Dax: Luque 3, Castella 0
Dax, Daniel Luque est sorti à hombros par la Porte Principale après avoir coupé trois oreilles et Sébastien Castella est reparti à pied par celle des cuadrillas. Malgré le tromphe du Sévillan, cette dernière corrida de la temporada dacquoise n’a pas atteint le niveau d’émotion de celle d’hier avec les Robert Margé. La faute en incombe aux toros de Jandilla dont le manque de forces et de transmission a plombé l’après-midi.
Les toreros
Le premier est faible et soso. La faena manque de transmission d’autant plus que Sébastien Castella torée sur les bordures, silence. Le troisième est noble et fade. La faena de Castella est longue et manque de sel. La conclusion avec les aciers est laborieuse, silence. Le duel entte Castella et le cinquième se solde par un match nul. A droite, le torero tire quelques bons muletazos. A gauche, le toro, violent, prend le dessus. Castella tue très mal, palmas.
Le second se casse une corne en tapant contre un burladero,mouchoir vert. Le sobrero est noble. Daniel Luque déroule sa faena et conclut sur une note trémendiste et une epée habile, oreille. Le début de faena de Luque au quatrième est intéressant. Ensuite le toro va à menos. Le final est plus artificiel et sans vraie profondeur. L’épée est caidita et tombent deux oreilles (une de trop). Le dernier est décasté, andarin et querencioso. Luque lui arrache avec métier quelques muletazos puis prend l’épée. L’épée est habile et efficace, silence.
Les toros
Correctement présentés, les Jandilla ont été très discrets au cheval. A la muleta, ils ont manqué de race et de fond. Justes de forces, ils ont cruelllement manqué de transmission. Seul le quatrième, noble a permis à Luque de couper deux oreilles, la seconde généreuse. Le jabonero sorti en cinquième position très compliqué a posé des problèmes à Castella.
Fiche Technique
- Arènes de Dax, dernière corrida de la Féria Toros y Salsa 2024, six toros de Jandilla dont un sobrero (2ème bis) pour
- Sébastien Castella : silence, silence (avis), palmas (deux avis)
- Daniel Luque : oreille, deux oreilles (avis), silence
- Sobresaliente : Miguel Angel Sanchez
- treize piques, deux chutes cuadra Bonijol
- Salut de Ivan Garcia au second
- Président: Franck Lanati
- 9/10ème
- Il n’a pas plus
La corrida vue par l’objectif de Philippe Latour
Toro à toro
Jugarreta Sébastien Castella
Le premier est commode de tête. Il est suelto et s’échappe de la cape de Sébastien Castella. Le toro prend deux picotazos sans s’employer. Le Jandilla est juste de forces. Castella fait un quite par chicuelinas. Le Français débute par des statuaires. Le toro tombe. Le Jandilla est noble mais faible. A gauche le torero baisse la main. Le bicho est soso et ne transmet pas. Castella, pas très en confiance., torée sur les bordures. Le torero pinche deux fois avant de mettre une entière trasera et contraire qui suffira. Silence
Séductor Daniel Luque
Le suivant est dans le type de la maison. Il se casse une corne en tapant contre un burladero. Mouchoir vert
Anestesista Daniel Luque
Le sobrero de Jandilla est léger mais bien fait. Daniel Luque le laisse mettre en suerte par sa cuadrilla. Le toro prend deux puyazos légers sans s’employer. Ivan Garcia salue après un bon tercio de banderilles. Luque double le Jandilla en douceur. Le toro est noble et répète mais se défend parfois dans la muleta. A gauche il s’emploie un peu mieux. Luque en profite pour lier une bonne série de naturelles. Cité de près, le bicho va à mas sur le piton droit. A gauche le torero de Gerena oublie de se croiser et pèse insuffisamment sur le toro. Il termine sur une note trémendiste qui porte sur le public. L’épée est très habile et efficace. Oreille
Oportuno Sébastien Castella
Le troisième est bizco mais astifino et charpenté. Il met la tête dans la cape de Sébastien Castella. Piqué très en arrière, il se défend lors de la première rencontre. Tout se termine par un picotazo trasero. Castella le double lui aussi en douceur. Le toro est noble et répète à droite. Le torero s’applique en le citant de loin. A gauche, l’animal proteste. Castella assure mais ne se croise pas. Il finit par réduire les terrains et s’enroule le toro. C’est bien fait mais cela manque d’émotion car bicho est allé à menos. Malgtré cela Castella continue sa faena. Il torée par redondos et cela porte sur le public. Quelques manoletinas, un avis sonne. Première épée, c’est un bajonazo. Suivent plusieurs pinchazos et un descabello. Silence
Lagunero Daniel Luque
Le quatrième est plus costaud. Il prend un premier puyazo en poussant et renverse la cavalerie. Il pousse un peu moins à la seconde puis fait une vuelta de campana. Quelques doblones, Daniel Luque se fait désarmer. Le Jandilla est noble mais juste de forces. Premières séries à droite, le torero pèse sur l’animal. Les naturelles sont élégantes mais transmettent peu à cause du toro qui ne permet pas de lier deux passes. Toro et faena vont à menos. Final par luquesinas, le public apprécie bien que le bicho soit quasi parado. Un avis sonne car la faena est trop longue. Luque met une quasi entière caidita et efficace. Deux oreilles, une de trop
Jerarca Sébastien Castella
Le cinquième est un jabonero gordito. Il s’emploie peu dans la cape de Sébastien Castella. Sans mise en suerte, il prend un premier puyazo sans s’employer. Il en prend deux autres sans intérêt. Le second tercio est brouillon. Début de faena assis sur l’estribo, puis Castella double un bicho qui se défend. A droite le torero arrive à le canaliser et enchaîne de bons derechazos. A gauche il se retourne vite et accroche la muleta. Castella s’applique mais sans dominer. A droite, le combat est sérieux mais le torero s’impose. Retour à gauche, les muletazos sont méritoires mais ne dominent pas. Un avis sonne quand le Français met une demie très basse puis une autre du même acabit. Un second avis sonne trois descabellos sont nécessaires, Palmas.
Trompetero Daniel Luque
Le dernier est fait mais manque de tête. Il se freine dans la cape de Daniel Luque. Sans mise en suerte, il prend le cheval par devant et renverse le groupe équestre. Il prend un vrai puyazo à la seconde rencontre. Le toro est décasté et andarin. Luque le double avec autorité’ d’autant plus que la corne droite est compliquée. Luque s’en voit pour lui tirer quelques muletazos méritoires puis il abrège habilement. Silence
Thierry Reboul