Garlin , Polo Saiz une découverte, Cid de Maria un triomphe
Garlin , Polo Saiz une découverte, Cid de Maria un triomphe
Le résumé
Dommage qu’il n’y ait pas eu plus de monde sur les gradins des arènes garlinoises pour le retour de la novillada des Fêtes. Pour leur début en piquée en France, les novillos de la Famille Polo Saiz ont été remarqués pour leur présentation. Au moral, le second a été un très bon utrero, les autres étaient plus des mansos, avec un vrai fond de caste pour certains. A aucun moment, ils n’ont eu des signes de faiblesse. Ils n’ont jamais été des collaborateurs naifs et de ce fait la corrida a été entretenue du début à la fin. Dommage que tous les tercios de piques aient eté bâclés.
Bruno Aloi a montré face au difficile quatrième qu’il avait du courage et un certain bagage technique.
Cid de Maria, qui a touché le meilleur lot, est sorti à hombros après deux faenas qui ont connecté avec le public et qu’il a bien conclues à l’épée.
El Mene, avec le lot qui transmettait le moins, a eu quelques gestes en particulier au troisième.
Les novillos
A l’exception du sixième plus léger, la présentation (armures et trapio) des novillos de la Famille Polo Saiz a été remarquable. Au cheval, il est difficile de les juger car la plupart n’ont été piqués qu’une fois. Souvent carioqués, les puyazos étaient du genre trois en un d’autant plus que les novillos mettaient les reins au contact du peto.
C’est regrettable surtout quand on sait avec quellle envie et tranco, les toros d’encaste Marquis de Domecq chargent la cavalerie. Au troisième tiers, leur comportement a été varié allant de l’excellent second au querecioso quatrième aet u violent cinquième. Ils avaient presque tous un fond de caste, ce qui les différenciaient c’est le degré de mansedumbre associé. Quoi qu’il en soit, ils ont contribué par leurs qualités et leurs défauts à ce que la course soit entretenue.
Les novilleros
Bruno Aloi a reçu le premier avec efficacité. Après un bon début de faena, et malgré les efforts du torero la faena va à menos, le toro s’éteignant rapidement. Salut après une épée contraire. Le quatrième est distrait, tardo, court de charge et querencioso. Bruno Aloi fait une démonstration de technique et de courage en lui arrachant des muletazos plus que méritoires dans les tablas avant de bien tuer. Palmas
Le second novillo est très encasté. Après avoir pris avec bravoure un unique puyazo, il est noble et répète à la muleta. Cid de Maria s’applique mais reste en dessous du potentiel de son opposant. Il alterne quelques bons muletazos avec d’autres plus brouillons. Oreille Le cinquième est compliqué, violent il se retourne vite et parfois il met la tête. Cid de Maria s’applique mais il n’arrive pas à résoudre le problème posé. Il tue bien et vite et coupe une oreille.
Le troisième subit une grosse pique carioquée. A la muleta il est très irrégulier alternant engagement et réserve. El Mene profite des bons moments pour lier des derechazos puis naturelles templées mais le toro en limite la transmission. Mise à ’mort trois temps, silence; Le sixième est tardo et manque de race. Par moments il s’enploie, à d’autres il se réserve et ne passe pas. Difficile pour El Mene de construire une faena structurée avec un tel matériel. Silence
La novillada vue par l’objectif de Romain Tastet :
Fiche technique
- Arènes de Garlin, novillada des Fêtes 2025. Novillos de Familia Polo Saiz.
- Bruno Aloi : salut, palmas
- Cid de Maria : oreille (avis), oreille
- El Mene : silence, silence
- Huit piques,une chute cuadra Bonijol
- Vuelta au second novillo.
- Président : Florian Durou
- 1/3 d’arène
- Le ciel de Garlin était beau.
