deux oreilles et mouchoir bleu, ce dernier est contesté.

Lomito Emilio de Justo

Le cinquième est lui aussi costaud et a les pointes abimées. Il se défend dans la cape d’ Emilio de Justo. Il met les reins à la première rencontre et sort facilement de la seconde. Tristan Barroso réalise un bon quite. Brindis au public, le torero entame les débats par des derechazos de rodillas. Bonne première série à droite, le toro est noble. Cite à mi-distance la seconde est donnée avec relâchement. A gauche, les premières naturelles sont belles et sincères. Par la suite, le toro se réserve et se défend de plus en plus. La faena perd en intensité malgré l’application du torero. Emilio de Justo conclut par des manoletinas avant de pincher la première entrée à matar. La seconde se solde par une quasi entière en place suffisante. Un avis. Salut

Perdigon Tristan Barroso

L’ultime toro de la tarde n’est pas un premier prix de beauté bovine. Abanto, il finit par mettre la tête dans la cape de Tristan Barroso. Il pousse lors de la premère rencontre sans faire bouger le cheval et le tercio se termine par un picotazo. Tristan Barroso brinde à son public. Début de faena par le haut, le toro est noblote. Il repète quand le torero le cite de près à droite mais lui aussi manque de transmission. Le Santiago Domecq baisse très rapidement de rythme et s’arrête à mi passe à droite comme à gauche. La faena manque d’intensité et paraît longuette. Le toro lui aussi s’ennuie et part aux planches. La première épée est un vilain bajonazo. Un avis sonne. La seconde épée est meilleure. Le toro tombe au premier descabello. Silence

Thierry Reboul