Adieux émouvants de Robleño à Céret
Adieux émouvants de Robleño à Céret
Résumé
De cette unique corrida de la Féria 2025 après l’annulation de celle de samedi, on retiendra qu’elle a été la dernière de Fernando Robleño dans la plaza cérétane. Avant le paseo, le public debout a ovationné le torero madrilène. La médaille de la ville lui a été remise par le Maire de Céret. A l’issue de son ultime combat, le public l’a invité à faire une vuelta au cours de laquelle en piste et sur les gradins l’émotion était palpable.
Pour le reste , les toros de Sobral étaient superbes mais ont manqué de fond. Curro Diaz a fait une faena honnète à son premier mais a manqué de confiance à son second. Fernando Robleño, face au manso encasté sorti en cinquième position, nous a rappelé qu’il sait toréer ce type de toros. Juan de Castilla, juste de motivation, est passé sans peine ni gloire.
Les toros
Les toros de Sobral ont été répétés à Céret en espérant qu’ils seraient du même niveau que ceux qui ont constitué l’excellent lot lidié en 2024. Tous, véritables estampes; ont fait sensation à leur entrée en piste. Hélas le ramage n’a pas été à la hauteur du plumage. Exceptio du premier puissant et brave, ils ont été discrets au premier tiers ne s’employant que le minimum nécessaire sous le fer. A leur décharge la lidia au premier tiers a été catastrophique et bien loin des standards cérétans. A la muleta, nobles sans mauvaises intentions mais justes de forces, ils n’ont été ni collaborateurs, ni ennemis farouches. Seul le cinquième, manso encasté, qui pour rendre hommage à Robleño s’est comporté comme un Escolar Gil a posé quelques difficultés au torero.
Les toreros
De l’émotion avec le brave et puissant premier, Curro Diaz s’applique, torée avec classe mais reste en dessous du potentiel du toro qui ayant beaucoup donné au premier tiers va à menos. La mise à mort est approximative. Salut. La lidia de Curro Diaz au premier tiers du quatrième est inexistante. A la muleta, le torero de Linares est desconfiado. Le toro ne pose pas de problèmes particuliers mais le torero ne s’investit pas dans une faena qui manque totalement d’intérêt. Silence
Petite déception, le second toro baisse rapidement de rythme. Il transmet peu et Fernando Robleño a du mal a animé une faena qui manque de rythme et de transmission. La mise à mort laisse à désirer. Silence Pour son dernier toro à Céret, Robleño touche un Sobral au comportement de manso encasté d’Escolar Gil. Les séries à droite confèrent beaucoup d’émotion. Dommage que l’épée qui conclut la faena soit tombée. Beaucoup d’émotion dans la vuelta d’adieu du torero chouchou de Céret
Le troisième manque de chispa et de fond. De Castilla ne réussit pas, comme Robleño, a animer une faena qui ne trouve pas son rythme de croisière. L’épée est efficace mais caidita. Silence. Le Colombien n’a pas voulu voir le très armé dernier. . Beaucoup de cinéma, une faena en trompe l’oeil qui termine mal la Féria de Céret 2025. Silence
La corrida vue par l’objectif de Philippe Gil Mir( (https://flic.kr/s/aHBqjCmm4F)

Fiche technique
- Arènes de Céret, seconde corrida de la Féria 2025. Six toros de Sobral.
- Curro Diaz : sakut, silence
- Fernando Robleño : silence, vuelta
- Juan de Castilla : silence, silence
- Seize piques, cuadra Bonijol
- Ovation à Francisco Romero qui a piqué le premier toro.
- Les prix de l’ADAC et de la Muleta d’Arles ont été remis à Francisco Romero qui a piqué le premier toro.
- Poids des toros 580, 490, 490, 540,550, 490 Kg
- Salut de Ivan Garcia après avoir banderillé le second
- Président : Bernard Sicet
- Quasi lleno
- Victoire du soleil et du ciel bleu
Toro à toro
Presidario Curro Diaz
Le premier est superbe et est applaudi à son entrée en piste. Il met la tête dans la cape de Curro Diaz. Sans mise en suerte, il prend un premier puyazo, sur sa puissance il pousse et renverse le cheval. Il s’emploie aussi à la seconde et à la troisième rencontre . Le picador Francisco Romero est ovationné. Emotion en piste aux banderilles car le toro prend le dessus sur les banderilleros.
