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Maubourguet: l’éclosion de La Rosa

Maubourguet: l’éclosion de La Rosa

Résumé

Belle après-midi que celle vécue par les spectateurs présents ce dimanche sur les gradins des arènes de Maubourguet. La première sortie dans une arène des Murube de La Rosa a été une réussite avec trois toros intéressants, dont deux très bons, sur quatre. Emilio Garcia-Torrès, remplaçant de Fernando Vanegas blessé, a été le plus en vue des deux novilleros malgré le lot le moins favorable. Arias Samper a touché deux très bons erales. Il est encore vert mais n’a pas baissé les bras face au quatrième, un eral qui en imposait par son volume et sa caste.

Pour les amateurs de statistiques, les deux novillero, qui ont a revoir le chapitre utilisation des aciers, ont chacun fait une vuelta et coupé une oreille

Chose rare, le sobresaliente Joaquin Mansur a pu faire un quite (réussi) et poser une paire de banderilles.

A l’issue de la course Pascal Bounau a donné rendez-vous au public en 2026. Et pourquoi pas avec des La Rosa?

Les erales

Ce sont les premiers produits de la ganaderia La Rosa à sortir dans une arène qui ont foulé le sol de la placita maubourguettoise. Pour un coup d’essai, ce fût un coup de maître ou plutôt de maîtresse car c’est Paola Martin qui préside au destinée de cette élevage. D’origine Murube, la présentation oscillait entre bien présenté et très bien présenté malgré des armures adaptées à une non piquée. Les erales se sont tout d’abord distingués par leur « solidité ». Aucune génuflexion, ce qui est rare de nos jours. A l’exception du troisième, aucun n’est allé « a menos ». Le premier était noble à condition de le tenir loin de sa querencia ce qui est compliqué dans une petite piste carrée. Le second a fait preuve de beaucoup de noblesse et de race. Le quatrième, au physique de cuatreño, a allié noblesse et caste et a été honoré d’une vuelta posthume. Seul le dernier, manso et vite éteint, a déparé dans le lot.

Les novilleros
Emilio Garcia-Torres

Emilio Garcia-Torres a du recours. Son premier est noble si on arrive à le garder dans la muleta.  Le novillero parvient à le faire à droite et donne de bons derechazos.  C’est plus compliqué à gauche.  L’épée est efficace. Oreille.  Le troisième très charpenté est compliqué.  Garcia-Torres essaie, montre qu’il a de l’officio et s’arrime malgré la difficulté. Vuelta après une mise à mort en deux épées et un descabello.

Eral numéro 35

Le premier est abanto.  Il s’échappe de la cape de Emilio Garcia-Torres.  A la muleta le novillero commence de rodillas. Le toro est noble sur cette corne à condition de l’obliger. A gauche, c’est plus difficile de le garder. Garcia-Torres revient à droite mais l’eral a tendance à se rappeler qu’il apprécie le terrain des planches toujours proche dans cette petite piste.  La faena va « a menos ». Le final est trémendiste mais le novillo ne se prête pas au jeu . L’épée est trasera et caidita mais elle suffit. Oreille.

Eral numéro 23

Le troisième est un quasi utrero.  Il est applaudi à son entrée en piste. Il se freine dans la cape de Emilio Garcia-Torres. Au second tiers il ne s’emploie pas beaucoup. Le novillero double son eral genoux ployés.  Il impose son autorité lors des premiers derechazos.  Sur la seconde série, le toro se garde de plus en plus et donne des hachazos en fin de passe. A gauche, l’animal n’a plus de charge et cherche l’homme.  Garcia-Torres reprend la main droite. Le La Rosa est parado. Le novillero prend l’épée de muerte pour mettre une entière basse qui ne fait pas effet.  Il place ensuite une demie tombée après la sonnerie du premier avis. Le novillo tarde à tomber. Vuelta.

Arias Samper

Arias Samper est vert.  Le second est un excellent eral dont il n’exploite pas le  potentiel avant de mal tuer. Vuelta. Le dernier est aussi volumineux qu’encasté. Samper sans demeriter s’arrime mais reste en dessous du toro même si la faena va à mas. La mise à mort est approximative. Oreille

Eral numéro 25

Le second met bien la tête dans la cape de Arias Samper. L’equatorIen banderille de façon approximative Début de faena par une cambiada et des derechazos. Le novillo est noble et répète . Samper enchaîne les muletazos sur les deux cornes sans trouver le sitio et peser sur un novillo qui a plus à offrir que ce qui lui est demandé. Le novillero s’appliqie mais, pêché de jeunesse, confond vitesse et précipitation. Première tentative à recibir, le novillero pinche. Nouveau pinchazo, la troisième tentative se solde par un bajonazo peu efficace. Un avis sonne avant que le La Rosa ne tombe. Palmas au novillo, vuelta du torero.

Eral numéro 24

Le dernier aurait pu sortir en piquée. Il débordé Arias Samper quand il le reçoit à la cape. Le sobrero fait un bon quite par véroniques avant de partager les banderilles avec Samper. L’équatorien commence sa faena par des doblones autoritaires puis enchaîne par des derechazos.  Le novillo est très encasté et exigeant. Le novillero s’applique mais est en difficulté. A gauche l’eral est aussi exigeant que sur l’autre piton mais le torero est plus à l’aise. Cela se ressent quand il prend la main droite et la faena va à mas même si le novillero reste en dessous de l’excellent novillo. L’épée est trasera et contraire mais elle suffit. Oreille et mouchoir bleu.

Fiche technique
  • Arènes de Maubourguet, novillada des Fêtes 2025. Erales de La Rosa (Murube par Fano)
    • Emilio Garcia-Torres : oreille, vuelta (avis)
    • Arias Samper: vuelta (avis), Oreille
  • Sobresaliente: Joaquin Mansur
  • Vuelta au quatrième.
  • Le mayoral a été invité à saluer à l’issue de la course
  • Président: Philiippe Tort
  • 300 personnes
  • Météo estivale

Thierry Reboul

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