Madrid Goyesque, une oreille pour Alvaro Lorenzo
Madrid, une oreille pour Alvaro Lorenzo lors d’une goyesque où les toreros n’ont pas démérité face à des toros sans grande transmission.
Les toreros
Francisco José Espada est un bon torero. Appliqué, il essaie de bien faire les choses et parfois les fait bien. Malheureusement, sa tauromachie manque d’alegria ce qui est fatal face à des toros qui ne transmettent pas beaucoup.
Alvaro Lorenzo a remplacé Rafael de Julia. C’est un torero un peu froid. Chez lui à Madrid, il arrive à connecter avec son pubic. Il a coupé une oreille à son premier après une faena appliquée à un Algarra noblote. Le final, un peu plus trémendiste, a porté sur le public. Face à un Baltasar Iban sérieux et noble, le madrilène a construit une bonne faena comportant des derechazos et naturelles élégantes et templées. Si à son premier, il lui a été pardonné son estocade desprendida, ce ne fut pas le cas à son second, Puerta Grande oblige.
Jour important pour Diego Garcia qui confirmait ce jour son alternative. Son premier, un Baltasar Iban manso et querencioso, ne lui a pas permis de briller. Il a mal tué son second, un Algarra qui est allé à menos, après une faena appliquée mais sans grande transmission.
Les toros
Desafio Baltasar Iban / Luis Algarra pour cette goyesque madrliène.
Les Ibanes (promedio 535 Kg) étaient bien présentés et armés. Les deux premiers sont sortis mansos et sans transmission. Le troisième, noble et sans grande difficulté, a permis à Alvaro Lorenzo de s’exprimer.
Les Luis Algarra (promedio 555 Kg) bien présentés eux aussi sont sortis nobles mais justes de forces. Ils ont permis aux toreros de s’exprimer eh début de faena puis sont allés a menos.
Fiche technique
- Arènes de Madrid, corrida goyesque. Toros de Baltasar Iban et Luis Algarra
- Francisco José Espada : silence (avis), silence (avis)
- Alvaro Lorenzo : oreille (avis), vuelta (avis)
- Diego Garcia (confirmation) : silence, silence (avis)
- Douze piques
- Salut d’Ivan Garcia au quatrième et Juan Carlos Rey au sixième
- Président: Victor Oliver Rodriguez
- 17131 spectateurs
- Ciel bleu
Espejito Baltasar Iban Diego Garcia
Diego Garcia reçoit son toro de confirmation par des véroniques. Le Baltasar Iban pousse à la première rencontre avec le groupe équestre. Suelto, il prend un second puyazo long en s’endormant dans le peto. Distrait, il a tendance à prendre querencia aux tablas. Il est difficile à banderiller car il manque de fixité. Après la cérémonie de confirmation , Garcia brinde à son père. Il commence par des doblones. L’Ibanes est manso. Il se défend avec des coups de tête et cherche à partir en querencia. Le jeune torero s’applique mais il est difficile de lier voire de donner deux muletazos en suivant. Il essaie de le lidier au centre mais l’animal le ramène aux talanquères. Un pinchazo précède une entière basse. Silence
Bastonito Baltasar Iban Francisco José Espada
Le second porte un nom célèbre dans l’histoire des arènes de Madrid. Il est très bien armé. Paré avec efficacité par Francisco José Espada, il prend un premier puyazo sans s’employer. Même motif et même punition, le toro ne s’investit pas lors de la seconde rencontre. Il poursuit les banderilleros jusqu’aux planches. Restitution des trastos puis Francisci José Espada brinde à Isabel Diaz Ayuso. Entame par des doblones appuyés, le torero enchaîne par de bons derechazos.
Le toro répond bien au cite. Toréé à mi-hauteur, il accroche la muleta . Il passe mais ne transmet pas. Le torero s’arrime et en tire une bonne série à droite. A gauche, Espada ne baisse pas la main et le Baltasar Iban finit la passe les yeux dans le public. Toro et faena vont a menos. Un pinchazo, le torero se fait prendre lors de la seconde entrée à matar. Un avis sonne. Le toro se défend et les pinchazos se succèdent. Sans avoir vraiment mis, le torero prend le descabello. Silence. Le torero se rend à l’infirmerie.