Curro Diaz brinde à Robleño. Début par doblones, le torero continue par des derechazos. Le toro est noble mais court de charge. Diaz ne fait rien pour l’allonger. A gauche, la première série est excellente. La seconde est un ton en dessous. Le toro baisse de rythme et le torero va chercher l’épée. Première entrée à matar, mete y saca basse, seconde quasi entière basse, la mise à mort n’a jamais été le fort de Curru Diaz. Salut du torero et ovation au toro.
Rastemengo Fernando Robleño
Le second est plus léger mais tout aussi superbe que le premier. Bonne réception de Fernando Robleño. la première pique est trasera, le toro pousse. Du centre, il vient avec alegria mais se défend au contact du fer à la seconde rencontre. Ivan Garcia salue après avoir posé deux très bonnes paires de banderilles. Après avoir brindé à Franços Garrigue, président de l’ADAC le madrilène commence sa faena par des doblones. Le toro est noble mais un peu juste de forces. Suivent des derechazos à mi-hauteur, le toro manque de chispa et s’éeint. A gauche, les muletazos sont courts et manquent de transmission. La faena va très vite « a menos ». Robleño tue d’une demie tombée efficace. Silence pour le torero quelques sifflets au toro.
Trasfero Juan de Castilla
Nouvelle ovation à l’entrée en piste du troisième, il est reçu avc efficacité et une certaine classe par Juan de Castilla. Sans mise en suerte, il prend un premier puyazo en se défendant. Mis au centre, il vient au pas et ne pousse pas lors de la seconde rencontre. Le président change le tercio. Le Colombien commence sa faena par deux doblones et des derechazos. Le toro manque de forces et est court de charge. A gauche, il se retourne vite et met De Castilla en difficulté. Le toro n’est pas bon, le torero non plus. De Castilla, peu motivé, n’insiste pas. L’estocade est portée avec engagement, l’épée est entière, caidita et efficace. Silence
Preso Curro Diaz 540
Le quatrième est lui aussi superbe. Curro Diaz n’est pas très en confiance. Il ne met pas en suerte le toro qui prend un puyazo à la volée renversant le groupe équestre après avoir pousser. Il est très et trop mal piqué lors de la seconde rencontre. Le Sobral ne s’emploie pas à la troisième rencontre. Le piquero est sifflé. Le niveau de confiance de la cuadrilla est à la hauteur de celle du maestro. Brindis au public, Diaz entame les débats sans conviction par le haut. La première série à droite est suave mais ne transmet pas grand chose. A gauche, il reste sur le bout de la muleta. Retour à droite, toro et torero ne transmettent plus grand chose. L’épée est tendida et caida. Silence
Hablador Fernando Robleño 550
Le cinquième est une estampe de toro. Il sort abanto et fait du petit bois avec quelques planches. Le piquero entre en piste sans qu’il n’ait été fixé par Fernando Robleño. Le Sobral prend un premier puyazo en mettant les reins mais sans bouger le cheval. Il est très attiré par les tablas. Mal mis en suerte, il prend un second puyazo sans pousser. Mal lidié, il prend un refilon à la sauvette. Enfin bien mis en suerte,il prend un bon quatrième puyazo.
En poursuivant un banderillero, le toro saute dans le callejon. Robleño l’entreprend par des doblones secs . La première série à droite est surtout efficace. Le toro est un manso con casta. La série suivante est dominatrice. La suivante fait vibrer le public. La difficulté du toro génère beaucoup de transmission. A gauche, il se livre beaucoup moins. Retour à droite, le toro est distrait et ne fixe pas que la muleta. Robleño va chercher l’épée. Première entrée à matar, le matador pinche avant de mettre une entière caida mais efficace. Vuelta d’adieu pleine d’émotion.
.Travesio Juan de Castilla 490
Le dernier a deux poignards en guise de cornes. Mal mis en suerte par Juan de Castilla, il prend un premier gros puyazo sans s’employer. Enfin mis en suerte, il prend un second puyazo sans s’employer. Le changement de tercio demandé par le torero semble prématuré. La cuadrilla n’est pas très sereine et le second tercio s’en ressent. Début classique par doblones, trois bons derechazos, le toro est noble. La série suivante est plus dans l’effet que dans l’efficacité. Les naturelles sont lointaines et ne pèsent pas sur un animal physiquement imposant mais qui se laisse toréer si on se croise. De Castilla ne pèse pas sur le toro cherchant à faire croire que le toro ne passe pas. Le Colombien prend le périphérique pour tuer d’une épée basse. Silence
Thierry Reboul