Les brèves du jeudi 13 novembre
Les brèves du jeudi 13 novembre
Toros à la télé, on est jamais aussi bien servi que par soit même
Rafael García Garrido, président de l’Association nationale des organisateurs de spectacles taurins (ANOET) et empresario des arènes de Madrid et Valence, envisage le lancement d’une plateforme de télévision taurine pour diffuser les corridas en direct. C’est ce qu’il a déclaré ce mardi dans l’émission radio La Montera au sud de la vague régionale de Murcie.
« Moi, d’un point de vue entrepreneurial, j’y ai pensé, j’y pense et je travaille dessus – la création d’une plateforme taurine télévisuelle –, une chose est de le concevoir et une autre de réussir à le réaliser. Mais c’est une bonne idée. En tant que secteur, au sein des leviers d’ANOET, ce sujet sera discuté très clairement », a-t-il précisé.
Pour Garrido et l’Anoet, la question de la télévision est essentielle. «Nous élaborons la stratégie à suivre. Plus il y aura de chaînes intéressées, mieux ce sera. Il y avait beaucoup de crainte à ce que les corridas soient diffusées en clair, de peur que cela nuise à la billetterie, mais à Madrid, il a été démontré que la Feria de San Isidro a été l’une des plus médiatisées et avec le plus de fréquentation ces dernières années. Cette peur, nous l’avons perdue. Espérons que nous pourrons diffuser le plus possible, ce sera parfait. »
Interrogé sur la possibilité d’une nouvelle diffusion télévisée lors de la prochaine Feria de San Isidro, il a déclaré : « Nous sommes en discussions pour retransmettre à nouveau San Isidro ; ce sera une édition largement diffusée. En clair ? Je l’espère, cela me ferait très plaisir. »

Morante rompt son silence dans Le New York Time
C’est dans le New York Times que l’artiste de La Puebla s’est épanché. Morante a déclaré qu’après sa décision d’arrêter, il n’avait aucun autre intérêt, « rien du tout ». Et à propos de la grande question — celle de savoir s’il reviendra un jour dans les arènes —, il a redonné de l’espoir aux morantistes en deuil depuis l’après-midi du 12 octobre dernier : « Ne parlons pas d’une retraite complète. C’est une pause », a-t-il précisé.
C’est l’essentiel de ce rportage qui n’apprend pas grand chose sur le torero, mais comme on ne voudrait pas vous frustrer, voici un extrait de ce reportage dans le célèbre magasine.
Le 12 octobre, Morante s’est assuré que toute l’attention soit tournée vers lui. Il a dit avoir passé un pacte avec Dieu : s’il triomphait à Madrid, il prendrait sa retraite. « Cela s’ajoutait aussi à ma dépression, à mes problèmes mentaux. À la souffrance. Ce n’était donc pas une situation de joie », a-t-il expliqué.
« Mais bien de satisfaction. Celle d’avoir accompli un rêve. »
un retour?
Et comme dans un rêve, des milliers de jeunes aficionados ont envahi la piste et l’ont porté en triomphe par la célèbre Puerta Grande, même si, selon ses mots, il a trouvé « très angoissant » que certains lui arrachent des morceaux de son habit de lumières. Ainsi la soirée s’est achevée sur le balcon d’un célèbre hôtel madrilène, lançant des baisers à la foule vêtu d’une robe de chambre en soie rayée qu’il avait glissée dans sa valise, a-t-il précisé,« au cas où il triompherait et se retirerait avec style. »
Le problème, expliqua-t-il, c’est qu’il n’a aucun autre intérêt.« Rien », dit-il. « Rien du tout. » Contrairement aux ragots du milieu taurin, il affirme que lui et son épouse sont toujours ensemble, tout en ajoutant, avec un haussement d’épaules : « Je ne sais pas jusqu’à quand. »
Un fermier du coin, qui avait laissé un couple de faisans dorés à la Finca Pou s’est mis à pleurer lorsque Morante lui a dédicacé l’un des capotes empilés dans la cuisine. « Et qu’est-ce que j’allais bien faire avec eux ? ».
une pause
Lorsque Jorge Marqués lui apprit que les organisateurs songeaient déjà à sa réapparition.« Je l’ai rêvé », confia Morante.« Ne parlons pas d’une retraite complète. C’est une pause. »

Pedro Sánchez, anti-taurin
Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, relance son offensive contre la tauromachie. Ce coup d’éclat a eu lieu au Congrès des députés où le chef de l’exécutif a affirmé avec force : « Fini d’utiliser l’argent destiné à la santé pour des cadeaux fiscaux et des aides pour les corridas ». Sánchez a utilisé la tauromachie dans son action contre les communautés autonomes que gouvernent le Parti Polular. En effet, le secteur ne bénéficie d’aucune subvention directe au niveau national.
La réalité est que la tauromachie ne bénéficie au niveau central que de 65 000 euros dans le budget de l’État, dont 30 000 euros correspondaient au Prix National de Tauromachie que le ministre actuel de la Culture, Ernest Urtasun, a décidé de supprimer unilatéralement en janvier dernier.
La position ambiguë et électoraliste que le PSOE entretient à l’égard de la tauromachie. Il convient de rappeler que ce mardi, c’est le groupe socialiste lui-même qui avait refusé au Congrès de soutenir la candidature de la tauromachie au patrimoine culturel immatériel de l’humanité auprès de l’UNESCO, initiative pourtant portée par le PP.

Conférence à Céret
Au siège de l’ADAC à Céret, samedi 15 novembre à 10h30. Tertulia autour du sujet « Discussion autour de la la lidia d’un toro »

Toros en kiosque
Le nouveau numéro de Toro paraît le 14 novembre. Une interview de David de Miranda, un historique de la tauromachie au pays basque et de l’actualité sont au programme.