Ricachon Luis Algarra Alvaro Lorenzo
Dans le type Algarra, le troisième s’échappe de la cape d’Alvaro Lorenzo.Sans mise en suerte, il prend un puyazo sans s’employer avant de faire une vuelta de campana. La seconde rencontre est purement formelle. Le toro tombe une fois de plus lors d’un quite. Brindis au public, Lorenzo débute par des derechazos. Le toro est noble et répète. A gauche, le torero se fait déborder sur la première série. Sur les suivantes, il se fait toucher la muleta. La faena est appliquée mais transmet peu. Le toro baisse de rythme , Lorenzo réduit les terrains ce qui porte sur les tendidos. Conclusion par bernadinas ce qui porte aussi sur le public, Un avis sonne avant la première entrée à matar, L’épée résulte entière et desprendida. Elle est efficace. Pétition majoritaire, une oreille. Le niveau d’exigence a baissé dans la capitale espagnole.
Zamorano Luis Algarra Francisco José Espada
Sorti de l’infirmerie, Francisco José Espada reçoit le quatrième, un joli sardo, par des largas afaroladas de rodillas. Deux puyazos sans s’employer, une vuelta de campana, tel est le maigre bilan du premier tiers. Ivan Garcia est ovationné après deux bonnes paires de banderilles. Espada commence par derechazos. Le torero toréé avec autorité et le toro est noble. Rapidement, on passe à des demi-muletazos sur les deux pitones parce que l’Algarra manque de rythme (et de forces). Le torero essaie de bien faire les choses mais la faena manque de transmission. Terrains réduits pour finir, les réactions du public sont mitigées. Entrée à matar pour une demie qui ne suffit pas . Un avis sonne avant qu’Espada ne descabelle.
Camarito Baltasar Iban Alvaro Lorenzo
Le cinquième appartient lui aussi à une bonne famille de Baltasar Iban. Mal piqué, il prend deux puyazos en s’employant un peu. Diego Garcia tente un quite par véroniques. Il est difficile à banderiller. Alvaro Lorenzo brinde à son tour à Isabel Diaz Ayuso. Début par doblones puis derechazos, l’Ibanes est noble mais un peu juste de forces. Bonne série à droite, Lorenzo poursuit par des naturelles templées malgré la charge saccadée du toro. Trois derechazos appliqués, le madrilène enchaîne par deux redondos. La série suivante à droite porte sur le public. Final par naturelles de trois quarts puis derechazos templés et redondos dans le terrain d’un toro dominé. Si l’épée fonctionne……….
Un avis sonne avant la première entrée à matar, l’épée résulte entière, trasera et desprendida. Le toro tombe rapidement. Forte pétition, mais pas de trophée, le Président, et les aficionados, ont tenu compte de l’estocade. Vuelta
Pachuco Luis Algarra Diego Garcia
Le dernier est un Algarra sérieux de présentation et bien armée. Il permet à Diego Garcia de donner des véroniques et chicuelinas élégantes. Le toro pousse à la première rencontre. La seconde est purement formelle. Ovation à Juan Carlos Rey après deux bonnes paires de banderilles. Début par derechazos, le toro est noble, répète mais est un peu juste de forces. Seconde série, Garcia prend la main gauche et donne, passe à passe , des naturelles appliquées. L’Algarra baisse de rythme et réduit sa longueur de charge. Retour à droite, le toro se défend de plus en plus. Final à gauche, le toro est allé à menos. Diego Garcia pinche à plusieurs reprises. Un avis sonne. Il conclut d’une entière eh place. Silence.
Thierry Reboul, corrida vue sur Telemadrid.
(La chaîne a diffusé le festejo sur ces trois canaux sans restriction comme elle le fait chaque Dos de Mayo)