Les brèves du mardi 2 décembre

Les brèves du mardi 2 décembre

Samuel Navalon a un apoderado

Samuel Navalón et Manuel Amador feront route ensemble la saison prochaine. Le torero d’Ayora et l’empresario sont parvenus à un accord d’apoderamiento. Manuel Amador est le gestionnaire des arènes d’Albacete.

Mercato-Accord

Changement dans la cuadrilla de Daniel Luque. Antonio Manuel Punta prend la place de Raul Caricol parti à la fin de la temporada.

Manzanares récompensé

Le jury de la Concha de Oro a choisi José María Manzanares comme lauréat du trophée pour “la faena la plus complète de la Semana Grande de San Sebastián 2025”, après la prestation que l’Alicantin a signée à Illumbe face au cinquième toro de l’après-midi du 16 août, de l’élevage de Zalduendo

Jules

A l’instar de jeunes français qui ont intégré des écoles taurines espagnoles (Remy Ascencio, Mathias Sauvaire, Hugo Tarbelli..), Jules Dujols qui débutera en non piquée en 2026 a décidé de franchir le pas. S’il reste rattaché à l’école Adour Aficion de Richard Milian, il va également rejoindre l’Andalousie pour rentrer à l’école taurine de Sanlucar de Barrameda.

Callejon, le podcast

Le podcast de l’émission taurine d’ICI Gascogne animée par Pierre Albert Blain, Callejon. On peut en écouter la version courte tous les samedi matin en fin de matinée.

Diego, Diego, Diego…

Il est des jours qui commencent sous la pluie et la fraîcheur. Ils incitent à rester chez soi au coin du feu si tant est qu’une cheminée trône dans le salon. Il est de ces mêmes jours qui se terminent les pieds dans la boue. Le ciel qui laisse les nuages passer sans se transpercer et le petit froid vif n’enlèvent pas le sourire aux lèvres.

Diego Urdiales, 50 ans, 26 ans d’alternative venu de sa Rioja voisine passait par Lodosa pour s’entraîner face au bétail de José Antonio Baigorri. L’endroit est plus fréquenté par des toreros en devenir ou qui essaient de se faire une place au soleil que par des toreros confirmés qui ont connu le succès. Bien qu’avec Diego Urdiales on ne sait dans quelle catégorie le classer. Sa carrière connaît des hauts et des bas. 2025 fut un bas en terme de contats. Ce fut par contre un haut artistique avec un triomphe retentissant au mois d’août à Bilbao. Il y donna une de ses plus grandes, sinon la plus grande faena de sa carrière.

Chanceux

En tout cas, le bouche à oreille ayant fonctionné, la place dans le palco de la placita de tienta était denrée rare. La piste boueuse et piègeuse ne laissait rien augurer de bon. Quelques glissades vinrent ici ou là rappeler que dans l’action l’équilibre peut-être précaire. Alors que le froid tombait au fil des minutes, ce fut surtout par le spectacle que nous fûmes saisis. Je n’insiterai pas une fois encore (on va finir par croire que l’on nous glisse un billet…) sur la qualité des deux vaches qui furent toréées par l’artiste d’Arnedo (et pourtant on pourrait en dire bien des choses). Nous fûmes chanceux d’assiter à deux démonstrations de toreo.

Poignet de soie, main de velours, technique de haut vol composèrent le cocktail d’un délicieux nectar. Comme un grand vin que l’on prend soin de déguster en ne perdant aucun arôme, attendant la prochaine gorgée avec délectation et l’impatience du plaisir à venir.

Libre dans sa tête

La première future reproductrice (cela ne fait aucun doute) rencontra un Diego « a gusto ». Il déroula une longue faena aux notes suaves et douces. Une musique sans tambours ni trompettes, une mélodie entêtante.

Sa seconde partenaire (en tout c’est ce qu’il en fit) avait une tendance à se dire que du côté droit, le plus court chemin pour charger était celui de l’intérieur. En deux tandas, le maestro lui apprit les très bonnes manières. Avec une main à mi-hauteur, il sut laisser traîner au sol suffisamment d’étoffe pour donner envie à la bête de charger muffle en bas. Ce fut un récital. Diego sûrement libre dans sa tête oublia un instant qu’il était venu s’entraîner devant un public. Intériorisé, toréant pour lui, en harmonie avec les élements. C’est extatique qu’il finit sa prestation sous l’ovation des aficionados présents qui oublièrent l’espace d’un instant que le silence est roi lors d’un tentadero.

Nuit tombée, l’heure du retour pouvait sonner. Il y a des jours où les kilomètres et les trajets paraissent bien plus courts que ce que Waze veut bien nous raconter.

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