ActualitésReseñas

Dax, un concours sans vainqueur

Correctement présentés les erales de Pedraza de Yeltès ont manqué de forces et de transmission. Le meilleur du lot a été le premier qui a été sous exploité. Face à ce type de novillos, il faut des toreros qui transmettent et cela n’a pas été le cas ce jour. La novillada a été ennuyeuse, on n’a pas ressenti l’implication habituelle des novilleros en finale d’un concours comme Dax. qui cette année sera sans vainqueur. Et c’est logique.

Les erales

Pour une ganaderia comme Pedraza de Yeltès sortir en non piquée est un laboratoire. Les erales de Pedraza, tous typés Aldeanueva, ont été globalement plus sosos que nobles. A l’exception du dernier, ils permettaient plus que ce que les toreros en ont fait.

Les novilleros

Martin Morilla remplaçait Palacio qualifié en août mais monté en piqué. Il a construit une faena qui est allée à mas à son premier novillo.  Il a amélioré son Pedraza à gauche. mais n’en a pas exploité tous les possibles à droite. Malheureusement le descabello n’est pas le fort du jeune torero. Martin Morilla a réalisé une faena appliquée avec de bons passages à son second. Malheureusement le novillo soso et faible ne transmettait rien. La mise à mort a été laborieuse et nouveau silence.

 Javier Zulueta n’a pas convaincu face à un premier novillo noblote qu’il a toréé sur le passage et sans trouver la distance.  L’épée est basse mais efficace et le novillero salue. Le dernier novillo soso et deslucido demandait un torero plus structuré et dynamique. De plus Javier Zulueta a mal tué.

Fiche technique
  • Arènes de Dax, finale des non piquées, quatre erales de Pedraza de Yeltès pour
    • Martin Morilla: silence, silence (avis)
    • Javier Zulueta: salut, silence (deux avis)
  • Pas de vainqueur pour cette édition 2023 du concours des non piquées de Dax
  • Président: Bastien Roulier Coelho
  • un quart d’arène
  • chaleur quasi caniculaire
Eral à eral
Eral Numéro 37 Martin Morilla

Le premier est gacho. Il se fixe rapidement et met la tête dans la cape de Martin Morilla. Échange de quites,  celui de Morilla par chicuelinas est le meilleur. Début de faena par le haut,  le toro est noble,  répète mais est juste de forces.  Une bonne série à droite déclenche la musique.  A gauche le Pedraza manque de chispa. Série de derechazos en suivant,  le torero est appliqué mais sur le voyage.  La suivante est meilleure.   Nouvelles naturelles ,  le novillero va à mas et ecploite mieux le novillo sur cette corne. Martin Morilla s’engage et met une bonne entière en place. Le toro tarde à tomber. Le descabello est un exercice difficile. Silence

Eral Numéro 55 Javier Zulueta

Le second est très bien présenté. Il humilie dans la cape de Javier Zulueta. Le torero débute par le haut, le novillo est juste de forces. Le novillero monte sur le novillo dès les premiers derechazos. Il étouffe un novillo noble mais faible. A gauche, le novillero est sur le voyage et se fait accrocher la muleta. Javier Zulueta recule à chaque passe et reste en dessous du potentiel du novillo.  Deux bonnes naturelles de face,  le torero tue d’une entière basse et trasera et « efficace « . Salut

Eral Numéro 20 Martin Morilla

Le troisième est bien fait mais commode de tête. Il est typé Aldeanueva. Il met la tête mais est suelto. Le quite par chicuelinas de Javier Zulueta se termine par un désarmé. Le Pedraza a un problème au niveau du train arrière. Début de faena par le haut des tablas vers le centre. Le novillero s’applique mais le toro n’avance pas. Martin Morilla enchaîne sur une bonne série à droite.  A gauche le novillero toréé bien mais l’eral ne transmet rien. Malgré les efforts louables du novillero la faena manque d’émotion et paraît longuette. Martin Morilla pinche à plusieurs reprises, un avis sonne.  Morilla finit par placer une entière caidita et en avant. Silence

Eral Numéro 38 Javier Zulueta

Le dernier est lui aussi bien présenté. Il sort abanto. Il se freine dans la cape de Javier Zulueta. Martin Morilla fait un bon quite par chicuelinas mais finit désarmé. Le novillo est difficile à banderiller. A la muleta, le Pedraza répète mais manque de classe. Le novillero essaie mais la faena est fade. Le novillero n’arrive pas à compenser le manque de chispa et de moteur du toro et se fait quand même déborder. La faena est trop longue. Un petit tiers de lame basse,  un pinchazo,  un avis,  la mise à mort est laborieuse. Le toro tombe à la limite du troisième avis.

Thierry Reboul

Verified by ExactMetrics