Novillo à novillo
Submarinista Bruno Aloi
Le premier met bien la tête dans le capote de Bruno Aloi dont les véroniques sont applaudies. Le novillo pousse à la première rencontre. Il tarde à partir pour la seconde puis s’emploie au contact du fer. Cid de Maria fait un quite par tafalleras. Après un brindis au public, Bruno Aloi commence sa faena par des derechazos et pechos de rodillas. Le novillo est tardo et à tendance à s’échapper. Le torero le met au centre du ruedo. Il enchaîne sur une bonne série à droite. A gauche malgré l’application le toro s’éteint petit à petit. Il est impossible de lui arracher d’autres muletazos. L’épée est entière mais contraire. Elle est suffisante. Salut
Oregano Cid de Maria
Applaudi à son entrée en piste. le second ne s’emploie pas dans la cape de Cid de Maria. Sans mise en suerte, il prend un bon et unique puyazo en mettant les reins. Le novillero fait un quite puis demande et obtient le changement. Début de faena par farol puis derechazos de rodillas au centre, le toro est noble et répète. Les premiers derechazos sont sur le voyage. A gauche le toro deborde le novillero qui finit par trouver le sitio pour une bonne série. Le Polo Saiz est très encasté, le torero s’applique, instrumente de bons muletazos mais reste en dessous du potentiel de l’animal. Première entrée à matar, le pinchazo est hondo et tombé. Seconde tentative, l’épée est entière et dans le rincon d’Ordoñez. Un avis sonne. Oreille et vuelta au novillo piqué’une seule fois.
Respingo El Mene
Le troisième s’emploie dans la cape de El Mene. Sans mise en suerte, il prend une grosse pique carioquée en poussant sur une corne. Brindis au public, El Mene débute par des doblones classiques, le toro est noble. Après une bonne série à droite, il devient parado. Le novillero prend la main gauche, le toro ne s’emploie guère plus. Retour à droite, le Polo Saiz se reprend et permet une bonne série puis il se réserve à nouveau. Le torero opte pour une tauromachie plus trémendiste avec trois redondos puis va chercher l’épée. Après un pinchazo, un tiers de lame et un descabello viennent à bout du novillo. Silence
Modorro Bruno Aloi
Le quatrième est très bien présenté. Bruno Aloi le reçoit par des véroniques dans lesquelles le toro ne s’emploie pas. Sans mise en suerte, il prend lui un gros puyazo carioqué. Et pourtant il pousse. Mal piqué, il renverse le groupe équestre. Le novillo est tardo et querencioso, le tercio de banderilles dure bien trop longtemps. Le Mexicain brinde à Paul Lafitte. Début par doblones, le toro est en querencia aux planches. Aloi le met presque au centre mais le novillo repart aux tablas. Le novillero s’arrime, lui arrache des muletazos courts à quelques centimètres des planches avant de tuer d’une entière rapide d’effet. Palmas.
Carcellero Cid de Maria
Le cinquième est un joli quasi toro. Il met la tête dans le capote de Cid de Maria. Bien piqué, il prend un gros puyazo en mettant les reins. Brindis au public, début par doblones, le toro, a une charge désordonné, et courte . Violent il se retourne vite. Toréé en douceur, il s’emploie mieux. A gauche c’est la même chanson. Peut-être qu’avec un peu plus de poder……La faena est intéressante mais manque de transmission. L’épée, une quasi entière en place, est suffisante. La pétition est majoritaire, le président applique le règlement.
Tribunal El Mene
Le dernier est le moins bien présenté du lot. Il parcourt le ruedo puis El Mene le pare. Il est piqué sans mise en suerte et hors sitio. Le piquero remet le couvert pour une seconde rencontre identique à la première. Bruno Aloi fait un quite par chicuelinas. Début de faena par derechazos, le novillo n’est pas clair. Il se comporte mieux lors de la série suivante. A gauche il chahute lors des premières naturelles et le novillero reprend la main droite. C’est compliqué car le Polo Saiz ne se donne pas dans la passe. El Mene s’applique et fait des choses bien mais la faena manque de transmission. Le toro finit décomposé. Pinchazo, la seconde épée est en place et concluante. Silence .
Thierry Reboul