Dax: Face aux Victorino l’expérience a payé.
Résumé
On sait Morenito de Aranda habitué à briller lors des corridas dites dures. Sans être difficile et de moindre entega, celle de Dax , lui a permis de couper une oreille et de faire une vuelta après deux faenas efficaces et bien conclues à l’épée. Clemente et Tomas Rufo ont été en difficulté face à des toros dont ils n’ont pas su résoudre tous les problèmes posés. Le moins à l’aise dans un tel contexte a été l’Espagnol.
Les toros
Bien présentés; les toros de Victorino Martin ont été discrets au cheval. Même s’ils ne permettaient aucune erreur, ils offraient des possibiltés au troisième tiers que seul Morenito de Aranda a su exploiter. Il leur a manqué un peu d’entrega pour donner du relief aux faenas.
Les toreros
Le premier est court de charge et compliqué. La faena de Morenito de Aranda est méritoire et bien conclue, pour une fois à l’épée. De là à donner une oreille, on peu en discuter. Le quatrième est noble mais manque de chispa. Morenito de Aranda construit une faena appliquée à un toro juste de transmission, qu’il conclut en deux temps à l’épée. Vuelta
Le second à un potentiel sur les deux cornes que , malgré une bonne volonté evidente, Clemente n’exploite pas totalement . La mise à mort est difficile. Silence; Le cinquième est un pur Saltillo avec les qualités et les défauts de cet encaste. Clemente est en difficulté et tue mal. Silence.
La Victorinade n’est pas une spécialité de Tomas Rufo. Quand en plus l’ingrédient de base est de moyenne qualité , le plat est difficile à digérer. Silence. Rien à retenir de la deuxième faena de Tomas Rufo. Silence
Fiche technique
- Arènes de Dax, corrida de l a Féria 2025. Toros de Victorino Martin
- Morenito de Aranda : une oreille (avis), vuelta (avis)
- Clemente : silence (avis), silence
- Tomas Rufo : silence, silence (avis)
- Douze piques, cuadra Bonijol
- Salut de Thomas Ubeda au second et de Sergio Blasco et Fernando Sanchez au sixième
- Président : Arnaud Imatte
- 8/10ème d’arène
- La canicule arrive
Toro à toro
Mitotero toro numéro 22 Morenito de Aranda
Le tambour major est lourd et playero. Il saute dans la cape de Morenito de Aranda. Il prend en venant mollement et en poussant un peu deux piques. Le torero double avec autorité un toro qui se retourne vite. A gauche, le Victorino est violent. Par demi-charges , le torero, avec insistance, essaie de faire passer un animal qui ne se livre pas. A droite il est encore plus compliqué. Retour à gauche, il n’avance plus. Il se limite à deux pas puis il s’arrête. La dernière série à droite porte sur le public. L’épée est entière et en place. Elle est un peu plate et le toro tarde à tomber. Un avis sonne, un descabello suffit . Une oreille.
Murallon toro numéro 37 Clemente
Le second est armé large. Lui aussi saute dans la cape de Clemente. Il prend un puyazo appuyé sans pousser. Il sort seul de la seconde rencontre. Thomas Ubeda salue après la pose de deux bonnes paires de banderilles. Début par derechazos et pechos, le toro est exigeant mais passe. La seconde série est meilleure que la première. Il est même presque noble. Après une bonne série à gauche, Clemente revient à droite, le toro l’avise puis le Français enchaîne sur deux derechazos. Même si le torero a mis de la bonne volonté , il n’a pas tiré tout le possoble du toro. En fin de faena le Victorino se garde de plus en plus, et le torero va chercher l’épée. Il pinche à plusieurs reprises .Un avis sonne . Après une entière, le toro tombe au premier descabello. Silence
Buscapleitos toro numéro 5 Tomas Rufo
Le troisième s’emploie dans la cape de Tomas Rufo. Il est juste de forces et tombe à plusieurs reprises au premier tiers. Rufo brinde à de Aranda. Il double en le ménageant un Victorino qui tricote à droite et à gauche. Le torero recule à chaque passe et subit plus qu’il ne torée. A ce régime, le toro qui n’est pas bon ne devient pas meilleur. L’épée est très prudente et basse. Elle est efficace. Silence
Mirandes toro numéro 58 David de Miranda
Le quatrième est lui aussi playero. Sa réception par Morenito de Aranda est excellente. Le premier tiers est plus théâtralisé que taurin. Début par doblones, le toro est noble mais juste de forces. Première bonne série à droite, le toro est tardo et n’est pas des plus simples. Morenito s’arrime et lie une bonne série à gauche. La série suivante est aussi de bon niveau. Retour à droite, le final est de qualité et porte sur le public. Morenito pinche quand sonne le premier avis. La seconde entrée à matar se traduit par une entière caida. Vuelta.
Jarrinero toro numéro 8 Clemente
Le cinquième est très asaltillado. Clemente doit s’employer pour le parer. Il pousse sur une corne à la première rencontre. La seconde pique est vilainement trasera. Brindis au public, Dès les premiers derechazos, le toro met la tête en bas mais il est loin d’être naïf. A gauche comme à droite, il est exigeant et profite de la moindre erreur de sitio. C’est difficile pour le torero. L’épée est vilaine et malheureusement efficace. Silence
Cobijeño toro numéro 102 Tomas Rufo
Le dernier est reçu avec prudence par Tomas Rufo. Le piquero prépare le terrain avec efficacité pour son torero. Sergio Blasco et Fernando Sanchez saluent à l’issue du second tercio. Début par doblones, le toro est noble mais juste de charge. La faena manque de rythme et d’implication du torero. A gauche, c’est à peine mieux. Retour à droite, on s’ennuie de plus en plus. Les dernières passes sont les seules à retenir de la faena. La demie met du temps à faire effet et un avis sonne. Le bicho tombe au cinquième descabello. Silence.
Thierry Reboul