Les brèves du mardi 19 août
Les brèves du mardi 19 août
Malaga
- Málaga. Toros de Torrealta. Diego Urdiales vuelta, saluts Fortes saluts, oreille Pablo Aguado saluts, silence – Nous y étions, on vous en fera un compte-rendu

Bilbao
- Bilbao. Novillos de La Purísima. Sergio Sánchez saluts (avis), silence Javier Zulueta oreille (avis), saluts Martín Morilla saluts ( 2 avis), silence
Voir le reportage photos de Philippe Gil Mir
Venir à Maubourguet, un acte militant pour soutenir le plus petit département taurin de France.
Après une année d’interruption , Maubourguet toros reprend l’organisation, dans le cadre des fêtes locales, d’une novillada non piquée. Tertulias a rencontré Pascal Bounneau-Lavedan, le président du club organisateur, pour échanger sur ce festejo et les difficultés rencontrées par la tauromachie dans les Hautes Pyrénées.
Tertulias : « Quel bilan fais-tu sur ces dix dernières années de non piquées à Maubourguet ? »
Pascal Bounneau-Lavedan : « Au plan taurin, nous avons eu une décade intéressante. Je me souviens des lots de Coquillas de Sanchez Arjona et Sanchez Fabrès. Dans l’histoire taurine de Maubourguet, c’est ce qu’il y a eu de mieux en termes d’émotion et de qualité de bétail. Il y a eu aussi deux grands lots d’Alma Serena. Il y a eu du moins bien. J’avais tenté un coup avec la ganaderia Huertas. Nous nous sommes loupés et avons été très déçus par la présentation des animaux et leur manque de forces. Pour ce qui est des toreros, il y a eu récemment les deux aragonais Aaron Palacio et Cristiano Torrès.
Nous avons du mal, nous les petites arènes, à avoir de la visibilité. Nous n’avons pas la possibilité de construire un modèle économique pérenne. C’est compliqué parce que les coûts augmentent dont, entre autre, les équipes médicales. »
Tertulias : « Qu’est -ce qui vous a conduit à faire une pause d’un an? »
Pascal Bounneau-Lavedan : «Clairement c’est un problème financier. Ce n’était plus possible. Notre situation était devenue trop fragile. Nous avons assaini l’an dernier en montant une capea et quelques actions qui nous ont permis de retrouver un peu de trésorerie mais l’équilibre est toujours instable. J’ai vraiment envie de dire aux gens que s’ils veulent faire un acte militant, il faut venir aider Maubourguet. Avec Castelnau Rivière Basse, nous sommes les deux seules arènes des Hautes Pyrénées à donner de la tauromachie espagnole. L’an dernier, nous avons été absents, cette année c’est Castelnau qui n’a rien organisé. C’est difficile pour le plus petit département taurin français. Ce n’est pas qu’un problème lié à la tauromachie. Le 65, en particulier notre vallée de l’Adour, est en difficulté économique. Le département se paupérise et cela se ressent dans toutes les activités économiques et culturelles. »
Tertulias : « Quelles sont les aides que vous recevez ? »
Pascal Bounneau-Lavedan : « La mairie nous aide sur les plans logistique et financier. Jean Nadal nous a beaucoup accompagné. Il vient de passer la main à sa première adjointe Sylvie Dubertrand qui est elle aussi aficionada. Nous avons des sponsors mais ce n’est pas simple de trouver des partenaires. Pour la taquilla il nous faudrait au moins 300 spectateurs. Nous sommes une petite équipe, nous nous essouflons. Si quelques jeunes voulaient nous rejoindre nous les accueillerons volontiers. Je leur donnerai avec plaisir les clés du camion. En tant que Maubourguettois et taurin, je me battrai jusqu’au bout pour que la tauromachie espagnole continue chez nous. Nous voulons sauver un département taurin même si nous sommes loin de tout et de tous . »
Tertulias : « Qu’est-ce qui vous a poussé à reprendre ? »
Pascal Bounneau-Lavedan : « Nous aimons la tauromachie et avons un rôle à jouer nous les petites arènes en non piquée. Nous avons notre place pour aider les jeunes toreros et les éleveurs français. »
Tertulias : « Qu’avez-vous modifié dans votre organisation ? »
