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Hagetmau, non piquée: Andoni Verdejo triomphe

L’an dernier, les erales d’Alma Serena avaient mené la vie dure aux novilleros lors de la non piquée des Fêtes d’Hagetmau. Le lot, proposé par Philippe Bats, cette année était moins compliqué mais a manqué de fond avec une tendance pour les quatre premiers a vouloir prendre querencia aux planches. Le dernier a eu plus de noblesse et de fixité.

Chaque novillero a toréé puis tué un premier eral. El Quitos a été éliminé au premier tour. Rafael Ponce de Leon et Andoni Verdejo ont eu un deuxième eral.

César Fernandez « El Quitos » a touché le plus compliqué. Très violent et querencioso, son eral l’a pris deux fois spectaculairement et ne lui a pas permis de s’exprimer muleta en main.

Rafael Ponce de Leon est un très bon capeador. Ses réceptions et ses quites ont été les meilleurs de la tarde. A la muleta, le nîmois a tendance a confondre vitesse et précipitation. Plus posé face à son second novillo, il a instrumenté des séries avec aguante et une certaine élégance. Le pensionnaire du Centre Français de Tauromachie est en très net progrès mais il a encore quelques détails à régler en ce qui concerne l’usage des armes tauricides.

Andoni Verdejo a été le triomphateur de la tarde. Il a coupé deux oreilles à son premier eral après une faena dont on retiendra quelques bonnes naturelles. Sa deuxième prestation, face à un novillo avec plus de fixité, a été un ton au-dessus de la première. On en retiendra un bonne série de naturelles où on a retrouvé le sens artistique du jeune aturin.  Andoni Verdejo, qui gagnerait probablement à être un tout petit peu plus extraverti,  a mieux tué que lors de ces dernières sorties. Il a coupé trois oreilles et est sorti à hombros des arènes d’Hagetmau.

Fiche technique
  • Arènes d’Hagetmau, novillada non piquée des Fêtes 2023, cinq erales d’Alma Serena pour
    • Rafael Ponce de Leon: salut, oreille
    • Cesar Fernandez « El Quitos »: salut
    • Andoni Verdejo: deux oreilles
  • Président: Philippe Darraillan
  • Le prix des organisateurs du Sud-ouest a été partagé entre Rafael Ponce de Leon et Andoni Verdejo
  • Public: un quart d’arène
  • Météo: lourd chaleur annonciatrice d’orages qui ne sont jamais arrivés
Le reportage photographique de Matthieu Saubion :
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Toro à toro:
Eral N°54 Rafael Ponce de Leon

Le premier eral sort abanto. Rafael Ponce de Leon parvient à le fixer au centre. Échange de quites, le nîmois est un excellent capeador.  Il pose une bonne première paire de banderilles. Début de faena de rodillas,  puis par le haut,  le toro répète avec un peu de violence. Le torero s’applique en particulier à gauche. Il cite par la suite de près l’Alma Serena qui, juste de moral, part aux planches. Le novillero tente de changer de terrain. Mais le bicho est de plus en plus violent et suelto et la faena va à menos.   Un pinchazo,  une demie et plusieurs descabellos sont nécessaires pour tuer le novillo qui tarde à tomber. Salut

Eral N°24 El Quitos

Le second est bien présenté. Il s’arrête dans la cape d’El Quitos. Échange de quites,  El Quitos se fait bousculer spectaculairement mais sans mal. Le novillo est suelto. Il est bien banderillé par El Santo et El Chino. Début de faena par doblones., Le toro est manso et se retourne vite. Le torero tire quelques naturelles. Le bicho, très violent,n ’humilie pas.  Le novillero est accroché à nouveau. Décomposé et manso, l’eral, qui fuit ou cherche l’homme selon son humeur, ne permettait pas à un novillero de s’exprimer. L’épée , portée à la va-vite, est basse mais efficace. Salut

Era l N° 6 Andoni Verdejo

Le troisième, costaud mais gachito,  est juste de forces. Rafael Ponce de Leon fait un bon quite. Le début de faena, par doblones est élégant . Andoni Verdejo pèse sur le toro à droite et tire une bonne série sur ce piton. La série suivante est plus brouillonne. A gauche c’est mieux même si le toro cherche à partir. Les naturelles, qui suivent, main plus basse porte plus sur l’eral et sont plus élégantes.  Le final, alternance de passes sur les deux pitones, concluent bien la prestation du jeune aturin. Le novillero s’engage et tue d’une bonne entière. Deux oreilles

Après délibération du jury, Rafael Ponce de Leon et Andoni Verdejo sont qualifiés pour la finale et tueront chacun un eral supplémentaire.

Eral N° 10 Rafael Ponce de Leon

Le premier eral de la finale est reçu de rodillas par Rafael Ponce de Leon et amené avec élégance au centre du ruedo. Le novillo est court de charge. Le nîmois commence sa faena par le haut. Le novillero aguante un toro violent qu’il finit par dominer sur le piton droit. A gauche le bicho cherche à partir. Le torero le reprend à droite pour une bonne série avant d’enchaîner sur de bonnes naturelles. Beaucoup d’aguante pour un final par luquesinas compliqué car le toro est de plus en plus suelto. Deux entrées à matar pour une demie et une entière basses, le novillo tombe rapidement. Une oreille

Eral N° 47 Andoni Verdejo

Le dernier est le plus sérieux de présentation du lot. Andoni Verdejo l’amène au centre par véroniques un genou à terre.  Beaucoup d’élégance dans les doblones,  le toro est noble. Une bonne série à droite déclenche la musique. A gauche, le torero, se relâche,  baisse la main et le toro humilie. Un bon pecho termine une intéressante série de naturelles. Après une bonne série à droite, le toro va à menos, la faena aussi. Andoni tue d’une entière contraire. La faena a été intéressante, bien construite, mais manque un poil de transmission. Le toro tarde à tomber et bouscule le novillero qui tentait de le descabeller. Oreille

Thierry Reboul

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