Pascal Bounneau-Lavedan : « La trame est identique à ce que nous avons pu faire dans le passé. Il y aura une capéa le matin avec bétail de Dussau. Il y a un repas à midi avec une paella. La novillada aura lieu à 18h30. Nous sommes passés au dimanche parce que le samedi, il y avait à Maubourguet, un match de rugby. Nous passons de six à quatre novillos pour des raisons économiques mais aussi par le choix de notre élevage. Ce sera la présentation d’une nouvelle ganaderia « La Rosa » qui a une toute petite camada. Nous sommes partis sur le montage d’un mano à mano avec deux novilleros . »
Tertulias : « Que dire de cette nouvelle ganaderia ? »
Pascal Bounneau-Lavedan : « Nous avons le goût à Maubourguet toros de sortir de ce qui se fait dans les autres arènes. C’est du Murube descendant du fer de l’épouse d’Antonio Ordoñez et qui a transité par la famille Fano. La ganadera est jeune. Toutes les planètes s’alignaient pour faire un truc. Le sobrero sera un eral d’Alain Bonijol. C’est original. Le travail de sélection a été des plus sérieux. Il y a forcément un risque mais c’est ce qui fait l’intérêt de venir à Maubourguet. Les novillos, qui feront trois ans à partir du 15 septembre, sont sérieux de présentation. »
Tertulias : « Quels sont les novilleros qui feront le paseo ? »
Pascal Bounneau-Lavedan : « Il y aura Fernando Vanegas. Il est aujourd’hui connu dans le Sud-ouest. C’est un torero qui me plait beaucoup car il s’engage et ne triche pas. Comme tous les Sud-américains, il a une tauromachie allègre et fleurie qui devrait plaire à notre public. Il sera accompagné par Arias Samper. C’est un Equatorien. C’est un novillero solide. Il est à l’Ecole de Tolède. Lui aussi banderille. Le sobresaliente sera Joaquin Manzur .»
Tertulias : « Quelle est votre politique tarifaire ? »
Pascal Bounneau-Lavedan : « Nous sommes passés à quatre erales donc nous avons baissé le tarif à 15 euros. La capéa est à 5 euros et le repas pour lequel il faut réserver (06 30 45 17 63 ou 06 49 30 09 11) est à aussi à 15 euros. Nous avons essayé de faire quelque chose d’attractif. »
Merci Pascal et suerte à toute l’équipe de Maubourguet toros.
Le miracle Colombo
Jesús Enrique Colombo fait son retour à Bilbao, ce mardi 19 août face aux Dolores Aguirre. Il revient après seulement vingt jours d’arrêt en raison de la blessure subie à Saint-Vincent-de-Tyrosse le 27 juillet dernier. Le matador vénézuélien a subi une double fracture du cubitus et du radius gauche. Sa récupération a été fulgurante. Il a suivi d’intenses séances de kinésithérapie et de préparation physique, pensées pour des sportifs de haut niveau. « Bilbao, c’est bien plus qu’une seule tarde. J’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour être prêt et je vais y arriver. C’est une arène dans laquelle je peux commencer à écrire une histoire, et je ne me suis jamais résigné à perdre cette opportunité » a t’il déclaré.

Paseo particulier à Bilbao
Les novilleros Sergio Sánchez, Javier Zulueta et Martín Morilla ont effectué un paseo particulier avant le festejo qui a ouvert les Corridas Generales de Bilbao. Ils ont remonté la ville vers Vista Alegre depuis l’hôtel Ercilla, accompagnés des jeunes aficionados taurins de Bilbao. Les méchantes langues disent qu’ils ont croisé bien plus de monde ainsi, que dans les gradins de l’arène qui ont une nouvelle fois sonné bien creux.

Roca Rey soutient la jeunesse taurine andalouse
Andrés Roca Rey, réaffirme son engagement auprès de la jeunesse avec un don de plus de 30.000 euros destiné aux Écoles Taurines d’Andalousie.
Avec cette initiative, le torero péruvien démontre que son lien avec les jeunes va bien au-delà des gradins. Son objectif est clair : contribuer directement à l’avenir de la tauromachie en soutenant les novilleros qui se forment actuellement dans les écoles andalouses – regroupées au sein de l’A.A.E.T. “Pedro Romero” – et qui seront demain les garants de la transmission de l’art taurin à de nouveaux publics.

Dernier retour vidéo sur la feria de Dax
Images Olivier Péant – TVPI